jeudi 22 septembre 2011

アフリカのセメント業界とアリコ・ダンゴート Aliko Dangote et le marché africain du ciment

アフリカのセメント業界、膨大な需要があるが、現地の生産力は弱い。フランスのラファルジュ、ドイツのハイデルベルグ、スイスのホルシムそしてナイジェリアのダンゴートによるセメント戦争が始まった。

さて、ここに出てくるダンゴートとは、アリコ・ダンゴートが創設したセメント会社。ダンゴートは、米誌『フォーブス』によれば、2007年来アフリカで最大の資産家である。米国を含み黒人として世界でもっとも金持ちといわれている。ダンゴートはセメントの輸送から身を起こして、いまやありとあらゆる分野に進出、アフリカ一番の金持ちとなったが、あまりアフリカでも知られていない。資産評価が巨大になったのはNSE(ナイジェリア株式市場)にいくつかの会社を上場させたから
で、株式市場に上場されていない会社をもつ資産家がアフリカには多いから、これからダンゴートよりも資産の大きな金持ちが現れてくる可能性は高い。
しかし、ダンゴート・セメント、なかなか頼もしい。RDCコンゴにもセメント工場を建設する投資をしてくれるし、ザンビア、タンザニア、エチオピア等々アフリカ11カ国にこれから投資する。世界の巨人を相手にしてである。ダンゴートのセメント工場の機械を川重が納めていないかどうかネットで調べてみると、案の定ターン・キーで川重が受注しているケースがでてきた。RDCコンゴに建設されるダンゴートのセメント工場へ機器を納めるのは果たして何処になるのだろうか。

Dangote, Lafarge, Heidelberg : en Afrique, la bataille des cimentiers a commencé
15/09/2011 J.A.

La rentabilité du secteur du ciment suscite les convoitises en Afrique. Le nigérian Dangote Cement a an
noncé des implantations dans onze pays. Face à lui, les géants Lafarge et Heidelberg poursuivent leur expansion.

Le ciment d’Afrique subsaharienne a la cote. D’après Ecobank, alors que la région n’en a produit que 48,6 millions de tonnes en 2010, sa capacité devrait passer en 2015 à plus de 100 millions de tonnes, avec une vingtaine de projets industriels dans les cartons. Les sommes engagées sont à la hauteur : le nigérian Dangote Cement prévoit 1,7 milliard d’euros d’investissements en cinq ans ; le leader mondial Lafarge assure avoir dépensé 1 milliard d’euros en trois ans au sud du Sahara et entend continuer au même rythme.
Derrière cet engouement : le déséquilibre abyssal entre la demande, qui progresse de 5 % à 12 % par an, et la faible production locale. Faute de cimenteries, l’Afrique subsaharienne importe 40 % de ses besoins. Conséquence ? Avec les coûts de transport élevés sur le continent – 7 euros la tonne tous les 100 km par voie terrestre – et les marges des importateurs et grossistes, le prix du sac de ciment en République démocratique du Congo (RDC) ou en Côte d’Ivoire est quatre fois plus cher qu’en France… et douze fois plus élevé qu’en Chine !
Les États sont prêts à ouvrir leurs portes aux industriels pour faire baisser le prix du sac
Or infrastructures qu’ils se sont engagés à réaliser. C’est aussi un indicateur clé pour les administrés, nombreux à construire eux-mêmes leurs maisons (le résidentiel accapare 60 % de la consommation de ciment) et prompts à reprocher à leurs élus toute hausse de prix. les besoins en infrastructures et en logements – donc en ciment – n’ont jamais été aussi importants. Mais avec ces niveaux de prix élevés, la consommation annuelle du matériau de construction numéro un stagne à une moyenne de 70 kg par habitant au sud du Sahara (hors Afrique du Sud). C’est quatre fois moins qu’au Brésil. Dans ce contexte, les gouvernements africains sont prêts à ouvrir leurs portes aux industriels pour faire baisser le prix du sac de ciment. De ce dernier dépendent les coûts des grandes
Aubaine
« En Afrique subsaharienne, on peut multiplier le nombre de cimenteries par deux pour répondre à la demande », estime Denis Sireyjol, chargé du secteur chez Proparco, filiale de l’Agence française de développement. Hervé de Villechabrolle, directeur infrastructures chez Standard Bank, qui prépare la privatisation de la Cimenterie nationale de la RDC (Cinat), note que le secteur cimentier africain « nourrit sa propre demande » : « L’installation de cimenteries locales permet d’abord de combler progressivement les besoins les plus essentiels. Puis, avec la hausse de la production et de la concurrence, les prix baissent, ce qui suscite une augmentation de la demande de la classe moyenne. » Edward George, analyste chez Ecobank et auteur d’un rapport sur le secteur, prédit quant à lui un afflux de cimentiers en Afrique centrale : « Si certains pays ouest-africains, comme le Nigeria et le Ghana, peuvent arriver en deux ans à l’équilibre entre l’offre et la demande, la situation est encore très ouverte dans cette région », estime-t-il.
De fait, chaque acteur affine ses plans pour profiter de l’aubaine. Si le français Lafarge (15,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010), le suisse Holcim (18,5 milliards d’euros) et l’allemand Heidelberg Cement (11,1 milliards d’euros) dominent encore, avec respectivement 35 %, 20 % et 10 % des parts du marché africain, c’est Dangote Cement qui mène l’offensive industrielle la plus agressive du moment au sud du Sahara. Si celle-ci est couronnée de succès, le groupe nigérian passera à une production de 46 millions de tonnes en 2015, se hissant au sixième rang mondial.
Inspiré par la réussite des cimentiers brésiliens, le milliardaire Aliko Dangote, qui excellait dans l’importation de ciment depuis les années 1980 au Nigeria, a fait de la transformation de son entreprise en groupe industriel une priorité depuis 1999. S’entourant d’ingénieurs chevronnés, dont son directeur général, l’Indien Edwin Devakumar, il a implanté quatre mégacimenteries dans le pays. Après le rachat de Benue Cement Company en 2010, il détient aujourd’hui 50 % du marché nigérian, avec une production de 8 millions de tonnes par an, loin devant son concurrent Lafarge, qui sort 3,5 millions de tonnes des usines de ses filiales Ashaka et Wapco.
À moindre coût
Mais Dangote Cement voit plus grand, pariant sur la continuation de la croissance du marché nigérian, le plus important d’Afrique avec un déficit de production de 7 millions de tonnes. Sa cimenterie d’Obajana, qui produit actuellement 5 millions de tonnes par an, doit passer à 10,2 millions de tonnes d’ici à la fin de 2012, avec une alimentation au gaz naturel local qui lui garantit un fonctionnement à moindre coût. Son usine d’Ibeshe, déjà la plus grande d’Afrique, devrait fabriquer fin 2012 quelque 6 millions de tonnes de ciment.
Les "petits" sénégalais Ciment du Sahel et Socodim sont dans une position fragile
À l’extérieur du Nigeria, le groupe a annoncé une série d’ouvertures dans onze nouveaux pays. Sa cimenterie sénégalaise ouvrira ses portes début 2012. D’un coût de 350 millions d’euros pour 1 million de tonnes par an, elle constitue le plus grand investissement africain jamais réalisé dans un pays d’Afrique francophone. Fin 2012, le groupe ouvrira également une unité d’ensachage au Cameroun, vu comme un hub pour l’export vers le Tchad et la Centrafrique. Suivra ensuite, en 2014, une succession d’ouvertures d’usines en Éthiopie, en Zambie, en Afrique du Sud, en Tanzanie, en RDC et au Gabon. « Nous voulons reproduire un modèle économique qui nous a réussi au Nigeria, à savoir la construction de grandes unités neuves, d’une capacité de plus de 1 million de tonnes [contre 600 000 en moyenne chez Lafarge, NDLR], réalisées par notre partenaire chinois Sinoma », indique Carl Franklin, directeur de la communication de Dangote Cement, pour qui cette configuration est « plus rentable que la reprise d’anciennes usines, aux coûts d’exploitation élevés ».
Contrôle qualité
Un dirigeant d’un grand groupe européen reste circonspect face à ces annonces : « Dangote Cement est un acteur émergent important, mais je suis sceptique quant à la réalisation de ces ambitions dans les délais annoncés. En dehors du Nigeria, pour le moment, seul le projet sénégalais a vraiment décollé. Son usine sud-africaine, annoncée depuis des mois, se fait attendre », remarque-t-il.
De son côté, Lafarge, qui annonce 17 millions de tonnes de production en Afrique subsaharienne en 2010 et 27,4 millions en Afrique du Nord (lire interview), est présent depuis 1985 au sud du Sahara. Il y compte onze usines. Malgré un endettement qui s’élevait à 14,3 milliards d’euros en 2008 (lié notamment au rachat d’Orascom Cement), le groupe ne compte pas réduire la voilure en Afrique. « Nous avons déjà bien avancé notre désendettement en 2011. Notre stratégie repose sur les marchés émergents. Il n’est donc pas question de nous désengager de l’Afrique, où nous sommes en position de leader, mais au contraire d’y poursuivre notre expansion », indique Guillaume Roux, coprésident de l’activité ciment du géant français.
« En dix ans, nous avons plus que doublé notre capacité de production, avec des projets en Afrique du Sud, en Zambie et en Ouganda, revendique-t-il. Notre production au Nigeria a progressé de 2,5 millions de tonnes en 2010. Nous avons été les premiers à travailler avec les Chinois, en 2005, pour concevoir des usines économiques, mais avec un contrôle qualité et sécurité important. Nous avons aussi optimisé nos dosages [mélange de calcaire et silice, NDLR] ainsi que nos approvisionnements en énergie. Cela nous permet d’améliorer notre rendement. » Pour ses nouvelles implantations, Lafarge indique privilégier l’intérieur des terres, où son activité sera moins vulnérable aux importations asiatiques qui arrivent dans les villes côtières.
À l'affût
L’allemand HeidelbergCement, présent dans huit pays et dont les ventes ont progressé de 12,7 % en 2010 (5,2 millions de tonnes), n’est pas en reste. Il a lui aussi étendu ses activités avec, en septembre 2010, une prise de participation majoritaire dans la branche ciment du groupe Forrest, qui détient la cimenterie de Lukala, près de Kinshasa. « Nous préparons l’ouverture d’usines au Liberia et au Ghana en 2012, puis au Burkina en 2013, ainsi qu’une augmentation de capacité en RDC », égrène Andreas Schaller, directeur des relations publiques, qui précise que son groupe « est à l’affût d’autres opportunités ».
Face à ces mastodontes du ciment, bénéficiant d’économies d’échelle et de technologies efficaces, les « petits » sénégalais Ciments du Sahel et Socodim, jusqu’alors florissants, sont dans une position fragile. « Au Sénégal, il n’y a pas de place pour un troisième acteur », indiquait fin mai Michel Layousse, directeur général adjoint des Ciments du Sahel (2,4 millions de tonnes par an), inquiet de l’irruption de Dangote Cement. Ces acteurs africains pourraient trouver des alliés en l’indien Wacem, présent au Mali et au Togo, ou le chinois Anhui Conch, qui cherchent eux aussi à s’étendre dans la région, même s’ils n’ont guère concrétisé pour le moment.

mercredi 21 septembre 2011

大統領選挙立候補者たち Présidentielle : 12 candidats pour 1 fauteuil

大統領選挙立候補者が確定した。これから野党が候補者を一本に絞り込むことが出来ない限り現大統領ジョセフ・カビラの優位は動かないだろう。
2006年の選挙のとき僕は既に東京に帰っていた。しかし、33名の立候補者という長いリストは見た。今回はそれから比べると少なくなったが、12名の立候補者である。出る出ないとこれまで言っても無料だったが、候補者の供託金は5万ドルである。当選しても落選しても返却されない。
立候補者は下記。
-Jean Andeka Djamba (ANCC)
- Etienne Tshisekedi (UDPS)  2006年はボイコットしたが、今回立候補。高齢。歴史上の人物。
- François Joseph Nzanga Mobutu (Udemo) 独裁者モブツの長男。
- Vital Kamerhe (UNC) 国会議長。
- Léon Kengo wa dondo (UFC) 上院議長。モブツ時代に首相。
- Nicephore Kakese (URDC)
- Joseph Kabila (Indépendant) 現大統領。最有力。
- Oscar Kashala (UREC)
- Antipas Mbusa Nyamwisi (RCD-K/ML)
- Adam Bombole(Indépendant) 国際刑事裁判所で裁判中のベンバに代わって。
- Berbadette Nkoy Mafuta (Indépendant)
- Ismaël Kitenge (MRC-PTF)
(画像は現大統領ジョゼフ・カビラ)

RDC-Présidentielle : 12 candidats pour 1 fauteuil
Douze candidats sont en course à la magistrature suprême en République démocratique du Congo (RDC). Avec une présidentielle à un seul tour, les candidats sont moins nombreux qu'au dernier scrutin : 12 en 2011 contre 33 en 2006. A retenir : le président sortant Joseph Kabila se représente, une seule femme est en lice et le MLC, premier parti de l'opposition institutionnelle sera le grand absent de cette présidentielle.

A la clôture du dépôt des candidatures pour la prochaine présidentielle en RD Congo, voici la liste des 12 candidats qui brigueront la présidence le 28 novembre prochain :
- Jean Andeka Djamba (ANCC)
- Etienne Tshisekedi (UDPS)
- François Joseph Nzanga Mobutu (Udemo)
- Vital Kamerhe (UNC)
- Léon Kengo wa dondo (UFC)
- Nicephore Kakese (URDC)
- Joseph Kabila (Indépendant)
- Oscar Kashala (UREC)
- Antipas Mbusa Nyamwisi (RCD-K/ML)
- Adam Bombole(Indépendant)
- Berbadette Nkoy Mafuta (Indépendant)
- Ismaël Kitenge (MRC-PTF)

Douze candidatures ont donc été déposées à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en vue de la présidentielle de 2011 en RDC. Le président sortant Joseph Kabila est candidat à sa propre succession sous l'étiquette "indépendant" malgré l'investiture de son parti, le PPRD. Joseph Kabila est également soutenu par la la Majorité Présidentielle (MP), sa plate-forme électorale pour 2011.

- Le principal opposant à Joseph Kabila est Etienne Tshisekedi, candidat au nom de l'UDPS. A 79 ans, cet opposant historique se présente pour la première fois à la présidence de la République, après son boycott du scrutin de 2006.

- Avec 65 députés nationaux, le MLC de Jean-Pierre Bemba est le premier parti d'opposition congolais. Mais avec l'absence du "chairman", détenu en prison par la CPI, le MLC ne s'est pas trouvé de leader. Il n'y aura donc pas de candidat du MLC à cette élection. Rappelons que Jean-Pierre Bemba avait tout de même obtenu 42% au scrutin de 2006. "Contre mauvaise fortune bon coeur", deux cadres du MLC se présentent tout de même en "indépendant" à la présidence. Il s’agit d’Adam Bombole, candidat malheureux à l’élection de gouverneur de Kinshasa en 2007 et de l’unique femme de ce scrutin, Bernadette Nkoy Mafuta, ancienne gouverneur de Kinshasa.

- Vital Kamerhe (UN) espère bien gagner ses galons d'opposant dans cette élection. L'ancien directeur de campagne du président Joseph Kabila et ex- président de l’Assemblée nationale, passé depuis quelques mois dans l’opposition, mène une campagne médiatique très offensive et prépare déjà la prochaine présidentielle de 2016.

- Léon Kengo wa Dongo de l’UFC est lui aussi un nouveau venu dans l'opposition congolaise. Plusieurs fois Premier ministre sous le règne du maréchal Mobutu, il est depuis 2007 le président du Sénat.

- Le docteur Oscar Kashala (UREC) avait obtenu le score de 3,46% des voix au premier de la présidentielle de 2006.

- François Joseph Nzanga Mobutu (UDEMO) est un des fils du maréchal Mobutu. Avec 4,77% des suffrages, il était arrivé en 4ème position au premier tour de la présidentielle de 2006. Il faudra donc compter avec lui.

- Antipas Mbusa Nyamwisi (RCD/KML) a été ancien ministre de la Décentralisation. En 2006, alors qu'il était déjà candidat à l’élection présidentielle, il appelle son électorat à voter au second tour pour Joseph Kabila.

Christophe Rigaud

耕作可能地8000万ha 80 millions d’hectares de terres arables

RDCコンゴで大規模農業を!

オカピ放送の記事によると。RDCコンゴの耕作可能面積は8000万ヘクタールだという。そのうち耕作されているのは僅か10%。とかく地下資源が豊かだと喧伝されるRDCであるけれども、農業に適した土地も広大なのである。
は、日本の商社がブラジルやオーストラリアで土地を買ったり借りて農業に力をいれるなら、RDCコンゴにも是非来て欲しいと思う。東部の戦闘地帯を選んでくれとはいわない、そんな戦闘地域とは無関係な土地がいくらでもある。カタンガ、東西カサイ、バンドンド、バ・コンゴ、赤道各州の土地を借りては如何。大豆を植えるなり、稲作をするなり、土地土地の気候に合わせて作物を選べばいい。牧畜もできる。コンゴの人々を雇用するのなら、そして輸出貢献をするなら、土地はうんと安く借りることができるだろう。
(画像はマニオクの畑。コンゴではこの芋の葉も食べる。芋は生育するのに3年かかる、トウモロコシの方が効率がいい)。

La RDC exploite 10% de son potentiel de terres arables, selon l’INS

– Un champ de maniocs à l’Est de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
La République démocratique du Congo (RDC) possède un potentiel de 80 millions d’hectares de terres arables. Cependant, 8 millions seulement sont exploités, soit 10%.Ces données ont été fournies par l’Institut national des statistiques (INS), mercredi 31 août, lors de l’atelier sur l’importance du système d’information statistique pour améliorer la sécurité alimentaire dans ce pays.
Selon cet établissement, 3% de ce potentiel sont utilisés pour les cultures et 7%, pour l’élevage. Mais, avec ce potentiel exploité (10%), le pays peut couvrir l’ensemble de ses besoins alimentaires.
Cependant, les 10% de ce potentiel ne sont pas convenablement exploités, a précisé l’expert du ministère de l’Agriculture, Pèche et Elevage, Thomas Kembola.
Plusieurs facteurs empêchent la meilleure exploitation de ce potentiel, indique Thomas Kembola, citant notamment le faible pourcentage du budget, alloué chaque année au secteur de l’agriculture (3%).
Selon des normes internationales auxquelles la RDC a souscrit, le secteur de l’agriculture devrait bénéficier de 10% du budget national, explique Thomas Kembola.
Il se plaint du fait que la minime part allouée à l’agriculture n’est souvent liquidée qu’à hauteur de 30 ou 40 % :
«Pour l’exercice 2011 par exemple, le ministère de l’agriculture pêche et élevage attendait 200 milliards des francs congolais (217 391 304 $US). Mais, il n’a reçu que 92 milliards, (100 000 000 USD), soit en moyenne 40% du budget qui lui était alloué.»
Une faible production locale
Cette absence d’appui financier entraîne une faible production locale, qui ne parvient pas à couvrir les besoins alimentaires des Congolais, ajoute l’INS.
«C’est ce qui occasionne que les produits les plus consommés par les Congolais, comme le riz ou le maïs, soient importés à hauteur de 60%» selon le rapport de l’Institut international de politique alimentaire (IFPRI).
Les experts pensent, de leur côté, que les prix de ces produits alimentaires ne sont pas adaptés au pouvoir d’achat de la population.
«Il faut aussi ajouter l’absence de formation des agriculteurs et les difficultés qu’ils éprouvent pour accéder aux intrants et à la technologie agricole», affirment-ils.
Ils déplorent néanmoins que certains produits pourrissent à l’arrière pays pendant que les centres urbains restent affamés.
L’absence d’infrastructures de base, tant pour le transport que pour la conservation des produits, handicape justement la consommation.
Pour remédier à cette situation, les experts proposent la mise en place d’un programme qui favorise les investissements dans le secteur agricole congolais.

インフレ率 inflation observée par FMI

9月6日に成長率についてレポートした。そのときはインフレ率がでていなかった。IMFによると今年初めが27%、8月になってやや落ち着いて22,9%と報告されている。原油や食料品の世界的値上げが反映してのインフレ率ということになっている。しかい、この数字は高い。成長率が6.5%以上でもインフレが20%を越しては帳消しである。それにしては為替が安定してる。ドルが弱くなっているにしても1ドル910フラン前後というのはおかしい。消費を殆ど輸入に頼っているいるのだから、フランがインフレ分下がってもいいのではないかと思う。
(画像はスキャンダルに巻き込まれたDSKに変わって、新任のラガルドIMF総裁。彼女もフランス。IMF総裁も日本からでていいのではないか。世銀がアメリカ、IMFが欧州という割り振りはもはや時代遅れ)。

Le FMI, l’inflation et les dépenses budgétaires
5 SEPTEMBRE 2011

Etant un des principaux créanciers de la République Démocratique du Congo (RDC), le Fonds Monétaire International (FMI) suit avec beaucoup d’attention l’économie du plus vaste pays d’Afrique Centrale. Ainsi, samedi dernier, l’institution de Bretton Woods a demandé, par l
a voix d’un communiqué, au gouvernement congolais de continuer à lutter contre l’inflation et de maîtriser ses dépenses en vue des prochains scrutins présidentiel et législatif.
En effet, après qu’une de ses missions ait effectué une dizaine de jours à Kinshasa, le FMI a conclu que l’inflation, bien qu’ayant sensiblement diminué (de 27 % en début 2011 à 22,9 % actuellement), se maintiendra, pour l’année en cours, « bien au dessus de l’objectif à un seul chiffre fixé par la Banque Centrale » du Congo (BCC en sigle). Cela s’explique, notamment, par « l’envolée des prix mondiaux des produits énergétiques et alimentaires ». C’est pourquoi, le FMI prône la vigilance « face au risque d’une accélération de l’inflation qui pourrait déstabiliser l’économie ». Constatant « les résultats macroéconomiques solides », laissant ainsi entrevoir la possibilité d’une croissance 2011 supérieure aux « 6,5 % initialement projetés », pour le FMI, les dirigeants congolais doivent « maintenir les grandes lignes » de leur politique ; ce, afin de maîtriser les tensions inflationnistes et préserver la position budgétaire, notamment dans la perspective des élections ».
Fixées au 28 Novembre prochain, elles cristallisent toute l’attention de la communauté internationale actuellement. Et, en particulier, celle du FMI, lequel estime que « les pressions en faveur des dépenses s’intensifient du fait des élections nationales et constituent le risque principal ».

カレミ港へ日本からODA? Le gouvernement japonais compte réhabiliter le port de Kalemie ?

以下の記事が真実なら、日本とカタンガ州の関係にとって画期的な出来事である。日本政府の代表(外務省)がカタンガ州の副知事と面談し、カタンガ州の東北端の都市カレミKlemieの再生に乗り出すというのである。ODAからこれまで外されていたカタンガ州が初めてODAの対象となるなるばかりではなく、継続してこのタンガニーカ湖の港町のインフラ、港だけでなく道路、電気、上水道の回復に協力するというのである。「日本カタンガ
協会」として大歓迎すべきニュースであり、全面協力を惜しまない。事実確認を現在「協会」会長キュングから知事室におこなっている。

(その後の調査で、ウシダ・ススム氏は民間のコンサルタント会社の方であることがわかった。カレミにはビジネス・トリップだったようで、記者のいうような目的は一切なかったし、外務省の人間のような発言は一切していないとのことだ。つまり記事は全くの出鱈目。根拠のない憶測記事であったのである。僕としては残念でしようがない。しかし、考えてみれば、現日本大使北澤閣下が、カタンが州にODAを出すわけがない。偏見の人だからである。
しかし、このニュースは当初ネットのAfriquinfoサイトでしかとりあげられていなかったが、中国系サイト等各所にひろまっている。当のカタンガ州当局は記事に根拠がないことを知っている。
Le gouvernement japonais compte réhabiliter le port de Kalemie
Lubumbashi, 08/09/2011 / Société
Le gouvernement japonais veut venir en aide au gouvernement provincial du Katanga, en réhabilitant le port de Kalemie sur le lac Tanganyika.
Le gouvernement japonais compte réhabiliter le port de Kalemie sur le lac Tanganyika dans la province du Katanga, a annoncé l’émissaire du ministère japonais des Affaires étrangères, M. Sussumu Ushida en séjour à Lubumbashi, à l’issue d’une rencontre avec le vice gouverneur du Katanga, Yav Tshibal.

Le Japon a retenu au profit de la ville de Kalemie, d’autres projets notamment le renforcement des capacités de production d’eau potable, l’amélioration de la distribution de l’énergie électrique ainsi que la réhabilitation de la voirie et des ouvrages d’art.

M. Sussumu a, en outre, informé l’autorité provinciale que tous ces projets seront financés par le gouvernement japonais.

Le vice-gouverneur Yav Tshibal a salué cette initiative qui vise le développement de la ville de Kalemie soulignant que ce dossier sera soumis à l’approbation du conseil provincial des ministres

lundi 19 septembre 2011

2011年の経済成長率は6,5%を超える? La croissance pourrait dépasser les 6,5% (FMI)

RDCコンゴの経済成長、今年は6.5%以上を記録しそうな勢い。IMF発表。インフレに注意するようIMFはいうが、高い成長率の場合、ある程度のインフレはいたしかたないだろう。ガソリンやディーゼルが1530フラン/Lと上がってきているので(ルブンバシの例)、輸送コストの上昇があろうから、と僕は思う。
しかし、去年も5%以上の成長を達成しているし、今年も6.5%以上となると、現大統領カビラの再選に追い風となるにちがいない。

La croissance pourrait dépasser les 6,5% (FMI)
KINSHASA (Xinhua) - Les résultats macroéconomiques demeurent solides en RDC et en 2011, la croissance pourrait dépasser le taux de 6,5% initialement projeté, a indiqué samedi Robert York, chef d'une mission du Fonds monétaire international (FMI), dans une déclaration transmise dimanche à Xinhua.

M. York, qui faisait le point de sa mission effectuée du 24 août au 3 septembre à Kinshasa, a recommandé de maintenir les grandes lignes de ces politiques macroéconomiques pour maîtriser les tensions inflationnistes et préserver la position budgétaire notamment dans la perspective des élections présidentielles et parlementaires de novembre.

Les pressions en faveur des dépenses s'intensifient du fait des élections nationales et constituent le risque principal mais le gouvernement a, jusqu'à présent, réussi à maintenir les grandes orientations énoncées dans son programme économique.

Il a salué la discipline en matière de dépenses avant d' encourager le gouvernement à mobiliser davantage de recettes intérieures afin d'accroître l'enveloppe des ressources permettant d'augmenter les crédits de lutte contre la pauvreté, et de compenser le faible niveau d'appui budgétaire extérieur.

"La banque centrale doit rester vigilante face au risque d'une accélération de l'inflation qui pourrait déstabiliser l'économie", a-t-il souligné, ajoutant que le maintien des taux directeurs à des niveaux suffisamment positifs en termes réels contribuera à faire reculer l'inflation, à réduire les anticipations inflationnistes et à atténuer toute pression baissière éventuelle sur le taux de change.

La mission a pris note des progrès enregistrés sur un large éventail de réformes structurelles, mais elle a signalé qu'il était nécessaire d'accélérer la marche de certaines mesures pour mettre pleinement en oeuvre le programme.

Parmi celles-ci, il est essentiel d'avancer sur le dossier de l’amélioration de la gouvernance et de la transparence dans les industries extractives.

フォレスト・ジェカミン戦争 Gécamines – Groupe Forrest, guerre déclarée

キプシにCMSKという鉱山会社がある。60%がフォレスト・グループ。40%がジェカミン社の合弁事業だが、もとはジェカミン社の第5立坑(たてこう)のある銅掘削地点である。立坑はRDCコンゴでは珍しい。日本が銅を掘っていたムソシ鉱山も立坑である。部分的にジェカミン社が身売りしたわけだ。CMSKは設備の近代化のために資金調達手段として株式をジョルジュ・フォレスト(個人)に売却しようとした。これにジェカミンが反発したのである。曰くジェカミン社は合弁契約の中で、株式買取の優先権があるというのだ。フォレストとしてはグループ内で株式を動かしただけという認識。ジェカミンが経営が上手くいきだしたCMSKをのっとろうとしていると抗議。ジェカミン・フォレスト戦争だと回りは騒ぎ、CMSKの労働者たちはジェカミンでは失業すると街頭でデモに訴えた。
前向きな資金調達が株式移動の理由なのだから、ここはジェカミンが譲るべきではないかと僕は思う。

Lubumbashi: Gécamines – Groupe Forrest, guerre déclarée !
Publié par La Rédaction, le 2 septembre 2011 dans Actualité, Economie et finances, Katanga, La une • 2 Commentaire •
Les travailleurs de l’EGMF (Entreprise Générale Malta Forrest) sont en colère à Lubumbashi. Ils ont organisé hier, jeudi 1er septembre 2011, une marche devant le siège de l’Assemblée provinciale du Katanga. Suite aux rumeurs qui circulent à Lubumbashi, le groupe Forrest International réagit très farouchement et rappelle à l’opinion tant nationale qu’internationale qu’elle n’a aucune volonté de quitter ni la Compagnie minière du Sud Katanga (CMSK) ni la Rd Congo.

A la base, la Gécamines, partenaire de l’EGMF dans la CMSK (Compagnie Minière du Sud Katanga) aurait propagé une mauvaise nouvelle, selon laquelle le Groupe Forrest serait prêt à se désengager de la CMSK. Aussi, craignant de perdre leurs emplois, les travailleurs du Groupe Forrest ont, à travers la marche organisée, voulu interpeller les autorités sur ce litige qui oppose la Gécamines à EGMF. Devant cet imbroglio manifestement entretenu par la Gécamines, le Groupe Forrest International a, dans un communiqué parvenu à La Prospérité, réagi fermement, en soutenant premièrement qu’il n’a aucune intention de quitter CMSK, ni la RDC et, deuxièmement ; que la Gécamines lance cette rumeur, pour camoufler une tentative d’appropriation illégale et forcée de la Société CMSK. Troisièmement, enfin, compte tenu du dialogue des sourds entre ces deux partenaires (EGMF et Gécamines), le premier cité n’a trouvé mieux que de faire appel à des procédures d’arbitrage international pour faire cesser cette situation de non droit et de non respect de la Constitution et des lois de la RD-Congo par la Gécamines.

Cette dernière, elle, a saisi plutôt le Tribunal de Commerce de Lubumbashi. Comme on peut le voir, le bras de fer est engagé, même si EGMF est disposée à dialoguer. Tout serait parti des rumeurs propagées, ce jeudi 1er septembre 2011 à Lubumbashi par la Gécamines, rumeurs selon lesquelles EGMF souhaitait vendre ses parts -60%- et, partant, quitter la Compagnie Minière du Sud Katanga, CMSK. Cette démarche est interprétée dans les milieux proches de l’Entreprise Générale Malta Forrest comme une pure intoxication qui semble n’avoir pour but que de camoufler la volonté cachée de la Gécamines de s’approprier illégalement et de force, la CMSK et ce, en violation flagrante de toutes les clauses contractuelles.

De la Genèse L’on retiendra de ce dossier que EGMF qui est une SPRL dont le siège est basé à Lubumbashi, a créé, en 2004, avec la Gécamines, une nouvelle société minière dénommée Compagnie Minière du Sud Katanga (CMSK) dans laquelle EGMF a 60 % des parts et la Gécamines 40 %. Des sources proches de EGMF indiquent que la nouvelle société, CMSK, devait construire une usine moderne dont le coût avait été estimé à 300 millions USD. Pour réunir ce montant, M. George Arthur Forrest, associé dans EGMF, va adresser une lettre, le 31 mai 2011, à cette dernière lui signifiant son intention de racheter les 60 % des parts de l’EGMF dans la CMSK. Ce montant, précise-t-on, devait servir de garantie auprès des autres créanciers. De bonne foi, EGMF va transmettre la lettre à son partenaire qui est la Gécamines à titre d’information, le 6 juin 2011. En réaction à la lettre d’information, la Gécamines adressera, à son tour, une correspondance à EGMF lui signifiant qu’elle attendait faire usage de son droit de préemption. La Gécamines va considérer, à tort selon EGMF, que la lettre de M. Forrest était une offre d’un tiers et que le fait, pour EGMF, de la lui avoir transmise signifiait qu’elle avait l’intention de vendre ses parts et que cela était suffisant, pour déclencher le mécanisme de préemption. Devant cette incompréhension de la Gécamines, EGMF va lui adresser alors sa lettre de refus qu’elle avait réservée à M. Forrest. Les courriers vont alors se multiplier entre les deux partenaires et dans lesquels, entre autres, EGMF a répété clairement qu’elle n’avait nullement l’intention de vendre ses parts et que la préemption était sans objet. La Gécamines ne l’entendra pas de cette oreille et forcera EGMF à lui vendre sa part, estimant par ailleurs que le partenariat était une affaire clause. Le 13 août 2011, la Gécamines adressa une requête au Président du Tribunal de Commerce de Lubumbashi en vue de désigner un huissier chargé de remettre à EGMF le chèque émis par la Gécamines en vue du rachat de ses 60 % des parts.

Sans avoir entendu la version de l’EGMF, apprend-on, le Président du Tribunal va prendre la décision, ne cherchant même pas à savoir que les parties avaient convenu de l’arbitrage international, en cas de litige et non la compétence des tribunaux congolais. EGMF va, à son tour, demander au juge de rétracter son ordonnance. Devant le refus de ce dernier, EGMF va interjeter appel qui, en principe, devrait suspendre la procédure des offres et malgré la surséance du Tribunal, la Gécamines aurait exécuté par l’Huissier, la procédure des offres réelles, refusées par EGMF consignées actuellement au Tribunal de Commerce. Voilà dans quelle condition, les travailleurs, craignant de perdre l’emploi en cas d’appropriation illégale, ont manifesté hier devant le Parlement provincial. Ceci pour attirer l’attention des autorités du pays et, le cas échéant, amener les deux parties à la table de négociation. L’on rappellera également qu’à la création de CMSK, il a été stipulé, en effet, qu’en cas de litige entre parties, c’est la Chambre de Commerce International de Paris, siégeant à Genève en Suisse, qui tranchera. EGMF, soutient-on, reste disposée à discuter avec la Gécamines. Mais d’ores et déjà, faute de volonté de négocier, EGMF aurait introduit une procédure de demande d’arbitrage, le 24 août dernier, auprès de la Cour Internationale de la Chambre de Commerce International prévu dans le contrat et qui, au finish, n’a pour but que de faire cesser la situation qualifiée de non droit et de non respect des textes en vigueur en RDC par la Gécamines. C’est donc un bras de fer qui est engagé.

samedi 17 septembre 2011

鉱業の構造変化? évolution structrelle de l'industrie minière ?

鉱物資源個人掘削に変化。この記事はかなりこの国にとって鉱業の構造変化、近代化という面で重要な指摘をしている記事と思われる。
追って詳細をコメントする予定。遅い場合、催促を乞う。

« Au Katanga, l’artisanat minier vit une nouvelle époque », affirme Franck Fwamba
Kinshasa, 23/08/2011
Editeur d’un magazine spécialisé et directeur au sein d’une Ong oeuvrant dans le secteur des ressources naturelles, Franck Fwamba explique dans une interview qu’il a accordé au journal le Potentiel les grandes avancées de l’artisanat minier dans le Katanga.
Editeur du magazine spécialisé « Mining News », imprimé depuis l’Afrique du Sud, Franck Fwamba milite au sein de la Société civile. Directeur exécutif de Ressources naturelles pour le développement (RND), une ONG œuvrant dans le secteur des ressources naturelles. Avec d’autres ONG du secteur, RND vient de participer à une enquête réalisée au Katanga en rapport les grandes avancées réalisées dans l’artisanat minier. Selon lui, au Katanga, l’artisanat minier vit une nouvelle époque, avec l’émergence de nouveaux leaders tels que le Groupe Bazano.

Ressources Naturelles pour le Développement (RND), une organisation de la Société civile dont vous êtes directeur exécutif, vient de participer à la publication d’un rapport sur les grandes avancées de l’artisanat minier dans le Katanga. Qu’en est-il au juste ?

Le rapport d’enquête de terrain menée du 15 mai au 15 août 2011 à Likasi et Kolwezi dans le cadre de notre collectif, et dont la synthèse a été présentée lors de la conférence de presse tenue le vendredi 19 août dans la salle de réunion de notre partenaire OSISA à Kinshasa, est une suite logique de celui intitulé : « L’exploitation minière artisanale dans la province du Katanga » que la Nouvelle dynamique syndicale, alors point focal du Réseau ressources naturelles au Katanga, avait publié en juillet 2004. Notre partenaire d’aujourd’hui NDS y avait fait huit recommandations importantes qui ont été aussi à la base de la création de RND. Lorsque vous confrontez les photos et le contenu de ce rapport dans les sites d’exploitation artisanale à la réalité que nous avons découverte sur terrain à Kisankala, Shamitumba, vous réalisez que l’activité artisanale est pratiquement passée du ‘’creusage-écrémage’’ non encadré avec tous les accidents mortels connus sans retombées financières au ‘’ramassage-triage’’ encadré financièrement lucratif.

C’est un résultat des efforts conjugués par le Groupe Bazano, qui n’est plus dans l’artisanat, et le président Kabila qui suit de près la vie des artisanaux depuis son décret promulguant le Code minier en 2002. Les grands acheteurs des produits des artisanaux d’hier sont aujourd’hui des grands groupes industriels en pleine diversification ayant investi dans l’obtention des titres miniers, engins miniers, personnels qualifiés et résolument tournés vers l’exploitation industrielle. Une fierté pour le Katanga, un honneur pour la RD Congo. L’opinion, surtout internationale dont certaines ONG s’agitent depuis notre conférence de presse, doit savoir que l’exploitation minière artisanale est légale dans notre pays et que les choses se sont positivement améliorées.

Ce n’arrive pas tous les jours que la Société civile complimente les actions des opérateurs miniers. Est-ce à dire que la Société civile a changé de démarche?

Les Congolais sont habitués à une société civile, composée généralement d’ONG internationales et leurs appendices nationaux, qui ne peignent que le tableau noir des entreprises ou investisseurs sans jamais les encourager pour de bonnes initiatives, de bonnes actions et/ou en cas d’amélioration après leurs critiques. Nouvelle dynamique syndicale (NDS) et Ressources naturelles pour le développement (RND) ont initié la création du Collectif droits économiques, sociaux et culturels des peules (DESC/RDC) avec d’autres partenaires qui partagent la nouvelle vision des choses : critiquer objectivement les entreprises du secteur des ressources naturelles afin de faire améliorer la situation comme dans d’autres pays.

Il s’agit plutôt d’un changement d’approche qui considère la critique négative et positive comme la base d’une démarche productrice des résultats positifs escomptés. Autant que nous avons dernièrement dénoncé publiquement dans un rapport la pollution de la rivière Kafubu vers Kipushi le 11 avril par la Compagnie minière du Sud-Katanga et la Gecamines causant d’énormes dégâts néfastes directs et indirects dans la vie de plusieurs compatriotes, autant nous avons salué publiquement l’abandon de l’artisanat minier et l’industrialisation minière et la diversification du Groupe Bazano, cité autrefois comme un des grands acheteurs des produits artisanaux, dans l’agro-pastorale industrielle. Nous devons aussi dire à tous qu’il n’y a plus des femmes et des enfants sur les sites artisanaux du cuivre-cobalt au Katanga bien que l’exclusion des femmes est une violation des principes du Genre (Gender) dans le travail.

L’article 3 des Statuts fondateurs de RND consacré aux Objectifs nous y incite autant que l’honnêteté intellectuelle et l’objectivité scientifique y poussent toute ONG dont le canevas de travail n’est pas dicté par l’agenda caché d’un bailleur de fonds. La vraie Société civile doit pousser les entreprises à devenir citoyennes sans les détruire parce qu’elle ne les remplacera jamais. C’est la conviction de RND qui a été répétée par la vice-présidente de la Banque mondiale lors de la conférence Afrique-Amérique Latine à laquelle j’avais représenté le pays avec le Père Didier de Fally, le grand défenseur de l’artisanat minier de la RDC au niveau international.

Qu’est-ce qui justifie le choix du Groupe Bazano pour qu’il soit au cœur de votre enquête?

Des faits concrets et vérifiables à Likasi, Kolwezi, Lubumbashi. Le parcours de croissance effectué entre 2004 (année de la publication du rapport d’enquête évoquée de NDS) et 2009 par cette société privée créée au Katanga attire la curiosité et l’attention de tous les spécialistes du secteur minier du cuivre et cobalt. Le Groupe Bazano n’est plus une petite société d’hier qui vivait de l’achat de minerais des artisanaux.

Avec plus de 5.000 travailleurs à Likasi, Kolwezi et Lubumbashi aujourd’hui; avec plus de 15 permis miniers dans son portefeuille ; avec des filiales dans le génie civil, la sous-traitance minière, les explorations et recherches minières, le transport ; avec une usine pyrométallurgique de 7 fours et des actions dans un des grands projets miniers en partenariat avec la Gecamines ; avec la plus grande ferme industrielle agro-pastorale créée par une société minière privée du Katanga pour soutenir la politique gouvernementale d’auto suffisance alimentaire ; avec un personnel dont les compétences et le cursus professionnel miniers sont éloquents ; avec l’abandon de l’artisanat minier pour l’industrialisation minière, ce groupe est paru aux enquêteurs comme un des meilleurs élèves qui ont compris que les autorités gouvernementales avaient libéralisé l’artisanat minier dans la filière cuivre et cobalt pour créer une classe sociale moyenne et voir émerger des Petites et Moyennes entreprises congolaises (PME) viables et bénéfiques à la société nationale. Ses relations avec ceux qui font l’artisanat sont un modèle à suivre.

Il en est de même avec la société MMR Sprl (Mining Minerals Resources), proche du Groupe Somika qui s’est aussi diversifié, dont les pratiques dans le coltan, la cassitérite, le tungstène dans le Nord-Katanga sauvent le coltan congolais de certains effets dévastateurs de la Loi américaine Dodd-Frank. Les propriétaires de Bolfast Sprl ont aussi investi dans d’autres secteurs (hôtellerie) et Chemaf doit améliorer. Nous publierons dans les prochains mois un rapport sur les activités de MMR Sprl dans l’artisanat minier au Nord-Katanga.

Boss Mining, Groupe Bazano, Groupe Somika, Groupe Forrest sont des modèles selon que vous le découvrirez dans mon livre à paraître bientôt. Dans le cas précis, RND et son partenaire d’enquête ont assumé publiquement que le Groupe Bazano est un modèle. Nous sommes des hommes de terrain et vous inviterons à Likasi manger la pâte de maïs et de la banane produits par le minier, le Groupe Bazano dont l’objet social n’est pas l’agro-pastoral.

En publiant ce rapport, quelles sont spécifiquement vos attentes?

Faire comprendre que l’artisanat minier a changé au Katanga, les choses ont évolué. Que l’artisanat minier a engendré des géants au Katanga. Que les autres géants doivent veiller et pousser à humaniser, moderniser et faire encadrer l’artisanat minier qui est légal dans notre pays comme le fait le Groupe Bazano. Que les artisanaux et négociants miniers d’autres provinces, principalement ceux de l’Est du pays, doivent s’inspirer de l’exemple du Groupe Bazano (MMR, Somika, Bolfast et autres) pour changer le mode d’exploitation des minerais chez eux et soigner l’image du pays sur le marché international.

Nous sommes contents que le président de la LICOCO, Ernest Mpararo qui est ressortissant du Kivu, ait compris notre message et interpelé les artisanaux et négociants miniers de cette partie du pays à faire mieux qu’au Katanga. Nous voulons que la communauté internationale sache que l’exploitation artisanale est légale en RDC et que certains négociants d’hier sont des industriels d’aujourd’hui, tournés vers la diversification sans nostalgie pour le négoce d’autrefois. Nous voulons que l’opinion internationale comprenne que l’artisanat minier au Katanga est ce qu’elle est sur terrain à Shamitumba, Kisankala, Kisengo, Mayi Baridi, Manono et non ce qu’on en dit dans des bureaux et chambres climatisés à Londres, Bruxelles, Paris, Lubumbashi, Kinshasa.

Avec l’évolution de la technologie dans l’industrie minière, vous pensez que l’artisanat minier tel que fixé dans l’arrêté de 1999 a encore de l’avenir en RDC.

L’avenir de l’artisanat minier en RDC dépend de plusieurs facteurs et datent de plusieurs années, mais elle est en pleine mutation. Il a beaucoup évolué au Katanga depuis deux ans en devenant semi-industriel. La Gecamines l’a pratiqué à l’époque de sa grandeur et le Code minier le consacre. Les contingences naturelles font aussi qu’il y ait des gisements qui ne peuvent être exploités que semi-industriellement. C’est sûr que l’artisanat minier au Katanga ne se fera plus comme en 1999.

Comme il n’y a plus des zones spécialement artisanales, presque tous périmètres miniers ayant été attribués par le Cadastre minier à des demandeurs dans le secteur cuivre-cobalt, le tout se décidera entre les propriétaires des titres, les sous-traitants, les coopératives et les gouvernants. C’est dans le secteur de coltan et cassitérite où il y aurait encore des sites miniers non octroyés dans le Katanga et qui intéressent les négociants qui viennent du Kivu sans la vision de la semi-industrialisation et qui accusent faussement le Katanga de balkanisation minière parce qu’on leur impose de faire comme MMR en sous-traitant industriellement sur demande des coopératives et en investissant dans le social à Manono, Mayi Baridi, Kisengo, Mitwaba, etc.

C’est clair et impérieux que le ministère des Mines impose le modèle d’artisanat minier du Katanga dans d’autres provinces. Les donnes vont changer, elles ont changé.

Le Potentiel