中国のMinmetals(中国五矿集团公司)がカタンガ州で銅鉱山開発をしているカナダ系Anvil Miningにbidをかけた。12億8000万ドル。Anvilの株主はハッピーだといっているそうだ。Anvil Miningの直近の株価からすると39%上回った買取価格らしい。今後の動向が注目される。しかし、中国五鉱集団の目の付け所は確かである。GecaminesやSodeimicoではなく、現に生産し成長著しい企業を買収しようというのだから。
さて、日本の企業は静かに静かに潜行しているのだろうか。
Le chinois Minmetals à l’assaut de la RDC
Le géant minier chinois fait une offre amicale sur le canadien Anvil qui détient une importante mine de cuivre au Katanga, au cœur de la région cuprifère de la République démocratique du Congo.
Cinq mois après s’être fait ravir les alléchants gisements zambiens du canadien Equinox Minerals par le mineur d’or Barrick gold, le chinois Minmetal Resources démontre qu’il n’a pas renoncé à investir la Copper Belt. Il vient de faire une offre en numéraire de 1,28 milliard de dollars pour acquérir un autre junior canadien, Anvil Mining. Outre des projets d’exploration, ce groupe possède une mine en République démocratique du Congo, Kinsvere. Il s’agit de la première incursion en Afrique du groupe chinois, déjà présent en Australie et au Laos.
L’offre de Minmetals, valorisant sa cible à un niveau supérieur de 39% à sa dernière cotation, a été reçue favorablement par le conseil d’administration d’Anvil, déclarant à l’Australian Securities Exchange, que « cette offre était dans le meilleur intérêt des actionnaires ». Selon Minmetals, des actionnaires contrôlant 40,1% d’Anvil sont déjà favorables à l’opération. Parmi eux, le trader de matières premières Trafigura Beher qui, en août dernier, s’interrogeait sur le moyen de valoriser une participation de 39% qui n’était pas au cœur de son activité. L’offre d’une prime importante démontre la volonté de Minmetals de ne pas subir un nouvel échec. Toutefois, le niveau actuel relativement bas de la cotation d’Anvil pourrait attirer des contre-offres.
Minmetals Resources, qui est la filiale cotée à Hong Kong de l’entreprise d’Etat Minmetals Group, avait cette fois-ci préparé minutieusement son opération. « Nous avions préalablement visité la RDC », a indiqué le directeur financier du groupe, David Lamont, lors d’une conférence de presse téléphonique, vantant les bonnes relations diplomatiques entre les dirigeants chinois et ceux de la RDC. Dans ce pays où la législation minière est à géométrie variable, de bonnes relations avec les autorités sont en effet indispensables.
De plus petite dimension que le gisement de Lumwana, pour lequel Barrick avait dépensé 8 milliards de dollars, la mine de Kinsevere a produit en 2010 16 538 tonnes de cuivre sous forme de concentrés. Un nouvel investissement de 400 millions de dollars devrait multiplier sa production par quatre à 60 0000 tonnes de cathodes. Dès cette année, la première phase d’expansion devrait amener une production de 36 000 à 38 000 tonnes de métal rouge. Cette mine, ainsi que les deux projets d’exploration, servira de plate-forme à Minmetals pour poursuivre son développement dans la Copper Belt. Le groupe est prêt à investir dans de nouveaux projets d’un prix unitaire compris entre 1 et 6,5 milliards de dollars a précisé David Lamont.
La part du cuivre dans la production de Minmetals sera de 33% pour l’année financière 2012. La réussite de l’opération porterait ce pourcentage à 44%. « Nous sommes intéressés avant tout par la création de valeur pour nos actionnaires. Il ne s’agit pas d’une stratégie d’acquérir des matières premières pour alimenter la croissance en Chine », a souligné Mike Nossal, en charge du développement de Minemetals, précisant que 80% de la production du groupe n’étaient pas expédiés en Chine. Malgré la forte correction que subissent actuellement les marchés des métaux de base, les gisements, notamment cuprifères, attirent toujours l’appétit des grands groupes miniers.
Daniel Krajka
mardi 4 octobre 2011
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