samedi 24 décembre 2011

選挙前後の鉱山活動(Anvil買収その後)

カナダのフランス語金融誌『FI Finance et Investissement』によれば、不正が多かったという大統領選挙だが、選挙中もその後も鉱山関係の活動に大きな影響はなかったそうである。とりわけ、Anvil Mining買収で中国企業Minmetalが乙波(offer)を出しているが、交渉は選挙中にもかかわらず進んでいる様子。ただし、このオッファー、来年1月11日まで伸ばされた。中国企業は現在の程度のRDCコンゴの混乱には慣れている。決してアフリカで好かれてはいない中国だが、現在までカタンガ州で中国人や中国人企業が被害にあった事実はない。

RDC : pas de perturbations importantes des activités minières
23.12.2011 - 10:18 - FINANCE ET INVESTISSEMENT

PLANÈTE FINANCE - Les irrégularités et la fraude généralisées lors de l'élection présidentielle du 27 novembre ne devraient pas perturber de manière importante les activités minières du pays, estime la Financière Banque Nationale (FBN).

« Certes, il ne faut pas être frileux pour investir en RDC, mais nous ne prévoyons pas de perturbations importantes des activités minières. Nous pensons aussi que l'offre d'achat de Minmetals Resources sur Anvil Mining sera couronnée de succès », indiquent Pierre Fournier et Michael Fini, respectivement analyste géopolitique et analyste associé à la FBN.

Ainsi, les irrégularités électorales en RDC ne devraient pas mener le pays dans une guerre civile, selon les analystes. Bien qu'Étienne Tshisekedi conteste l'élection de Joseph Kabila, il n'est pas susceptible de mener une lutte armée. « Il a été premier ministre de la RDC à trois reprises et a démissionné deux fois en deux ans après un différend acrimonieux avec l'ancien président Mobutu, mais son parti n'a pas participé à la guerre qui a suivi l'effondrement du régime Mobutu en 1997. La Cour pénale internationale a aussi clairement indiqué qu'Étienne Tshisekedi irait rejoindre l'ancien président de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo au tribunal de La Haye si ses forces commettaient des crimes en RDC », indiquent les analystes dans une note envoyée à des clients.

Des turbulences devraient toutefois se poursuivre en RDC. Le démarrage de grèves générales dans tout le pays, ainsi que la poursuite des troubles et de la violence semble inévitable. « Il est improbable que les escarmouches alimentées par le résultat électoral compromettent la stabilité des activités minières en cours, qui sont concentrées dans la province du Katanga, dans le sud du pays », font-ils mention.

Minmetals

Dans ce contexte d'incertitude, la société chinoise Minmetals a prolongé jusqu'au 11 janvier 2012 son offre d'acheter Anvil Mining pour 8 $ par action, rapporte la FBN.

Même si la transaction n'a pas encore le plein appui de la société d'État congolaise
Gécamines, la FNB croit que cette transaction va se conclure. « L'examen de Gécamines a été retardé par l'élection. La société d'État a son siège social à Lubumbashi, capitale du Katanga, où de graves violences ont éclaté le 28 novembre. Le calme est revenu dans la ville pour le moment. Compte tenu de l'instabilité et du risque global actuellement présents dans le pays, le gouvernement de la RDC et Gécamines ne voudront pas compromettre les projets miniers par excès de cupidité », écrivent les analystes.

La FBN note que la RDC a besoin d'emplois, est déjà tributaire de la Chine et sait que les Chinois pourraient mettre le projet sur la voie rapide. « De plus, la Chine s'engage dans des projets pour le long terme, renie très rarement ses engagements, a déjà investi massivement en RDC et est expérimentée dans les activités menées dans des régions à haut risque », ajoutent les analystes.

mardi 4 octobre 2011

中国五矿集团公司がAnvil Miningを買収か China Minmetals fait une offre sur la Anvil Mining

中国のMinmetals(中国五矿集团公司)がカタンガ州で銅鉱山開発をしているカナダ系Anvil Miningにbidをかけた。12億8000万ドル。Anvilの株主はハッピーだといっているそうだ。Anvil Miningの直近の株価からすると39%上回った買取価格らしい。今後の動向が注目される。しかし、中国五鉱集団の目の付け所は確かである。GecaminesやSodeimicoではなく、現に生産し成長著しい企業を買収しようというのだから。

さて、日本の企業は静かに静かに潜行しているのだろうか。

Le chinois Minmetals à l’assaut de la RDC

Le géant minier chinois fait une offre amicale sur le canadien Anvil qui détient une importante mine de cuivre au Katanga, au cœur de la région cuprifère de la République démocratique du Congo.

Cinq mois après s’être fait ravir les alléchants gisements zambiens du canadien Equinox Minerals par le mineur d’or Barrick gold, le chinois Minmetal Resources démontre qu’il n’a pas renoncé à investir la Copper Belt. Il vient de faire une offre en numéraire de 1,28 milliard de dollars pour acquérir un autre junior canadien, Anvil Mining. Outre des projets d’exploration, ce groupe possède une mine en République démocratique du Congo, Kinsvere. Il s’agit de la première incursion en Afrique du groupe chinois, déjà présent en Australie et au Laos.

L’offre de Minmetals, valorisant sa cible à un niveau supérieur de 39% à sa dernière cotation, a été reçue favorablement par le conseil d’administration d’Anvil, déclarant à l’Australian Securities Exchange, que « cette offre était dans le meilleur intérêt des actionnaires ». Selon Minmetals, des actionnaires contrôlant 40,1% d’Anvil sont déjà favorables à l’opération. Parmi eux, le trader de matières premières Trafigura Beher qui, en août dernier, s’interrogeait sur le moyen de valoriser une participation de 39% qui n’était pas au cœur de son activité. L’offre d’une prime importante démontre la volonté de Minmetals de ne pas subir un nouvel échec. Toutefois, le niveau actuel relativement bas de la cotation d’Anvil pourrait attirer des contre-offres.

Minmetals Resources, qui est la filiale cotée à Hong Kong de l’entreprise d’Etat Minmetals Group, avait cette fois-ci préparé minutieusement son opération. « Nous avions préalablement visité la RDC », a indiqué le directeur financier du groupe, David Lamont, lors d’une conférence de presse téléphonique, vantant les bonnes relations diplomatiques entre les dirigeants chinois et ceux de la RDC. Dans ce pays où la législation minière est à géométrie variable, de bonnes relations avec les autorités sont en effet indispensables.

De plus petite dimension que le gisement de Lumwana, pour lequel Barrick avait dépensé 8 milliards de dollars, la mine de Kinsevere a produit en 2010 16 538 tonnes de cuivre sous forme de concentrés. Un nouvel investissement de 400 millions de dollars devrait multiplier sa production par quatre à 60 0000 tonnes de cathodes. Dès cette année, la première phase d’expansion devrait amener une production de 36 000 à 38 000 tonnes de métal rouge. Cette mine, ainsi que les deux projets d’exploration, servira de plate-forme à Minmetals pour poursuivre son développement dans la Copper Belt. Le groupe est prêt à investir dans de nouveaux projets d’un prix unitaire compris entre 1 et 6,5 milliards de dollars a précisé David Lamont.

La part du cuivre dans la production de Minmetals sera de 33% pour l’année financière 2012. La réussite de l’opération porterait ce pourcentage à 44%. « Nous sommes intéressés avant tout par la création de valeur pour nos actionnaires. Il ne s’agit pas d’une stratégie d’acquérir des matières premières pour alimenter la croissance en Chine », a souligné Mike Nossal, en charge du développement de Minemetals, précisant que 80% de la production du groupe n’étaient pas expédiés en Chine. Malgré la forte correction que subissent actuellement les marchés des métaux de base, les gisements, notamment cuprifères, attirent toujours l’appétit des grands groupes miniers.

Daniel Krajka

jeudi 22 septembre 2011

アフリカのセメント業界とアリコ・ダンゴート Aliko Dangote et le marché africain du ciment

アフリカのセメント業界、膨大な需要があるが、現地の生産力は弱い。フランスのラファルジュ、ドイツのハイデルベルグ、スイスのホルシムそしてナイジェリアのダンゴートによるセメント戦争が始まった。

さて、ここに出てくるダンゴートとは、アリコ・ダンゴートが創設したセメント会社。ダンゴートは、米誌『フォーブス』によれば、2007年来アフリカで最大の資産家である。米国を含み黒人として世界でもっとも金持ちといわれている。ダンゴートはセメントの輸送から身を起こして、いまやありとあらゆる分野に進出、アフリカ一番の金持ちとなったが、あまりアフリカでも知られていない。資産評価が巨大になったのはNSE(ナイジェリア株式市場)にいくつかの会社を上場させたから
で、株式市場に上場されていない会社をもつ資産家がアフリカには多いから、これからダンゴートよりも資産の大きな金持ちが現れてくる可能性は高い。
しかし、ダンゴート・セメント、なかなか頼もしい。RDCコンゴにもセメント工場を建設する投資をしてくれるし、ザンビア、タンザニア、エチオピア等々アフリカ11カ国にこれから投資する。世界の巨人を相手にしてである。ダンゴートのセメント工場の機械を川重が納めていないかどうかネットで調べてみると、案の定ターン・キーで川重が受注しているケースがでてきた。RDCコンゴに建設されるダンゴートのセメント工場へ機器を納めるのは果たして何処になるのだろうか。

Dangote, Lafarge, Heidelberg : en Afrique, la bataille des cimentiers a commencé
15/09/2011 J.A.

La rentabilité du secteur du ciment suscite les convoitises en Afrique. Le nigérian Dangote Cement a an
noncé des implantations dans onze pays. Face à lui, les géants Lafarge et Heidelberg poursuivent leur expansion.

Le ciment d’Afrique subsaharienne a la cote. D’après Ecobank, alors que la région n’en a produit que 48,6 millions de tonnes en 2010, sa capacité devrait passer en 2015 à plus de 100 millions de tonnes, avec une vingtaine de projets industriels dans les cartons. Les sommes engagées sont à la hauteur : le nigérian Dangote Cement prévoit 1,7 milliard d’euros d’investissements en cinq ans ; le leader mondial Lafarge assure avoir dépensé 1 milliard d’euros en trois ans au sud du Sahara et entend continuer au même rythme.
Derrière cet engouement : le déséquilibre abyssal entre la demande, qui progresse de 5 % à 12 % par an, et la faible production locale. Faute de cimenteries, l’Afrique subsaharienne importe 40 % de ses besoins. Conséquence ? Avec les coûts de transport élevés sur le continent – 7 euros la tonne tous les 100 km par voie terrestre – et les marges des importateurs et grossistes, le prix du sac de ciment en République démocratique du Congo (RDC) ou en Côte d’Ivoire est quatre fois plus cher qu’en France… et douze fois plus élevé qu’en Chine !
Les États sont prêts à ouvrir leurs portes aux industriels pour faire baisser le prix du sac
Or infrastructures qu’ils se sont engagés à réaliser. C’est aussi un indicateur clé pour les administrés, nombreux à construire eux-mêmes leurs maisons (le résidentiel accapare 60 % de la consommation de ciment) et prompts à reprocher à leurs élus toute hausse de prix. les besoins en infrastructures et en logements – donc en ciment – n’ont jamais été aussi importants. Mais avec ces niveaux de prix élevés, la consommation annuelle du matériau de construction numéro un stagne à une moyenne de 70 kg par habitant au sud du Sahara (hors Afrique du Sud). C’est quatre fois moins qu’au Brésil. Dans ce contexte, les gouvernements africains sont prêts à ouvrir leurs portes aux industriels pour faire baisser le prix du sac de ciment. De ce dernier dépendent les coûts des grandes
Aubaine
« En Afrique subsaharienne, on peut multiplier le nombre de cimenteries par deux pour répondre à la demande », estime Denis Sireyjol, chargé du secteur chez Proparco, filiale de l’Agence française de développement. Hervé de Villechabrolle, directeur infrastructures chez Standard Bank, qui prépare la privatisation de la Cimenterie nationale de la RDC (Cinat), note que le secteur cimentier africain « nourrit sa propre demande » : « L’installation de cimenteries locales permet d’abord de combler progressivement les besoins les plus essentiels. Puis, avec la hausse de la production et de la concurrence, les prix baissent, ce qui suscite une augmentation de la demande de la classe moyenne. » Edward George, analyste chez Ecobank et auteur d’un rapport sur le secteur, prédit quant à lui un afflux de cimentiers en Afrique centrale : « Si certains pays ouest-africains, comme le Nigeria et le Ghana, peuvent arriver en deux ans à l’équilibre entre l’offre et la demande, la situation est encore très ouverte dans cette région », estime-t-il.
De fait, chaque acteur affine ses plans pour profiter de l’aubaine. Si le français Lafarge (15,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010), le suisse Holcim (18,5 milliards d’euros) et l’allemand Heidelberg Cement (11,1 milliards d’euros) dominent encore, avec respectivement 35 %, 20 % et 10 % des parts du marché africain, c’est Dangote Cement qui mène l’offensive industrielle la plus agressive du moment au sud du Sahara. Si celle-ci est couronnée de succès, le groupe nigérian passera à une production de 46 millions de tonnes en 2015, se hissant au sixième rang mondial.
Inspiré par la réussite des cimentiers brésiliens, le milliardaire Aliko Dangote, qui excellait dans l’importation de ciment depuis les années 1980 au Nigeria, a fait de la transformation de son entreprise en groupe industriel une priorité depuis 1999. S’entourant d’ingénieurs chevronnés, dont son directeur général, l’Indien Edwin Devakumar, il a implanté quatre mégacimenteries dans le pays. Après le rachat de Benue Cement Company en 2010, il détient aujourd’hui 50 % du marché nigérian, avec une production de 8 millions de tonnes par an, loin devant son concurrent Lafarge, qui sort 3,5 millions de tonnes des usines de ses filiales Ashaka et Wapco.
À moindre coût
Mais Dangote Cement voit plus grand, pariant sur la continuation de la croissance du marché nigérian, le plus important d’Afrique avec un déficit de production de 7 millions de tonnes. Sa cimenterie d’Obajana, qui produit actuellement 5 millions de tonnes par an, doit passer à 10,2 millions de tonnes d’ici à la fin de 2012, avec une alimentation au gaz naturel local qui lui garantit un fonctionnement à moindre coût. Son usine d’Ibeshe, déjà la plus grande d’Afrique, devrait fabriquer fin 2012 quelque 6 millions de tonnes de ciment.
Les "petits" sénégalais Ciment du Sahel et Socodim sont dans une position fragile
À l’extérieur du Nigeria, le groupe a annoncé une série d’ouvertures dans onze nouveaux pays. Sa cimenterie sénégalaise ouvrira ses portes début 2012. D’un coût de 350 millions d’euros pour 1 million de tonnes par an, elle constitue le plus grand investissement africain jamais réalisé dans un pays d’Afrique francophone. Fin 2012, le groupe ouvrira également une unité d’ensachage au Cameroun, vu comme un hub pour l’export vers le Tchad et la Centrafrique. Suivra ensuite, en 2014, une succession d’ouvertures d’usines en Éthiopie, en Zambie, en Afrique du Sud, en Tanzanie, en RDC et au Gabon. « Nous voulons reproduire un modèle économique qui nous a réussi au Nigeria, à savoir la construction de grandes unités neuves, d’une capacité de plus de 1 million de tonnes [contre 600 000 en moyenne chez Lafarge, NDLR], réalisées par notre partenaire chinois Sinoma », indique Carl Franklin, directeur de la communication de Dangote Cement, pour qui cette configuration est « plus rentable que la reprise d’anciennes usines, aux coûts d’exploitation élevés ».
Contrôle qualité
Un dirigeant d’un grand groupe européen reste circonspect face à ces annonces : « Dangote Cement est un acteur émergent important, mais je suis sceptique quant à la réalisation de ces ambitions dans les délais annoncés. En dehors du Nigeria, pour le moment, seul le projet sénégalais a vraiment décollé. Son usine sud-africaine, annoncée depuis des mois, se fait attendre », remarque-t-il.
De son côté, Lafarge, qui annonce 17 millions de tonnes de production en Afrique subsaharienne en 2010 et 27,4 millions en Afrique du Nord (lire interview), est présent depuis 1985 au sud du Sahara. Il y compte onze usines. Malgré un endettement qui s’élevait à 14,3 milliards d’euros en 2008 (lié notamment au rachat d’Orascom Cement), le groupe ne compte pas réduire la voilure en Afrique. « Nous avons déjà bien avancé notre désendettement en 2011. Notre stratégie repose sur les marchés émergents. Il n’est donc pas question de nous désengager de l’Afrique, où nous sommes en position de leader, mais au contraire d’y poursuivre notre expansion », indique Guillaume Roux, coprésident de l’activité ciment du géant français.
« En dix ans, nous avons plus que doublé notre capacité de production, avec des projets en Afrique du Sud, en Zambie et en Ouganda, revendique-t-il. Notre production au Nigeria a progressé de 2,5 millions de tonnes en 2010. Nous avons été les premiers à travailler avec les Chinois, en 2005, pour concevoir des usines économiques, mais avec un contrôle qualité et sécurité important. Nous avons aussi optimisé nos dosages [mélange de calcaire et silice, NDLR] ainsi que nos approvisionnements en énergie. Cela nous permet d’améliorer notre rendement. » Pour ses nouvelles implantations, Lafarge indique privilégier l’intérieur des terres, où son activité sera moins vulnérable aux importations asiatiques qui arrivent dans les villes côtières.
À l'affût
L’allemand HeidelbergCement, présent dans huit pays et dont les ventes ont progressé de 12,7 % en 2010 (5,2 millions de tonnes), n’est pas en reste. Il a lui aussi étendu ses activités avec, en septembre 2010, une prise de participation majoritaire dans la branche ciment du groupe Forrest, qui détient la cimenterie de Lukala, près de Kinshasa. « Nous préparons l’ouverture d’usines au Liberia et au Ghana en 2012, puis au Burkina en 2013, ainsi qu’une augmentation de capacité en RDC », égrène Andreas Schaller, directeur des relations publiques, qui précise que son groupe « est à l’affût d’autres opportunités ».
Face à ces mastodontes du ciment, bénéficiant d’économies d’échelle et de technologies efficaces, les « petits » sénégalais Ciments du Sahel et Socodim, jusqu’alors florissants, sont dans une position fragile. « Au Sénégal, il n’y a pas de place pour un troisième acteur », indiquait fin mai Michel Layousse, directeur général adjoint des Ciments du Sahel (2,4 millions de tonnes par an), inquiet de l’irruption de Dangote Cement. Ces acteurs africains pourraient trouver des alliés en l’indien Wacem, présent au Mali et au Togo, ou le chinois Anhui Conch, qui cherchent eux aussi à s’étendre dans la région, même s’ils n’ont guère concrétisé pour le moment.

mercredi 21 septembre 2011

大統領選挙立候補者たち Présidentielle : 12 candidats pour 1 fauteuil

大統領選挙立候補者が確定した。これから野党が候補者を一本に絞り込むことが出来ない限り現大統領ジョセフ・カビラの優位は動かないだろう。
2006年の選挙のとき僕は既に東京に帰っていた。しかし、33名の立候補者という長いリストは見た。今回はそれから比べると少なくなったが、12名の立候補者である。出る出ないとこれまで言っても無料だったが、候補者の供託金は5万ドルである。当選しても落選しても返却されない。
立候補者は下記。
-Jean Andeka Djamba (ANCC)
- Etienne Tshisekedi (UDPS)  2006年はボイコットしたが、今回立候補。高齢。歴史上の人物。
- François Joseph Nzanga Mobutu (Udemo) 独裁者モブツの長男。
- Vital Kamerhe (UNC) 国会議長。
- Léon Kengo wa dondo (UFC) 上院議長。モブツ時代に首相。
- Nicephore Kakese (URDC)
- Joseph Kabila (Indépendant) 現大統領。最有力。
- Oscar Kashala (UREC)
- Antipas Mbusa Nyamwisi (RCD-K/ML)
- Adam Bombole(Indépendant) 国際刑事裁判所で裁判中のベンバに代わって。
- Berbadette Nkoy Mafuta (Indépendant)
- Ismaël Kitenge (MRC-PTF)
(画像は現大統領ジョゼフ・カビラ)

RDC-Présidentielle : 12 candidats pour 1 fauteuil
Douze candidats sont en course à la magistrature suprême en République démocratique du Congo (RDC). Avec une présidentielle à un seul tour, les candidats sont moins nombreux qu'au dernier scrutin : 12 en 2011 contre 33 en 2006. A retenir : le président sortant Joseph Kabila se représente, une seule femme est en lice et le MLC, premier parti de l'opposition institutionnelle sera le grand absent de cette présidentielle.

A la clôture du dépôt des candidatures pour la prochaine présidentielle en RD Congo, voici la liste des 12 candidats qui brigueront la présidence le 28 novembre prochain :
- Jean Andeka Djamba (ANCC)
- Etienne Tshisekedi (UDPS)
- François Joseph Nzanga Mobutu (Udemo)
- Vital Kamerhe (UNC)
- Léon Kengo wa dondo (UFC)
- Nicephore Kakese (URDC)
- Joseph Kabila (Indépendant)
- Oscar Kashala (UREC)
- Antipas Mbusa Nyamwisi (RCD-K/ML)
- Adam Bombole(Indépendant)
- Berbadette Nkoy Mafuta (Indépendant)
- Ismaël Kitenge (MRC-PTF)

Douze candidatures ont donc été déposées à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en vue de la présidentielle de 2011 en RDC. Le président sortant Joseph Kabila est candidat à sa propre succession sous l'étiquette "indépendant" malgré l'investiture de son parti, le PPRD. Joseph Kabila est également soutenu par la la Majorité Présidentielle (MP), sa plate-forme électorale pour 2011.

- Le principal opposant à Joseph Kabila est Etienne Tshisekedi, candidat au nom de l'UDPS. A 79 ans, cet opposant historique se présente pour la première fois à la présidence de la République, après son boycott du scrutin de 2006.

- Avec 65 députés nationaux, le MLC de Jean-Pierre Bemba est le premier parti d'opposition congolais. Mais avec l'absence du "chairman", détenu en prison par la CPI, le MLC ne s'est pas trouvé de leader. Il n'y aura donc pas de candidat du MLC à cette élection. Rappelons que Jean-Pierre Bemba avait tout de même obtenu 42% au scrutin de 2006. "Contre mauvaise fortune bon coeur", deux cadres du MLC se présentent tout de même en "indépendant" à la présidence. Il s’agit d’Adam Bombole, candidat malheureux à l’élection de gouverneur de Kinshasa en 2007 et de l’unique femme de ce scrutin, Bernadette Nkoy Mafuta, ancienne gouverneur de Kinshasa.

- Vital Kamerhe (UN) espère bien gagner ses galons d'opposant dans cette élection. L'ancien directeur de campagne du président Joseph Kabila et ex- président de l’Assemblée nationale, passé depuis quelques mois dans l’opposition, mène une campagne médiatique très offensive et prépare déjà la prochaine présidentielle de 2016.

- Léon Kengo wa Dongo de l’UFC est lui aussi un nouveau venu dans l'opposition congolaise. Plusieurs fois Premier ministre sous le règne du maréchal Mobutu, il est depuis 2007 le président du Sénat.

- Le docteur Oscar Kashala (UREC) avait obtenu le score de 3,46% des voix au premier de la présidentielle de 2006.

- François Joseph Nzanga Mobutu (UDEMO) est un des fils du maréchal Mobutu. Avec 4,77% des suffrages, il était arrivé en 4ème position au premier tour de la présidentielle de 2006. Il faudra donc compter avec lui.

- Antipas Mbusa Nyamwisi (RCD/KML) a été ancien ministre de la Décentralisation. En 2006, alors qu'il était déjà candidat à l’élection présidentielle, il appelle son électorat à voter au second tour pour Joseph Kabila.

Christophe Rigaud

耕作可能地8000万ha 80 millions d’hectares de terres arables

RDCコンゴで大規模農業を!

オカピ放送の記事によると。RDCコンゴの耕作可能面積は8000万ヘクタールだという。そのうち耕作されているのは僅か10%。とかく地下資源が豊かだと喧伝されるRDCであるけれども、農業に適した土地も広大なのである。
は、日本の商社がブラジルやオーストラリアで土地を買ったり借りて農業に力をいれるなら、RDCコンゴにも是非来て欲しいと思う。東部の戦闘地帯を選んでくれとはいわない、そんな戦闘地域とは無関係な土地がいくらでもある。カタンガ、東西カサイ、バンドンド、バ・コンゴ、赤道各州の土地を借りては如何。大豆を植えるなり、稲作をするなり、土地土地の気候に合わせて作物を選べばいい。牧畜もできる。コンゴの人々を雇用するのなら、そして輸出貢献をするなら、土地はうんと安く借りることができるだろう。
(画像はマニオクの畑。コンゴではこの芋の葉も食べる。芋は生育するのに3年かかる、トウモロコシの方が効率がいい)。

La RDC exploite 10% de son potentiel de terres arables, selon l’INS

– Un champ de maniocs à l’Est de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
La République démocratique du Congo (RDC) possède un potentiel de 80 millions d’hectares de terres arables. Cependant, 8 millions seulement sont exploités, soit 10%.Ces données ont été fournies par l’Institut national des statistiques (INS), mercredi 31 août, lors de l’atelier sur l’importance du système d’information statistique pour améliorer la sécurité alimentaire dans ce pays.
Selon cet établissement, 3% de ce potentiel sont utilisés pour les cultures et 7%, pour l’élevage. Mais, avec ce potentiel exploité (10%), le pays peut couvrir l’ensemble de ses besoins alimentaires.
Cependant, les 10% de ce potentiel ne sont pas convenablement exploités, a précisé l’expert du ministère de l’Agriculture, Pèche et Elevage, Thomas Kembola.
Plusieurs facteurs empêchent la meilleure exploitation de ce potentiel, indique Thomas Kembola, citant notamment le faible pourcentage du budget, alloué chaque année au secteur de l’agriculture (3%).
Selon des normes internationales auxquelles la RDC a souscrit, le secteur de l’agriculture devrait bénéficier de 10% du budget national, explique Thomas Kembola.
Il se plaint du fait que la minime part allouée à l’agriculture n’est souvent liquidée qu’à hauteur de 30 ou 40 % :
«Pour l’exercice 2011 par exemple, le ministère de l’agriculture pêche et élevage attendait 200 milliards des francs congolais (217 391 304 $US). Mais, il n’a reçu que 92 milliards, (100 000 000 USD), soit en moyenne 40% du budget qui lui était alloué.»
Une faible production locale
Cette absence d’appui financier entraîne une faible production locale, qui ne parvient pas à couvrir les besoins alimentaires des Congolais, ajoute l’INS.
«C’est ce qui occasionne que les produits les plus consommés par les Congolais, comme le riz ou le maïs, soient importés à hauteur de 60%» selon le rapport de l’Institut international de politique alimentaire (IFPRI).
Les experts pensent, de leur côté, que les prix de ces produits alimentaires ne sont pas adaptés au pouvoir d’achat de la population.
«Il faut aussi ajouter l’absence de formation des agriculteurs et les difficultés qu’ils éprouvent pour accéder aux intrants et à la technologie agricole», affirment-ils.
Ils déplorent néanmoins que certains produits pourrissent à l’arrière pays pendant que les centres urbains restent affamés.
L’absence d’infrastructures de base, tant pour le transport que pour la conservation des produits, handicape justement la consommation.
Pour remédier à cette situation, les experts proposent la mise en place d’un programme qui favorise les investissements dans le secteur agricole congolais.

インフレ率 inflation observée par FMI

9月6日に成長率についてレポートした。そのときはインフレ率がでていなかった。IMFによると今年初めが27%、8月になってやや落ち着いて22,9%と報告されている。原油や食料品の世界的値上げが反映してのインフレ率ということになっている。しかい、この数字は高い。成長率が6.5%以上でもインフレが20%を越しては帳消しである。それにしては為替が安定してる。ドルが弱くなっているにしても1ドル910フラン前後というのはおかしい。消費を殆ど輸入に頼っているいるのだから、フランがインフレ分下がってもいいのではないかと思う。
(画像はスキャンダルに巻き込まれたDSKに変わって、新任のラガルドIMF総裁。彼女もフランス。IMF総裁も日本からでていいのではないか。世銀がアメリカ、IMFが欧州という割り振りはもはや時代遅れ)。

Le FMI, l’inflation et les dépenses budgétaires
5 SEPTEMBRE 2011

Etant un des principaux créanciers de la République Démocratique du Congo (RDC), le Fonds Monétaire International (FMI) suit avec beaucoup d’attention l’économie du plus vaste pays d’Afrique Centrale. Ainsi, samedi dernier, l’institution de Bretton Woods a demandé, par l
a voix d’un communiqué, au gouvernement congolais de continuer à lutter contre l’inflation et de maîtriser ses dépenses en vue des prochains scrutins présidentiel et législatif.
En effet, après qu’une de ses missions ait effectué une dizaine de jours à Kinshasa, le FMI a conclu que l’inflation, bien qu’ayant sensiblement diminué (de 27 % en début 2011 à 22,9 % actuellement), se maintiendra, pour l’année en cours, « bien au dessus de l’objectif à un seul chiffre fixé par la Banque Centrale » du Congo (BCC en sigle). Cela s’explique, notamment, par « l’envolée des prix mondiaux des produits énergétiques et alimentaires ». C’est pourquoi, le FMI prône la vigilance « face au risque d’une accélération de l’inflation qui pourrait déstabiliser l’économie ». Constatant « les résultats macroéconomiques solides », laissant ainsi entrevoir la possibilité d’une croissance 2011 supérieure aux « 6,5 % initialement projetés », pour le FMI, les dirigeants congolais doivent « maintenir les grandes lignes » de leur politique ; ce, afin de maîtriser les tensions inflationnistes et préserver la position budgétaire, notamment dans la perspective des élections ».
Fixées au 28 Novembre prochain, elles cristallisent toute l’attention de la communauté internationale actuellement. Et, en particulier, celle du FMI, lequel estime que « les pressions en faveur des dépenses s’intensifient du fait des élections nationales et constituent le risque principal ».

カレミ港へ日本からODA? Le gouvernement japonais compte réhabiliter le port de Kalemie ?

以下の記事が真実なら、日本とカタンガ州の関係にとって画期的な出来事である。日本政府の代表(外務省)がカタンガ州の副知事と面談し、カタンガ州の東北端の都市カレミKlemieの再生に乗り出すというのである。ODAからこれまで外されていたカタンガ州が初めてODAの対象となるなるばかりではなく、継続してこのタンガニーカ湖の港町のインフラ、港だけでなく道路、電気、上水道の回復に協力するというのである。「日本カタンガ
協会」として大歓迎すべきニュースであり、全面協力を惜しまない。事実確認を現在「協会」会長キュングから知事室におこなっている。

(その後の調査で、ウシダ・ススム氏は民間のコンサルタント会社の方であることがわかった。カレミにはビジネス・トリップだったようで、記者のいうような目的は一切なかったし、外務省の人間のような発言は一切していないとのことだ。つまり記事は全くの出鱈目。根拠のない憶測記事であったのである。僕としては残念でしようがない。しかし、考えてみれば、現日本大使北澤閣下が、カタンが州にODAを出すわけがない。偏見の人だからである。
しかし、このニュースは当初ネットのAfriquinfoサイトでしかとりあげられていなかったが、中国系サイト等各所にひろまっている。当のカタンガ州当局は記事に根拠がないことを知っている。
Le gouvernement japonais compte réhabiliter le port de Kalemie
Lubumbashi, 08/09/2011 / Société
Le gouvernement japonais veut venir en aide au gouvernement provincial du Katanga, en réhabilitant le port de Kalemie sur le lac Tanganyika.
Le gouvernement japonais compte réhabiliter le port de Kalemie sur le lac Tanganyika dans la province du Katanga, a annoncé l’émissaire du ministère japonais des Affaires étrangères, M. Sussumu Ushida en séjour à Lubumbashi, à l’issue d’une rencontre avec le vice gouverneur du Katanga, Yav Tshibal.

Le Japon a retenu au profit de la ville de Kalemie, d’autres projets notamment le renforcement des capacités de production d’eau potable, l’amélioration de la distribution de l’énergie électrique ainsi que la réhabilitation de la voirie et des ouvrages d’art.

M. Sussumu a, en outre, informé l’autorité provinciale que tous ces projets seront financés par le gouvernement japonais.

Le vice-gouverneur Yav Tshibal a salué cette initiative qui vise le développement de la ville de Kalemie soulignant que ce dossier sera soumis à l’approbation du conseil provincial des ministres

lundi 19 septembre 2011

2011年の経済成長率は6,5%を超える? La croissance pourrait dépasser les 6,5% (FMI)

RDCコンゴの経済成長、今年は6.5%以上を記録しそうな勢い。IMF発表。インフレに注意するようIMFはいうが、高い成長率の場合、ある程度のインフレはいたしかたないだろう。ガソリンやディーゼルが1530フラン/Lと上がってきているので(ルブンバシの例)、輸送コストの上昇があろうから、と僕は思う。
しかし、去年も5%以上の成長を達成しているし、今年も6.5%以上となると、現大統領カビラの再選に追い風となるにちがいない。

La croissance pourrait dépasser les 6,5% (FMI)
KINSHASA (Xinhua) - Les résultats macroéconomiques demeurent solides en RDC et en 2011, la croissance pourrait dépasser le taux de 6,5% initialement projeté, a indiqué samedi Robert York, chef d'une mission du Fonds monétaire international (FMI), dans une déclaration transmise dimanche à Xinhua.

M. York, qui faisait le point de sa mission effectuée du 24 août au 3 septembre à Kinshasa, a recommandé de maintenir les grandes lignes de ces politiques macroéconomiques pour maîtriser les tensions inflationnistes et préserver la position budgétaire notamment dans la perspective des élections présidentielles et parlementaires de novembre.

Les pressions en faveur des dépenses s'intensifient du fait des élections nationales et constituent le risque principal mais le gouvernement a, jusqu'à présent, réussi à maintenir les grandes orientations énoncées dans son programme économique.

Il a salué la discipline en matière de dépenses avant d' encourager le gouvernement à mobiliser davantage de recettes intérieures afin d'accroître l'enveloppe des ressources permettant d'augmenter les crédits de lutte contre la pauvreté, et de compenser le faible niveau d'appui budgétaire extérieur.

"La banque centrale doit rester vigilante face au risque d'une accélération de l'inflation qui pourrait déstabiliser l'économie", a-t-il souligné, ajoutant que le maintien des taux directeurs à des niveaux suffisamment positifs en termes réels contribuera à faire reculer l'inflation, à réduire les anticipations inflationnistes et à atténuer toute pression baissière éventuelle sur le taux de change.

La mission a pris note des progrès enregistrés sur un large éventail de réformes structurelles, mais elle a signalé qu'il était nécessaire d'accélérer la marche de certaines mesures pour mettre pleinement en oeuvre le programme.

Parmi celles-ci, il est essentiel d'avancer sur le dossier de l’amélioration de la gouvernance et de la transparence dans les industries extractives.

フォレスト・ジェカミン戦争 Gécamines – Groupe Forrest, guerre déclarée

キプシにCMSKという鉱山会社がある。60%がフォレスト・グループ。40%がジェカミン社の合弁事業だが、もとはジェカミン社の第5立坑(たてこう)のある銅掘削地点である。立坑はRDCコンゴでは珍しい。日本が銅を掘っていたムソシ鉱山も立坑である。部分的にジェカミン社が身売りしたわけだ。CMSKは設備の近代化のために資金調達手段として株式をジョルジュ・フォレスト(個人)に売却しようとした。これにジェカミンが反発したのである。曰くジェカミン社は合弁契約の中で、株式買取の優先権があるというのだ。フォレストとしてはグループ内で株式を動かしただけという認識。ジェカミンが経営が上手くいきだしたCMSKをのっとろうとしていると抗議。ジェカミン・フォレスト戦争だと回りは騒ぎ、CMSKの労働者たちはジェカミンでは失業すると街頭でデモに訴えた。
前向きな資金調達が株式移動の理由なのだから、ここはジェカミンが譲るべきではないかと僕は思う。

Lubumbashi: Gécamines – Groupe Forrest, guerre déclarée !
Publié par La Rédaction, le 2 septembre 2011 dans Actualité, Economie et finances, Katanga, La une • 2 Commentaire •
Les travailleurs de l’EGMF (Entreprise Générale Malta Forrest) sont en colère à Lubumbashi. Ils ont organisé hier, jeudi 1er septembre 2011, une marche devant le siège de l’Assemblée provinciale du Katanga. Suite aux rumeurs qui circulent à Lubumbashi, le groupe Forrest International réagit très farouchement et rappelle à l’opinion tant nationale qu’internationale qu’elle n’a aucune volonté de quitter ni la Compagnie minière du Sud Katanga (CMSK) ni la Rd Congo.

A la base, la Gécamines, partenaire de l’EGMF dans la CMSK (Compagnie Minière du Sud Katanga) aurait propagé une mauvaise nouvelle, selon laquelle le Groupe Forrest serait prêt à se désengager de la CMSK. Aussi, craignant de perdre leurs emplois, les travailleurs du Groupe Forrest ont, à travers la marche organisée, voulu interpeller les autorités sur ce litige qui oppose la Gécamines à EGMF. Devant cet imbroglio manifestement entretenu par la Gécamines, le Groupe Forrest International a, dans un communiqué parvenu à La Prospérité, réagi fermement, en soutenant premièrement qu’il n’a aucune intention de quitter CMSK, ni la RDC et, deuxièmement ; que la Gécamines lance cette rumeur, pour camoufler une tentative d’appropriation illégale et forcée de la Société CMSK. Troisièmement, enfin, compte tenu du dialogue des sourds entre ces deux partenaires (EGMF et Gécamines), le premier cité n’a trouvé mieux que de faire appel à des procédures d’arbitrage international pour faire cesser cette situation de non droit et de non respect de la Constitution et des lois de la RD-Congo par la Gécamines.

Cette dernière, elle, a saisi plutôt le Tribunal de Commerce de Lubumbashi. Comme on peut le voir, le bras de fer est engagé, même si EGMF est disposée à dialoguer. Tout serait parti des rumeurs propagées, ce jeudi 1er septembre 2011 à Lubumbashi par la Gécamines, rumeurs selon lesquelles EGMF souhaitait vendre ses parts -60%- et, partant, quitter la Compagnie Minière du Sud Katanga, CMSK. Cette démarche est interprétée dans les milieux proches de l’Entreprise Générale Malta Forrest comme une pure intoxication qui semble n’avoir pour but que de camoufler la volonté cachée de la Gécamines de s’approprier illégalement et de force, la CMSK et ce, en violation flagrante de toutes les clauses contractuelles.

De la Genèse L’on retiendra de ce dossier que EGMF qui est une SPRL dont le siège est basé à Lubumbashi, a créé, en 2004, avec la Gécamines, une nouvelle société minière dénommée Compagnie Minière du Sud Katanga (CMSK) dans laquelle EGMF a 60 % des parts et la Gécamines 40 %. Des sources proches de EGMF indiquent que la nouvelle société, CMSK, devait construire une usine moderne dont le coût avait été estimé à 300 millions USD. Pour réunir ce montant, M. George Arthur Forrest, associé dans EGMF, va adresser une lettre, le 31 mai 2011, à cette dernière lui signifiant son intention de racheter les 60 % des parts de l’EGMF dans la CMSK. Ce montant, précise-t-on, devait servir de garantie auprès des autres créanciers. De bonne foi, EGMF va transmettre la lettre à son partenaire qui est la Gécamines à titre d’information, le 6 juin 2011. En réaction à la lettre d’information, la Gécamines adressera, à son tour, une correspondance à EGMF lui signifiant qu’elle attendait faire usage de son droit de préemption. La Gécamines va considérer, à tort selon EGMF, que la lettre de M. Forrest était une offre d’un tiers et que le fait, pour EGMF, de la lui avoir transmise signifiait qu’elle avait l’intention de vendre ses parts et que cela était suffisant, pour déclencher le mécanisme de préemption. Devant cette incompréhension de la Gécamines, EGMF va lui adresser alors sa lettre de refus qu’elle avait réservée à M. Forrest. Les courriers vont alors se multiplier entre les deux partenaires et dans lesquels, entre autres, EGMF a répété clairement qu’elle n’avait nullement l’intention de vendre ses parts et que la préemption était sans objet. La Gécamines ne l’entendra pas de cette oreille et forcera EGMF à lui vendre sa part, estimant par ailleurs que le partenariat était une affaire clause. Le 13 août 2011, la Gécamines adressa une requête au Président du Tribunal de Commerce de Lubumbashi en vue de désigner un huissier chargé de remettre à EGMF le chèque émis par la Gécamines en vue du rachat de ses 60 % des parts.

Sans avoir entendu la version de l’EGMF, apprend-on, le Président du Tribunal va prendre la décision, ne cherchant même pas à savoir que les parties avaient convenu de l’arbitrage international, en cas de litige et non la compétence des tribunaux congolais. EGMF va, à son tour, demander au juge de rétracter son ordonnance. Devant le refus de ce dernier, EGMF va interjeter appel qui, en principe, devrait suspendre la procédure des offres et malgré la surséance du Tribunal, la Gécamines aurait exécuté par l’Huissier, la procédure des offres réelles, refusées par EGMF consignées actuellement au Tribunal de Commerce. Voilà dans quelle condition, les travailleurs, craignant de perdre l’emploi en cas d’appropriation illégale, ont manifesté hier devant le Parlement provincial. Ceci pour attirer l’attention des autorités du pays et, le cas échéant, amener les deux parties à la table de négociation. L’on rappellera également qu’à la création de CMSK, il a été stipulé, en effet, qu’en cas de litige entre parties, c’est la Chambre de Commerce International de Paris, siégeant à Genève en Suisse, qui tranchera. EGMF, soutient-on, reste disposée à discuter avec la Gécamines. Mais d’ores et déjà, faute de volonté de négocier, EGMF aurait introduit une procédure de demande d’arbitrage, le 24 août dernier, auprès de la Cour Internationale de la Chambre de Commerce International prévu dans le contrat et qui, au finish, n’a pour but que de faire cesser la situation qualifiée de non droit et de non respect des textes en vigueur en RDC par la Gécamines. C’est donc un bras de fer qui est engagé.

samedi 17 septembre 2011

鉱業の構造変化? évolution structrelle de l'industrie minière ?

鉱物資源個人掘削に変化。この記事はかなりこの国にとって鉱業の構造変化、近代化という面で重要な指摘をしている記事と思われる。
追って詳細をコメントする予定。遅い場合、催促を乞う。

« Au Katanga, l’artisanat minier vit une nouvelle époque », affirme Franck Fwamba
Kinshasa, 23/08/2011
Editeur d’un magazine spécialisé et directeur au sein d’une Ong oeuvrant dans le secteur des ressources naturelles, Franck Fwamba explique dans une interview qu’il a accordé au journal le Potentiel les grandes avancées de l’artisanat minier dans le Katanga.
Editeur du magazine spécialisé « Mining News », imprimé depuis l’Afrique du Sud, Franck Fwamba milite au sein de la Société civile. Directeur exécutif de Ressources naturelles pour le développement (RND), une ONG œuvrant dans le secteur des ressources naturelles. Avec d’autres ONG du secteur, RND vient de participer à une enquête réalisée au Katanga en rapport les grandes avancées réalisées dans l’artisanat minier. Selon lui, au Katanga, l’artisanat minier vit une nouvelle époque, avec l’émergence de nouveaux leaders tels que le Groupe Bazano.

Ressources Naturelles pour le Développement (RND), une organisation de la Société civile dont vous êtes directeur exécutif, vient de participer à la publication d’un rapport sur les grandes avancées de l’artisanat minier dans le Katanga. Qu’en est-il au juste ?

Le rapport d’enquête de terrain menée du 15 mai au 15 août 2011 à Likasi et Kolwezi dans le cadre de notre collectif, et dont la synthèse a été présentée lors de la conférence de presse tenue le vendredi 19 août dans la salle de réunion de notre partenaire OSISA à Kinshasa, est une suite logique de celui intitulé : « L’exploitation minière artisanale dans la province du Katanga » que la Nouvelle dynamique syndicale, alors point focal du Réseau ressources naturelles au Katanga, avait publié en juillet 2004. Notre partenaire d’aujourd’hui NDS y avait fait huit recommandations importantes qui ont été aussi à la base de la création de RND. Lorsque vous confrontez les photos et le contenu de ce rapport dans les sites d’exploitation artisanale à la réalité que nous avons découverte sur terrain à Kisankala, Shamitumba, vous réalisez que l’activité artisanale est pratiquement passée du ‘’creusage-écrémage’’ non encadré avec tous les accidents mortels connus sans retombées financières au ‘’ramassage-triage’’ encadré financièrement lucratif.

C’est un résultat des efforts conjugués par le Groupe Bazano, qui n’est plus dans l’artisanat, et le président Kabila qui suit de près la vie des artisanaux depuis son décret promulguant le Code minier en 2002. Les grands acheteurs des produits des artisanaux d’hier sont aujourd’hui des grands groupes industriels en pleine diversification ayant investi dans l’obtention des titres miniers, engins miniers, personnels qualifiés et résolument tournés vers l’exploitation industrielle. Une fierté pour le Katanga, un honneur pour la RD Congo. L’opinion, surtout internationale dont certaines ONG s’agitent depuis notre conférence de presse, doit savoir que l’exploitation minière artisanale est légale dans notre pays et que les choses se sont positivement améliorées.

Ce n’arrive pas tous les jours que la Société civile complimente les actions des opérateurs miniers. Est-ce à dire que la Société civile a changé de démarche?

Les Congolais sont habitués à une société civile, composée généralement d’ONG internationales et leurs appendices nationaux, qui ne peignent que le tableau noir des entreprises ou investisseurs sans jamais les encourager pour de bonnes initiatives, de bonnes actions et/ou en cas d’amélioration après leurs critiques. Nouvelle dynamique syndicale (NDS) et Ressources naturelles pour le développement (RND) ont initié la création du Collectif droits économiques, sociaux et culturels des peules (DESC/RDC) avec d’autres partenaires qui partagent la nouvelle vision des choses : critiquer objectivement les entreprises du secteur des ressources naturelles afin de faire améliorer la situation comme dans d’autres pays.

Il s’agit plutôt d’un changement d’approche qui considère la critique négative et positive comme la base d’une démarche productrice des résultats positifs escomptés. Autant que nous avons dernièrement dénoncé publiquement dans un rapport la pollution de la rivière Kafubu vers Kipushi le 11 avril par la Compagnie minière du Sud-Katanga et la Gecamines causant d’énormes dégâts néfastes directs et indirects dans la vie de plusieurs compatriotes, autant nous avons salué publiquement l’abandon de l’artisanat minier et l’industrialisation minière et la diversification du Groupe Bazano, cité autrefois comme un des grands acheteurs des produits artisanaux, dans l’agro-pastorale industrielle. Nous devons aussi dire à tous qu’il n’y a plus des femmes et des enfants sur les sites artisanaux du cuivre-cobalt au Katanga bien que l’exclusion des femmes est une violation des principes du Genre (Gender) dans le travail.

L’article 3 des Statuts fondateurs de RND consacré aux Objectifs nous y incite autant que l’honnêteté intellectuelle et l’objectivité scientifique y poussent toute ONG dont le canevas de travail n’est pas dicté par l’agenda caché d’un bailleur de fonds. La vraie Société civile doit pousser les entreprises à devenir citoyennes sans les détruire parce qu’elle ne les remplacera jamais. C’est la conviction de RND qui a été répétée par la vice-présidente de la Banque mondiale lors de la conférence Afrique-Amérique Latine à laquelle j’avais représenté le pays avec le Père Didier de Fally, le grand défenseur de l’artisanat minier de la RDC au niveau international.

Qu’est-ce qui justifie le choix du Groupe Bazano pour qu’il soit au cœur de votre enquête?

Des faits concrets et vérifiables à Likasi, Kolwezi, Lubumbashi. Le parcours de croissance effectué entre 2004 (année de la publication du rapport d’enquête évoquée de NDS) et 2009 par cette société privée créée au Katanga attire la curiosité et l’attention de tous les spécialistes du secteur minier du cuivre et cobalt. Le Groupe Bazano n’est plus une petite société d’hier qui vivait de l’achat de minerais des artisanaux.

Avec plus de 5.000 travailleurs à Likasi, Kolwezi et Lubumbashi aujourd’hui; avec plus de 15 permis miniers dans son portefeuille ; avec des filiales dans le génie civil, la sous-traitance minière, les explorations et recherches minières, le transport ; avec une usine pyrométallurgique de 7 fours et des actions dans un des grands projets miniers en partenariat avec la Gecamines ; avec la plus grande ferme industrielle agro-pastorale créée par une société minière privée du Katanga pour soutenir la politique gouvernementale d’auto suffisance alimentaire ; avec un personnel dont les compétences et le cursus professionnel miniers sont éloquents ; avec l’abandon de l’artisanat minier pour l’industrialisation minière, ce groupe est paru aux enquêteurs comme un des meilleurs élèves qui ont compris que les autorités gouvernementales avaient libéralisé l’artisanat minier dans la filière cuivre et cobalt pour créer une classe sociale moyenne et voir émerger des Petites et Moyennes entreprises congolaises (PME) viables et bénéfiques à la société nationale. Ses relations avec ceux qui font l’artisanat sont un modèle à suivre.

Il en est de même avec la société MMR Sprl (Mining Minerals Resources), proche du Groupe Somika qui s’est aussi diversifié, dont les pratiques dans le coltan, la cassitérite, le tungstène dans le Nord-Katanga sauvent le coltan congolais de certains effets dévastateurs de la Loi américaine Dodd-Frank. Les propriétaires de Bolfast Sprl ont aussi investi dans d’autres secteurs (hôtellerie) et Chemaf doit améliorer. Nous publierons dans les prochains mois un rapport sur les activités de MMR Sprl dans l’artisanat minier au Nord-Katanga.

Boss Mining, Groupe Bazano, Groupe Somika, Groupe Forrest sont des modèles selon que vous le découvrirez dans mon livre à paraître bientôt. Dans le cas précis, RND et son partenaire d’enquête ont assumé publiquement que le Groupe Bazano est un modèle. Nous sommes des hommes de terrain et vous inviterons à Likasi manger la pâte de maïs et de la banane produits par le minier, le Groupe Bazano dont l’objet social n’est pas l’agro-pastoral.

En publiant ce rapport, quelles sont spécifiquement vos attentes?

Faire comprendre que l’artisanat minier a changé au Katanga, les choses ont évolué. Que l’artisanat minier a engendré des géants au Katanga. Que les autres géants doivent veiller et pousser à humaniser, moderniser et faire encadrer l’artisanat minier qui est légal dans notre pays comme le fait le Groupe Bazano. Que les artisanaux et négociants miniers d’autres provinces, principalement ceux de l’Est du pays, doivent s’inspirer de l’exemple du Groupe Bazano (MMR, Somika, Bolfast et autres) pour changer le mode d’exploitation des minerais chez eux et soigner l’image du pays sur le marché international.

Nous sommes contents que le président de la LICOCO, Ernest Mpararo qui est ressortissant du Kivu, ait compris notre message et interpelé les artisanaux et négociants miniers de cette partie du pays à faire mieux qu’au Katanga. Nous voulons que la communauté internationale sache que l’exploitation artisanale est légale en RDC et que certains négociants d’hier sont des industriels d’aujourd’hui, tournés vers la diversification sans nostalgie pour le négoce d’autrefois. Nous voulons que l’opinion internationale comprenne que l’artisanat minier au Katanga est ce qu’elle est sur terrain à Shamitumba, Kisankala, Kisengo, Mayi Baridi, Manono et non ce qu’on en dit dans des bureaux et chambres climatisés à Londres, Bruxelles, Paris, Lubumbashi, Kinshasa.

Avec l’évolution de la technologie dans l’industrie minière, vous pensez que l’artisanat minier tel que fixé dans l’arrêté de 1999 a encore de l’avenir en RDC.

L’avenir de l’artisanat minier en RDC dépend de plusieurs facteurs et datent de plusieurs années, mais elle est en pleine mutation. Il a beaucoup évolué au Katanga depuis deux ans en devenant semi-industriel. La Gecamines l’a pratiqué à l’époque de sa grandeur et le Code minier le consacre. Les contingences naturelles font aussi qu’il y ait des gisements qui ne peuvent être exploités que semi-industriellement. C’est sûr que l’artisanat minier au Katanga ne se fera plus comme en 1999.

Comme il n’y a plus des zones spécialement artisanales, presque tous périmètres miniers ayant été attribués par le Cadastre minier à des demandeurs dans le secteur cuivre-cobalt, le tout se décidera entre les propriétaires des titres, les sous-traitants, les coopératives et les gouvernants. C’est dans le secteur de coltan et cassitérite où il y aurait encore des sites miniers non octroyés dans le Katanga et qui intéressent les négociants qui viennent du Kivu sans la vision de la semi-industrialisation et qui accusent faussement le Katanga de balkanisation minière parce qu’on leur impose de faire comme MMR en sous-traitant industriellement sur demande des coopératives et en investissant dans le social à Manono, Mayi Baridi, Kisengo, Mitwaba, etc.

C’est clair et impérieux que le ministère des Mines impose le modèle d’artisanat minier du Katanga dans d’autres provinces. Les donnes vont changer, elles ont changé.

Le Potentiel

vendredi 19 août 2011

ブログ『アフリカの星』を併せれて読んでください veuillez consulter toujours le blog «Etoile d'Afrique»

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田邊 よしはる
日本カタンガ協会
名誉会長
在DRCコンゴカタンガ州

SADC自由貿易圏 zone de libre-échange de la SADC

南部アフリカ開発共同体(SADC)。1992年に創設したときのメンバーはアンゴラ、ボツワナ、レソト、マラウィ、モザンビーク、ナミビア、スワジーランド、タンザニア、ザンビアの9カ国。南アは創設メンバーに入っていない。南アがこの共同体に加盟したのは1994年である。その後マダガスカル、モリス、セイシェルそしてRDCコンゴが加盟した。RDCの加盟は1998年。参加国合計は15カ国。アンゴラ、RDC、セイシェルの3カ国を除いて、いまや自由貿易圏を形成するようになっている。セイシェルは最近自由貿易圏加入を申請した。残るはアンゴラとRDCコンゴ。アンゴラはまもなく自由貿易圏に入りそうである。RDCはアンゴラの動向を見ながら判断するだろう。カタンガ州にとっては、キンシャサよりも遥かにSADCメンバー諸国と繋がりが深く、それだけメリットも大きい。SADCのプログラムでは2008年までに自由貿易圏形成、2010年までに関税同盟、2015年には共同市場、2016年の通貨同盟、そしてついには2018年にEU同様の統一通貨まで至るとなっている。市場規模が大きいアンゴラとRDCコンゴの積極的参加は最重要課題である。今年8月からRDCコンゴはSADCの議長国である(12ヶ月)。この期間に大統領選挙があるが、カビラが当選した場合、来年春にも自由貿易圏参加が行われるのではないか。以下の記事はアンゴラの首都ルアンダ発のものである。

La SADC travaille à rejoindre ses membres au protocole de libre-échange

Luanda - Les structures de l'organisation régionale travaillent pour que les 15 pays membres de la Communauté intègrent la Zone de libre-échange, a déclaré samedi, à Luanda, le secrétaire-adjoint à l'intégration régionale de la Communauté de Développement de l'Afrique australe (SADC), l'Angolais Joao Caholo,

"Sur les 15 pays de la SADC, 12 sont déjà dans la zone de libre-échange,seuls l'Angola, la RD Congo et les Seychelles n'ont pas encore adhéré au Protocole", at-il souligné, ajoutant qu'en juillet, ils ont reçu du gouvernement des Seychelles une demande de rejoindre la zone de libre-échange.

Se confiant à la presse au terme de la réunion d'experts de l'organisation ouverte depuis jeudi, pour préparer l'ordre du jour, João Caholo a dit que les ministres soumettraient au Sommet des Chefs d'Etat, et que pour l'Angola, le Secrétaire exécutif de la SADC a séjourné à Luanda pour aborder avec le gouvernement angolais, les conditions de son admission au protocole sur le Commerce.

Selon lui, il y a un engagement du Gouvernement angolais et une volonté de travailler avec l'organisation pour que l'Angola puisse, dans un bref délai, intégrer la zone de libre-échange de la SADC.

"Par conséquent, nous pouvons dire qu'un travail est en cours et nous espérons que bientôt le gouvernement puisse exprimer sa volonté de soumettre sa proposition de rejoindre le protocole sur le commerce" a précisé João Caholo.

Quant à l'adhésion de la République démocratique du Congo au protocole de zone de libre-échange, le secrétaire a dit avoir des signes de progrès et qu'il serait bon que l'Angola et la RDC fassent partie de la zone de libre-échange, en tenant compte de leur capacité de consommation, comme marché et nombre de consommateurs que regorge chacun des deux pays.

jeudi 21 juillet 2011

シェラトンがキンシャサにやってくる Sheraton bientôt à Kinshasa

シェラトン・ホテルがキンシャサに進出か。
先週13日、シェラトンのオーナー会社であるスターウッド社(米国)がキンシャサを訪れ環境・観光大臣と面談、進出の意図を伝えた。インド系建設会社が建設中の17階建てのタワーに入りたい意向。このニュースも明るいものだ。平和が確実なものになってきていることの裏付だからである。

Un hôtel Sheraton bientôt à Kinshasa
juillet 14, 2011(Radio Okapi)

Une délégation de responsables du groupe américain Starwood, propriétaire des hôtels Sheraton, a exprimé, mercredi 13 juillet, sa volonté d’investir à Kinshasa.
Elle rencontrait le ministre congolais de l’Environnement et du tourisme, José Endundo Bononge.
Le groupe américain projette d’implanter un hôtel dans la capitale congolaise.
Il compte l’installer dans l’immeuble de dix-sept étages que l’entreprise indienne, Modern construction, construit au centre ville.

dimanche 17 juillet 2011

カテンデ・ダム発電所計画 projet du barrage Katende (Kasai Occidental)

7月11日、カビラ大統領が西カサイ州の州都カナンガで、インド輸出入銀行とファイナンス契約を結んだ。プロジェクトはカテンデ瀑布ダム発電所建設である。独立前の1956年から計画されていた発電所だ。総事業費2億6000万ドルのうち1億4200万ドルがファイナンスされる。しかし、ファイナンス条件は全くこれ以外不明。利率や期間がわからない。今年10月には工事を始め、4年間で工事完成という。葉電脳力は実に64MWというから巨大である。これは西カサイの州都カナンガ及び東カサイの州都ムブジマイの必要電力合計20MWを大幅に上回っている。
このファイナンス契約には疑問点が多い。プロジェクト自体本当に実現されるのだろうか、僕は疑問符をつけざるをえない。

なお、カテンデ瀑布周辺地域で、昨年8月原油の油田が発見されている。
(画像 上:カテンデ瀑布、もっと落差のおおきいところもある。下:ダム完成予想図)

RD Congo: Signature des accords de financement du barrage de Katende

Financement du barrage de Katende - Sous le regard bienveillant du chef de l'Etat Joseph Kabila à Kananga - Le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Katende dans la province du Kasaï Occid
ental est en train de prendre corps. La grande étape vers la concrétisation a été franchie le lundi 11 juillet 2001 grâce à la signature des accords de financement de ce projet entre le gouvernement de la République et les partenaires indiens, représentés par Exim Bank. Coût total : 260 millions USD. Cette cérémonie, haute en couleurs, s'est déroulée sous le regard bienveillant du chef de l'Etat Joseph Kabila qui a procédé en personne au dévoilement de la stèle du projet construite en plein centre de la ville de Kananga. La joie était à son comble et l'effervescence au paroxysme en cette matinée de lundi 11 juillet à Kananga, chef-lieu du Kasaï Occidental. Because. Un grand événement y a été célébré, à savoir la signature des accords de financement du projet chute Katende entre le gouvernement et les partenaires, ci-devant représentés par Exim Bank. Témoin privilégié de l'événement, le chef de l'Etat Joseph Kabila qu'accompagnaient des membres du gouvernement, des députés et sénateurs du Kasaï Occidental ainsi que diverses personnalités dont les chefs des missions diplomatiques en RDC.
(『Afrique en ligne』から。以下記事を略す)

オバマ法:モトローラの選択 loi Obama: choix de la Motorola

オバマ法と呼ばれる法律で、原産地の不明瞭な鉱物(レアメタル、貴金属など)の貿易が制限されていることは既に書いた。密輸が戦争の資金源であることが多いからである。RDCコンゴから出るコルタンについて米国モトロラ社が、生産者を特定、グループ化して、指定鉱山、指定業者からしか購入しないことを決定した。
コルタンは携帯電話などの部品の材料として使われている。モトロラなどの動きは世界に広がると思われる。
日本のソニーなどコルタンの使用者にも考えて欲しい仕組みである。

Motorola Solutions annonce un projet pour exporter du tantale de RDC
Jeudi, 07 Juillet 2011

NEW YORK, 7 juillet 2011 (AFP) - Le groupe américain Motorola Solutions, équipementier télécoms et fabricant d'appareils professionnels, a annoncé jeudi un projet permettant d'exporter du métal tantale de République démocratique du Congo (RDC) en s'assurant qu'il ne soit pas lié à des conflits sur place.

"Avec le projet 'Solutions pour l'espoir' (solutions for hope), Motorola Solutions et un grand fournisseur de condensateur au tantale ont travaillé avec un groupe défini de fournisseurs pour créer une chaîne d'approvisionnement fermée où tous les éléments - mine, exportateur, processeur, fabricant de composant et utilisateur - sont identifiés en avance. Le tantale commencera à circuler dans ce système d'ici à la fin juillet", a précisé le groupe de Schaumburg (Illinois, nord des Etats-Unis) dans un communiqué.

Le tantale est un métal inaltérable, très résistant à la corrosion à chaud et à froid et aux agents chimiques, prisé du secteur de la haute technologie. Il est tiré du minerai coltan, "qui est très abondant en RDC", a souligné Motorola Solutions.

Mais parce que "actuellement il n'y a pas de système reconnu pour vérifier que les sources de minerais en RDC ne sont pas liées à des conflits, les efforts faits pour sécuriser les chaînes d'approvisionnement ont débouché sur un embargo de fait sur les minerais de la région", alors même que l'existence "de dizaines de milliers de gens en RDC dépend de l'extraction minière artisanale, dont beaucoup vivent dans des régions où il n'y pas de conflits".

Motorola Solutions assure que son projet de sécurisation de la chaîne d'approvisionnement en RDC est conforme avec d'autres projets développés dans le cadre de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).

"Motorola Solutions et ses partenaires travailleront avec les parties prenantes pour évaluer ce projet pilote afin d'en tirer des leçons qui puissent être intégrées à d'autres initiatives", et bénéficient à d'autres entreprises voulant utiliser les minerais de RDC de façon "responsable", a conclu Motorola Solutions.

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このブログを読まれている皆さまへ、

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全てブログ『アフリカの星』に収録されています。
逆に、ブログ『アフリカの星』にあって、ブログ『日本カタンガ協会』に
のせるのをミスしてしまった経済・政治・社会記事も座念ながらあります。
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よろしくお願いいたします。
田邊拝

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このブログに書いている記事は経済、政治記事が中心ですが、
全てブログ『アフリカの星』に収録されています。
逆に、ブログ『アフリカの星』にあって、ブログ『日本カタンガ協会』に
のせるのをミスしてしまった経済・政治・社会記事も座念ながらあります。
ブログ『アフリカの星』には個人的記事も多々ありお目障りかもしれませんが、
是非ブログ『アフリカの星』もご参照ください。
http://associationkatanga-japon.blogspot.com/

よろしくお願いいたします。
田邊拝

マニエマ州、オバマ法の犠牲者? Maniema: mineurs se disent victimes de la loi Obama

マニエマ州はRDCコンゴの東端の南北キヴ州の西隣の州である。カタンガ州とも隣接している。ここにもレアメタルの鉱山がある。多くが大会社による開発ではなく、盗掘にしろ正規の採掘にせよ個人の手掘りである。彼らがオバマ法の影響で、掘った鉱石を売れなくなったというのである。しかし、これはRDCコンゴの法律で定められているように、国の検査機関CEECが各地
にあるわけで、ここで検査され輸出許可をもらえばいいのである。密輸が出来なくなったことで生活が立ち行かないというのは本末転倒であろう。

Maniema: les opérateurs miniers se disent victimes de la loi Obama.

Le président de la corporation des miniers à la Fédération des entreprises du Congo (Fec)/section Katanga, Eric Monga, est intervenu dans l’émission Panorama économique diffusé le samedi 9 juillet sur Radio Okapi. Il a évoqué notamment les craintes des opérateurs miniers du Maniema face à la loi Obama et les retombées de la visite du président sud-coréen à Kinshasa.

Les opérateurs miniers du Maniema se plaignent d’être frappés par la loi américaine Dodd Franc, dite loi Obama. Une disposition de cette loi veut que tous les minerais qui proviennent de la RDC et des ses voisins soient certifiés pour éviter le commerce des minerais de sang. Aucun site minier du Maniema n’est sous contrôle d’un quelconque groupe armé, ont allégué les opérateurs miniers locaux.

Les ex-agents de l’entreprise minière Sengamines continuent d’exiger de cette entreprise la paie de leurs arriérés de salaires et des leurs décomptes finals.

A l’occasion de la visite à Kinshasa du président sud-coréen, Lee Myung-Bak, jeudi 7 juillet, quatre accords de coopération technique et économique ont été signés entre la RDC et la Corée du Sud.

カタンガ州はトレーサビリティを遵守 Le Katanga tient au respect des principes de traçabilité

カタンガ州でもタンガニーカ湖周辺で、金、コルタン、カシテライト(錫石)など貴金属、レア・メタルを産するが、カタンガ州の北に隣接する南北キヴ州ではこれらの金属のトレーサビリティが確立していない。カタンガ州鉱業大臣が、このほど、アメリカおよび国連のミッションとカレミエ(タンガニーカ湖畔の都市)を視察案内した。
カタンガ州はモイーズ知事も貴重な輸出資源が、トレーサビリティがないと判断されると輸出できないため、カタンガ州の鉱物資源についてのトレーサビリティの確立を制度化している。南北キヴ州の資源が、カタンガ州を経由してカタンガ州の資源として輸出されたり、カタンガ州の資源と混同されることを警戒している。
(画像はカタンガ州のKolweziの検問所でトラックの積荷を検査しているところ)

Minerais de sang: le Katanga tient au respect des principes de traçabilité
juillet 14, 2011(Radio Okapi)

«Les minerais du Katanga ne sont pas à confondre avec ceux du Nord et du Sud-Kivu», a déclaré, mercredi 13 juillet à Kalemie, la ministre provinciale des Mines du Katanga, Thérèse Lukenge. Elle conduit dans cette ville une délégation d’auditeurs américains et onusiens chargée d’enquêter sur la traçabilité des minerais produits dans le nord du Katanga.
«Les minerais de l’Est de la RDC, le Sud-Kivu et le Nord-Kivu, sont suspectés par la communauté internationale d’être teintés de sang. Par conséquent, ils ne peuvent être vendus sur le marché international. C’est la raison pour laquelle le gouvernement provincial du Katanga se bat pour que les minerais qui viennent de sa province ne puissent pas être confondus avec les [ceux] du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.»
La ministre Lukenge séjourne à Kalemie, depuis mardi, avec ces auditeurs «pour qu’ils puissent vérifier sur terrain que les minerais qui sont exploités dans la province du Katanga sont bien contrôlés et qu’ils respectent les principes de la traçabilité.»
Les principaux minerais exploités dans le district de Tanganyika, particulièrement à Nyunzu, sont:
le coltan,
la cassitérite et
l’or.

vendredi 24 juin 2011

réouverture du Parc National Virunga

ビルンガ国立公園再開へ。
http://gorillacd.org/

以下のニュースもRDCコンゴの正常化を示す一歩といえよう。
アフリカでサファリといえば、ケニア、タンザニア、南ア、ボツワナが有名であろう。RDCコンゴはその内戦のために観光事業が大幅に遅れた。勿論観光だけではないが、安全のないところに観光客は来ない。
北キブ州といえば、ここ15年以上、危険地帯の代名詞だった。その北キブ州にビルンガ国立公園があり、山岳ゴリラの生息地として世界に名は知られていた。しかし、公園は長いこと閉鎖されていた。
カタンガ州のルブンバシからから北キブ州まで陸路いくとなると悪路の所為で今は困難だが、空路キブ州の州都ゴマ市まで行くことができる。

ビルンガ国立公園再開のニュースは、単に観光客誘致の朗報だけではなく、RDCコンゴが普通の国、平和な国となる大きな一歩である。

R.D.Congo : Rentabiliser les gorilles de la Virunga
Écrit par Corinna Leblanc-JustinDécryptagejuin 21, 2011
Après plusieurs années d’instabilité, la province du Nord-Kivu, située à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), commence à renaître. La RDC a tardé à revaloriser la faune du Parc de la Virunga, le portail de la nature du Nord-Kivu, resté longtemps fermé, à cause des rébellions successives. Mais, depuis la nomination de son actuelle administration, celle-ci a décidé de le rouvrir. Venant des quatre coins de la planète, des touristes bravent le souvenir de l’insécurité pour voir quelques uns des 700 gorilles que compte la Virunga. Ce début d’affluence a donné des idées au directeur du Parc : cette activité pourrait générer beaucoup de revenus si le pays arrivait à attirer plus de touristes ; ainsi, il compte fixer l’accès pour un séjour au parc à 400 dollars américains dans l’espoir de réunir 10 000 visiteurs, ce qui équivaudrait à 4 millions de dollars américains de chiffre d’affaire. En outre, des activités accessoires comme l’escalade des volcans de la région sont aussi d’autres sources potentielles de bénéfices.
La concrétisation de ces projets repose en grande partie sur la promotion. A cet effet, un site web, gorilla.cd, a été lancé. Ce portail permet non seulement de découvrir le parc de la Virunga mais aussi de faire des dons pour la protection des gorilles et, également, de toute la biodiversité contenue dans cette aire. Les différents groupes miniers qui opèrent dans la région peuvent aussi jouer un rôle clé dans le redémarrage du tourisme de cette province.

在ルワンダ18.850人のコンゴ難民帰国へ 18,85018.850 refugiés congolais au Rwanda pour le retour en RDC

ルワンダの難民キャンプに15年前からいる1万8000人以上のコンゴ難民がRDCコンゴに帰国できるようになった。
コンゴ人難民は、ザンビアからもアンゴラからも帰ってきている。
ルワンダにはまだこの帰国があっても3万5000人のコンゴ人難民がいる。しかし、こうして自国に帰れるということは、RDCコンゴの東部地方にも、確実に平和が訪れている証左で、戦闘が極めて限定された地域だけになってきていることを示すのである。

18.850 refugiés congolais au Rwanda prêts pour le retour volontaire en RDC

KINSHASA (Xinhua) - 18.850 réfugiés congolais vivant dans le camp de Kiziba, situé dans la province de l'ouest du Rwanda, à 30 kms de Kibuye, ont exprimé la volonté de retourner dans leur pays d'origine après près des 15 années passées hors de leur patrie mère, selon un communiqué parvenu dimanche à l'agence Xinhua.

Cette volonté a été exprimée à la délégation du gouvernement provincial du Nord-Kivu vendredi 17 juin 2011, au camp de Kiziba au Rwanda, lors d'une mission inscrite dans le cadre des rencontres des provinces transfrontalières de la Communauté Economique des Pays de Grands Lacs (CEPGL).

La partie congolaise conduite par le vice gouverneur de la province du Nord-Kivu, Feller Lutaichirwa Mulwahale, a visité pour la première fois ce camp, depuis l'établissement sur ce site de fortune depuis près de 15 ans, ces compatriotes congolais qui ont exprimé la volonté de regagner leur pays.

Feller Lutaichirwa leur a rassuré que des dispositions sont en cours d'exécution pour leur accueil. C'est, entre autre, l'installation des comités locaux permanents de conciliations (CLPC) dont la mission principale consiste à assurer la réinsertion des réfugiés dans leurs localités d'origine au Nord Kivu.

"Des rencontres tripartites régulières entre nos deux pays et le HCR se tiennent dans les perspectives de votre retour sur base des principes humanitaires internationaux", a ajouté M. Lutaichirwa avant d'indiquer que ce sont des retombées de bonnes relations diplomatiques existant entre la RDC et le Rwanda.

"Toutes ces démarches sont les fruits de l'excellence des rapports entre nos deux chefs d'Etat Joseph Kabila de la RDC et Paul Kagame du Rwanda", a-t-il affirmé.

C'est ainsi, a-t-il ajouté, qu'une proposition de "Go and se" (allez voir), a été émise, en vue d'échanger les informations entre les deux parties, enfin indiqué le chef de la délégation congolaise.

Environ 53.000 réfugiés congolais au total vivent au Rwanda, contre 89.000 réfugiés rwandais en RDC

mardi 21 juin 2011

コンゴはメディアに無視されている? absence de la RDC dans les médias ?

ネット情報誌『Afriarabia』にNGO「Oxfam」のコンゴ代表マルセル・ステッセルMarcel Stoessel氏とのインタヴュが乗っていた。Oxfamは世界規模のNGO。日本にも支部がある。『メディアに忘れられた戦争』というタイトルでRDCコンゴの武力闘争を語る。
「2006年9月から翌年4月までの8ヶ月間のメディアでのコンゴの武力闘争に関する報道は1327件であった。これはアフガニスタンの29987件、イラクの43589件等に比べて極端に低い数値である」。誰がどう計算したか数字の根拠がわからない。数字を拾った時点も既に5年前であって古すぎる。またアフガニスタン、イランともアメリカが参戦している戦争である。RDCコンゴの武力闘争は、背景にアメリカがちらついたとしても、アメリカが直接戦争に軍隊を送っているわけではない。この違いは大きいが、ステッセル氏はそれには言及しない。しかし、「第一に、紛争地点が辺境に偏ってきている。即ちオリエンタル州では、州都であるキサンガニ(コンゴ第3の都市)から遥かに離れたウガンダ国境の上ウエレ地方が中心になってきている。多くのジャーナリストには時間も資金もないので、陸路を数日間かけて現場まで取材できない。それに携帯のネットワークもない地点であることも屡である」。交通手段(特殊な四駆や小型飛行機かヘリコプタ)+衛星通信など自前の通信手段を用意しないと十分な報道ができない。アメリカ人がいない戦争にCNNも金をかけないだろう。人道だけではアメリカもフランスも介入しない。1994年のルワンダ虐殺は見過ごされた。紛争地帯としての南北キヴ州でも州都ゴマ市やブカブ市では戦闘がない。あるのはサバンナや森林地帯、山間部である。しかし、別の見方をすれば、紛争が僻地・辺境に追いやられている、といえるから、紛争終結が遠くないことを示唆しているのではないか。
「第2に、国内難民も親戚縁者の家庭で迎えられ、キャンプに収容される例が少なくなってきている。キャンプだとセンセイショナルで報道しやすい」。たしかに何万人もの難民がキャンプに入って生活していると、世界の目を集めることができる、しかし、これも裏をかえせば、国内難民の数がかなり限定していることを示す減少ともいえる。村々の家庭で受け入れられる難民の数は限られている。
「第3に、コンゴの武力闘争は複雑で、白黒がはっきりしない。既に15年以上にわたってドンパチをやっている。報道に飽きがきている。ドラマチックな進展がないからである」。かといって、ニュース・バリューを作るための誇大宣伝はとんでもない誤解を生むのである。たとえば、RDCコンゴでは毎日1000人以上の女性が犯されている。強姦数世界一といった報道だ。コンゴのいたるところで女性が被害にあっているように受け取られる。全くの誤解である。特に本ブログの最新号でMonuscoの役割で紹介した外国軍、とりわけウガンダ系LRAの暴行が大きく報道されたが、彼らの跋扈する地域は狭められてきている。
では、どうメディアが報道すべきか、ステッセル氏は、
「数字の裏に隠されている真の人道的意味を問い直すことだ。また既存のメディアだけに頼らず、「市民ジャーナリスト」(一般市民が現場からニュースを発信する)のメディア参加、faceboookやtwitterの利用などを積極的にとりいれることだ」という。僕はそれができれば越したことはないと賛成する。しかし、去年6月カタンガ州東北部のドゥビエに行ったときに訪れたピグミ(この場合はセミ・バントゥ)の国内難民部落のことを考えると世界のメディアに訴えるのは容易ではない。そこのピグミは、複数の巨大NPO(たとえば「国境なき医師団」)からも直接戦闘地域ではないと援助を切られたし、国連も知らないふりをしている。人道的援助を細々としているのはカトリックの「フランシスコ会」の修道女だけである。メディアに取り上げてもらうには、集団餓死や集団婦女暴行などの犠牲が必要なのだろうか。ステッセル氏の話はいちいちもっともなことが多いが、世界的規模を誇るNGO「Oxfam」自体のメディアに対する反省はなにもなかった。わがNPO「日本カタンガ協会」にいま少しの資金があれば、活動をもっと活発化できるのだが、、、。
(Oxfamは英国起源のNGO。1942年設立。活動範囲は世界に広がっている。日本事務所もある)。
RDC : Le conflit oublié des médias

La République démocratique du Congo (RDC) est-elle maudite ? Depuis plus de 15 ans cet immense pays d'Afrique centrale cumule les conflits et les drames humanitaires... dans l'indifférence générale. Pourquoi les médias internationaux sont-ils plus prompts à couvrir la guerre en Libye, le conflit en Irak ou en Afghanistan, que la catastrophe humanitaire en cours en RDC ? Explications sur un pays plongé dans un "trou noir médiatique".

Trop long, trop compliqué, trop loin, trop cher à couvrir pour les journalistes, le conflit oublié en République démocratique du Congo (RDC) ne mobilise pas les médias... et donc pas les opinions publiques. Pourtant ce vaste pays, grand comme 5 fois la France, en plein coeur de l'Afrique, est un concentré de catastrophes divers : plusieurs guerres à répétition, des millions de morts (2, 3 ou 4 millions ?), 1,7 million de réfugiés, le viol de masse utilisé comme arme de guerre, l'enrôlement de milliers d'enfants soldats, le pillage des ressources naturelles, un Etat défaillant dans le top 10 des pays les plus pauvres au monde... voici le rapide portrait de la situation en RDC. Pourtant, les médias ne semblent guère y prêter attention alors que 18.995 casques bleus de l'ONU sont sur place pour la plus importante opération de maintien de la paix au monde. Afrikarabia a demandé à Marcel Stoessel*, responsable de l'ONG Oxfam en RDC, de nous éclairer.

- Afrikarabia : Qu'est-ce qui explique l'absence de la RDC dans les médias malgré une situation humanitaire extrêmement préoccupante ?

- Marcel Stoessel : Tout d’abord, j’aimerais confirmer les deux affirmations que vous faites : une situation humanitaire préoccupante, et une certaine absence de la RDC dans les médias. Cette absence est assez choquante. Une recherche récente a montré qu’entre septembre 2006 et avril 2007, il y avait 1.327 articles référencés sur la RDC, 19.946 sur Israël et les territoires occupés, 29.987 sur l’Afghanistan, et 43.589 sur l’Iraq. Pour moi, il y a plusieurs raisons à cela :

Premièrement, la population qui souffre se trouve aujourd’hui, dans des zones très isolées du pays, comme en Haut Uélé, à Shabunda, ou à Fizi. Il est très difficile et coûteux pour les humanitaires ainsi que pour les médias d’y accéder. Les problèmes de sécurité et de logistique sont des barrières importantes. J’ai récemment visité un de nos projets humanitaires dans un village au Nord de Niangara, en Haut-Uélé (au Nord-Est de la RDC). Il nous a fallu plusieurs jours pour arriver à Niangara, et une fois sur place nous n’avons pas vu un seul véhicule de toute la journée. Souvent les journalistes n’ont pas les moyens financiers et le temps pour se déplacer dans ces zones reculées. Ils sont donc forcés de travailler dans les régions plus proches de Goma ou Bukavu (les principales villes de la région). Dans certaines zones il manque aussi de réseaux téléphoniques et il est donc difficile d’informer les journalistes sur la situation humanitaire.

Deuxièmement, les personnes déplacées vivent aujourd’hui principalement dans des familles d’accueil et non pas dans des camps de déplacés. En cas de crise, les familles congolaises accueillent très souvent leurs sœurs et frères réfugiés. Ce n’est pas une mauvaise chose, bien entendu. Mais la souffrance des personnes vivant dans des familles d’accueil est visuellement moins impressionnante que lorsqu’il s’agit de grands camps de déplacés. Il est plus "spectaculaire" pour les journalistes de faire des photos ou de tourner des vidéos dans ces immenses camps. Aujourd’hui, les femmes, les enfants et les hommes souffrent loin des caméras, mais cela ne veut pas dire que leur souffrance soit moindre.

Troisièmement, les conflits en RDC sont compliqués. Il est plus facile d’expliquer un conflit binaire « A contre B » dans un contexte comme la Libye ou en Côte d’Ivoire que de parler de la pauvreté, de la mauvaise gouvernance, de dizaines de groupes armées, des ressources naturelles, des tensions intercommunautaires... Je pense aussi qu’il y a une certaine fatigue avec la RDC, parce que la situation ne semble pas s’améliorer significativement tout au long de ces années. Pourtant, ce n’est pas vraiment exact : il y a des solutions et la situation dans certaines zones s’est améliorée ces dix dernières années. Mais il faut une analyse approfondie et surtout, il faut de la patience.

- Afrikarabia : Que faudrait-il faire pour que ce conflit soit mieux couvert par les médias ? Faut-il adopter d'autres stratégies ?

- Marcel Stoessel : Je pense qu'il faudrait sortir des statistiques et commencer par parler des êtres humains, derrière les chiffres. Il faudrait pouvoir montrer la famille qui a accueilli chez elle cinq autres familles déplacées suite à une attaque d’un groupe armé ; la responsable d’une organisation locale qui a réussi à améliorer la sécurité du village en parlant avec le commandant local de l’armée ; le staff local d’Oxfam qui doit même réparer des pistes d’atterrissage et des ponts avant de pouvoir délivrer l’assistance, etc... Le célèbre photographe de mode Rankin est déjà venu deux fois en RDC pour raconter ces histoires très humaines, très concrètes... et nous devons continuer dans cette direction. Nous avons aussi un projet de « citoyen journaliste », qui devrait permettre à ces populations enclavées de raconter directement et sans censure leur quotidien. Les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter ont un potentiel énorme pour mettre en contact des personnes des pays "développés" avec des Congolais. Il y a donc des solutions pour sortir du "trou noir médiatique". C’est notre devoir moral de continuer à tenter de le faire.

(*) Marcel Stoessel est le directeur d'Oxfam en République démocratique du Congo depuis 2 ans et demi. Cette ONG intervient dans l'humanitaire, mais aussi dans le développement durable et les plaidoyers auprès des décideurs politiques ou économiques. En RDC, Oxfam travaille sur l'accès à l'eau, l'assainissement, l'hygiène, la sécurité alimentaire, la protection des populations et l'éducation.

Propos recueillis par Christophe Rigaud
POSTED BY DAVID YOSHI TANABE AT DIMANCHE, JUIN 19, 2011 0 COMMENTS LINKS TO THIS POST

LRA-Lord's Resistence Army-Armée de Résistance du Seigneur

前回、Monuscoの記事でウガンダ系武装グループLRA;Lord’s Resistance Armyについて言及した。このLRAの首謀者はジョゼフ・コニJoseph Konyである。Konyが率いるLRA対策にアフリカ連合(AU、フランス語はUA)がやっと乗り出すことになった。地域介入軍Force d'Intervention Régionale (FRI)をAUで組織しようというものだ。
LRAは2008年以来、2000人を殺害し、2600人以上を誘拐、40万人がLRAから逃れるために国内外で難民となった。先週もLRAによってRDCコンゴのオリエンタル州で4人が殺され、略奪があった。ことは急を要する。AUは名前こそunion(連合)だが、欧州連合のレベルまで到達するには遥かに遠い。今年に入ってコート・ジボワールの二人の大統領問題も、リビアのカダフィの居座り問題も、AUのイニシアティブでは解決出来なかった。実効性が問われる場面である。RDCコンゴの国軍(FARDC)とMonuscoだけでLRAの暴力(凶悪犯罪)に対処できていない。

このLRAが跋扈している地方は、カタンガ州からみれば、パリからプラハやワルシャワにも等しく、遠い遠いところでの戦闘である。この距離感が分からないと、RDCコンゴではいたるところで内戦状態だという誤解を生むのである。

(画像はジョセフ・コニ。1961年ウガンダ北部生まれ。LRAの80%が誘拐された少年たちからなる少年兵で構成されているといわれる。2005年以来、オランダはハーグの国際刑事裁判所(ICC-CPI)から訴追されている。しかし、アルカイダのベン・ラディンほどの注目を浴びていない。ウガンダの現独裁者ムセベニに反対し、聖書の教えを実施し、十戒を守る国を目指すのだそうだが、そのための少年誘拐、略奪、強姦、殺戮は到底理解し難い反人道行為である)。

RDC : Vers une force régionale d'intervention contre la LRA
La deuxième réunion des ministres de la Défense des pays victimes des exactions de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) vient de décider la création d'une Force Régionale d'Intervention (FRI) contre la rébellion ougandaise de Joseph Kony. L'Union africaine (UA) et la communauté internationale devront contribuer au financement et à la mise en place de cette force.

Depuis plus de 25 ans, la LRA du rebelle ougandais Joseph Kony, terrorise les populations de République démocratique du Congo (RDC), de République Centrafricaine et du Sud-Soudan. D’après le HCR, depuis décembre 2008, la LRA a tué 2000 personnes, en a enlevé plus de 2600 et a provoqué le déplacement de 400.000 habitants au Nord et à l'Est de la RDC. Depuis plusieurs mois, les ONG font pression sur l'Union africaine (UA) pour prendre enfin le problème au sérieux.

En octobre 2010, l'Union africain avait déjà convenu d'un plan sécuritaire et humanitaire de grande ampleur. Ce week-end à Addis-Abeba, la réunion des ministres de la Défense congolais, ougandais, centrafricain et du ministre de l'Intérieur du Gouvernement du Sud Soudan va plus loin en annonçant la mise en place d'une Force d'Intervention Régionale (FRI), d'un centre des opérations (COC) et d'un mécanisme conjoint de coordination (MCC) afin lutter contre la LRA.

L'Union africaine devra mobiliser des ressources financières et logistiques pour constituer cette force. Les autres besoins de la mission seront à la charge des pays
contributeurs. Si cette réunion constitue un pas de plus vers une intervention armée contre la rébellion de Joseph Kony, le temps presse : ces cinq derniers jours, des localités de Bangadi, à 40 kilomètres de Dungu, ont été victimes d’une série d’attaques attribuées aux combattants de l’Armée de résistance du seigneur. Bilan : 4 morts et de nombreux pillages.

Christophe Rigaud

lundi 13 juin 2011

DRCコンゴにいる外国武装グループ groupes armés étrangers en RDC

国連の「コンゴ安定化ミッション(Monusco)」の武装解除・復員・本国送還・復帰・再帰セクション(DDR/RR)部長グレゴリー氏とのインタヴュが『JA』に載った。RDCコンゴの「内戦」の現状を知るに極めて重要な内容である。日本外務省の安全情報ホームページでは知りえない情報である。以下要約してみる。
「DDR/RRの本部はゴマ市(北キヴ州の州都)にある。要員は160名。大部分がコンゴ人で構成されている。支部がカレミエ(カタンガ州等北端、タンガニーカ湖湖畔の都市、金鉱が近くにある)、、ブカブ(南キヴ州の州都)およびドゥング(オリエンタル州、州都はコンゴ河河畔のキサンガニ、対してトゥングは同州北部のスーダンおよびウガンダ国境地方)に置かれている。これらの地方に潜みあるいは戦闘行為を繰返している武装集団に対して放送や宣伝ビラ配布等を通して、戦闘行為の中止を呼びかけているのである。非政府軍(外国軍)と直接ネゴもする。
現在4つの外国武装集団がRDCコンゴの領土にいる。
1) FDLR:Democratic Liberation Forces of Rwanda。ルワンダ系(フツ系)である。94年のルワンダ虐殺事件以降の難民を含む旧ルワンダ政府軍で構成。総員2000~2500人。一番大きなグループ。
2)ADF:Allied Democratic Force。ウガンダ系。1990年代後半にコンゴに侵入してきた。イスラム原理教系。勢力は500~800人。RDCコンゴとウガンダ国境の山岳地帯で戦闘活動をしている。
3)LRA;Lord’s Resistance Army。ウガンダ系。20年来のウガンダ反政府軍。RDCコンゴに入ってきたのは2005年から。もっとも暴力的な集団。オリエンタル州だけでなく、中央アフリカや南スーダンでも戦闘。総数を掴むのは難しい。
4)FNL:Forces nationales de Libération。ブルンジ系。2010年のブルンジにおける選挙以降、RDCコンゴで武装闘争を活発化した。
コンゴ人の非政府系武装集団はこれら外国軍に参加したり、独立系として特に南北キヴ州で戦闘行為をしている。規模は4000人前後といわれる。
2002年以来DDR/ RRは24000人の外国軍を本国に帰すことに成功している。特に2009年から月平均140人以上を帰国させている」。
これからわかることは、内戦の実態は、主として外国の武装グループによるRDCコンゴ主権侵犯である。規模は相当に縮小している。戦闘がなくなるまであと一歩といえる。しかし、地道な努力が重ねられねばならない。
武装集団の実態は政治的主義主張よりも、ギャング集団といってまちがいなく、犯罪集団である。軍隊とは名ばかりなのである。

ところで、これら戦闘地区はルブンバシから、遥か彼方、2000km以上離れたところになる。それを理解しないと、RDCコンゴの至る所で戦争が行われていると誤解する。ルブンバシは、戦闘地域から遠く離れており、通常いう治安という意味でも、キンシャサよりもずっと安全な都市である。

Point de la Monusco sur la situation des groupes armés étrangers et congolais avec le débat infini sur le DDRRR
Kinshasa, 06/06/2011 / Politique
Le débat sur la question du désarmement, démobilisation, rapatriement, Réintégration et réinsertion à nouveau sur la sellette à la faveur d’un point fait par la Monusco sur cette situation autour de l’activisme qui continue à être observé des groupes armés étrangers et congolais dans la partie Est de la RDC
La Section Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réintégration et Réinstallation DDR/ RR) de la MONUSCO est chargée de rapatrier tous les combattants étrangers se trouvant en RDC, ainsi que d’aider le gouvernement à démobiliser les combattants congolais. Voici ci-dessous une interview exclusive d’Alex Gregory directeur de la section DDR/ RR.

1. Quels sont les dispositifs opérationnels mis en place par la section DDR / RR ?

La section DDR / RR compte environ 160 membres, dont la plupart sont des Congolais. Elle a son siège national basé à Goma, mais dispose d’équipes dans ses sites provinciaux situés à Kalemie (Katanga). « Bukavu (Sud Kivu) », Goma (Nord Kivu) et à Dungu (Province Orientale). Chacun des sites provinciaux est chargé de déployer et maintenir sur le terrain des équipes dans des sites situés dans les zones proches des endroits où opèrent les combattants. Ces sites sont presque toujours co-localisés avec les contingents militaires de la MONUSCO qui assurent la sécurité des équipes DDR/ RR et celle des ex-combattants désireux d’être démobilisés. A tout moment la section DDR/RR gère simultanément 25 sites sur le terrain.

La section DDR/RR utilise différentes méthodes de sensibilisation pour convaincre les combattants de retourner dans leur pays d’origine. La première méthode c’est l’emploi d’émissions radio diffusées au moyen de 14 stations radio FM mobiles déployées au niveau de nos sites sur le terrain. Ces radios transmettent des messages émanant des ex-combattants, des membres de leurs familles et des autorités locales, et incitant d’autres combattants à quitter la forêt et à retourner à la vie civile. Ces messages sont également diffusés sur Radio Okapi.

La section DDR/RR conçoit des dépliants contenant des messages émanant d’anciens combattants ainsi que des informations détaillées sur les processus de rapatriement et de démobilisation. Cela permet au combattant d’être mieux informé sur ce qui l’attend, et l’invite à prendre une décision éclairée concernant la prochaine étape de sa vie. Ces dépliants sont distribués soit manuellement soit largués par hélicoptère.

Cette dernière méthode permet à la campagne DDR/RR d’atteindre des zones inaccessibles par voie routière. La troisième façon de sensibiliser les combattants est de sensibiliser les communautés où ils vivent. Travailler avec les communautés locales demande du temps, mais se révèle payant sur le long terme. En matière de DDDR/RR la voix qui livre le message est souvent aussi importante que le message lui-même. C’est la raison pour laquelle nous essayons d’amener les communautés à participer autant que possible à l’effort de convaincre les combattants de regagner la vie civile.

Enfin, la section DDR/ RR mène également des négociations directes avec les combattants. Les équipes DDR/RR se sont spécialisées à développer des relations avec les combattants lorsque ceux-ci sont encore actifs. Les combattants ont souvent des préoccupations légitimes concernant leur sécurité, le sort de leurs familles et leurs futurs moyens d’existence. Ces négociations sont menées pour répondre à ces préoccupations individuelles afin de convaincre les combattants de sortir de la forêt.

2. Pouvez-vous expliquer la situation des groupes armés étrangers et congolais en RD Congo?

Oui - Il existe quatre principaux groupes armés étrangers opérant en République démocratique du Congo. Il y a d’abord les FDLR qui forment un groupe constitué d’anciens membres de l’armée et du gouvernement rwandais, mais aussi de réfugiés rwandais tous arrivés en RDC en 1994 après le génocide au Rwanda. Les FDLR représentent le plus grand groupe, dont l’effectif est estimé entre 2.000 et 2.500 combattants. Ces éléments sont présents dans les Kivu et dans certaines parties de la province du Katanga. Il y a ensuite les Forces démocratiques alliées (ADF. Allied Democratic Forces). C’est un groupe originaire d’Ouganda dont l’entrée en RDC date de la fin des années 1990. Il est d’obédience islamiste et cherche à instaurer la charia en Ouganda. Ce groupe s’entoure de beaucoup de mystère, mais nous estimons que ses forces se situent entre 500 et 800 combattants. Il opère dans la chaîne de montagnes du Rwenzori le long de la frontière avec l’Ouganda, l’est du territoire congolais de Beni.

Le troisième groupe est l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA, Lord’s Resistance Army). Ce groupe rebelle ougandais existe depuis plus de 20, ans mais n’est entré en RDC qu’en 2005. La LRA est un groupe particulièrement violent qui a infligé des souffrances considérables aux civils dans ses zones d’opération. En RDC, la LRA est présente dans les territoires d’Uélé, en Province Orientale, mais ses éléments opèrent également dans l’est de la République centrafricaine et au Sud-Soudan. L’éloignement des ses bases fait que ce groupe soit particulièrement difficile à sensibiliser. Enfin. Il y à un groupe rebelle burundais appelé Forces nationales de Libération (FNL) qui a récemment relancé ses activités dans le Sud-Kivu.

Les FNL qui, naguère étaient intégrées dans le gouvernement et l’armée burundais, ont toutefois repris leurs activités après les élections burundaises de 2010. Les combattants congolais, eux, sont membres de différentes milices, allant de groupes d’auto défense à des groupes de bandits qui opèrent pour la plupart dans les Kivu. Il est important de comprendre que le DDR / RR ne fait qu’aider le gouvernement congolais à démobiliser les combattants congolais dont on estime qu’il reste environ 4 000 éléments dans les Kivu, 1000 d’entre eux étant membres des groupes armés étrangers tels que les FDLR or l’ADF.

3. Quels sont les succès à l’actif de la section DDR / RR en matière de rapatriement des groupes armés étrangers se trouvant en RDC ?

Depuis 2002 la section DDR/RR a rapatrié plus de 24.000 ex-combattants étrangers et membres de leurs familles dans leur pays d’origine. Le nombre de rapatriements a été presque trois fois plus élevé depuis le lancement des opérations militaires conjointes dans les Kivus, en 2009. Avant 2009 la section DDR/RR rapatriait en moyenne 50 combattants étrangers par mois aujourd’hui la moyenne mensuelle est d’environ 140. A ce chiffre s’ajoute un nombre presque égal de membres de leurs familles. La grande majorité des rapatriés est constituée de Rwandais membres des FDLR, mais il y en a également qui est issus d’autres groupes armés étrangers ainsi que des personnes étrangères qui étaient intégrées au sein des FARDC

La section DDR/RR a également aidé le gouvernement à démobiliser des milliers de combattants congolais. Le processus de DDR a connu différentes étapes au fil des ans. Aujourd’hui alors qu’on ne compte plus que 4.000 combattants congolais résiduels la section DDR/RR travaille avec le gouvernement pour mettre en place un processus approprié pour les combattants restants. Actuellement, le programme DDR/RR prend en charge environ 100 combattants congolais par mois, la plupart d’entre eux dans le Nord-Kivu.

Depuis mon arrivée il y a presque deux ans, il y a eu une amélioration générale de la situation et une réduction du nombre total de combattants illégaux en RDC. Le taux de rapatriement a aussi augmenté non seulement en nombre, mais aussi du point de vue du grade de ceux qui se rendent. Rien qu’en 2011, la section DDR/RR a rapatrié quelque 20 officiers FDLR, dont trois colonels et cinq majors : Au rythme actuel des défections les FDLR auront plus de mal à continuer d’exister qu’il y a un ou deux ans. La section DDR/RR a également favorisé les poursuites judiciaires engagées à l’encontre des dirigeants des FDLR. Grâce l’assistance apportée aux autorités allemandes et à la Cour pénale internationale, les trois plus hauts dirigeants des FDLR ont été arrêtés et sont en train d’être jugés en Europe. Leur arrestation a eu un impact significatif sur moral, la structure de commandement et le contrôle des FDLR et elles contribuent à susciter des défections incessantes au sein du groupe.

La section DDR/RR aide également les FARDC à former leurs officiers, notamment sur la façon de traiter les ex­combattants nationaux et étrangers, mais aussi sur les questions sexospécifiques et les droits de l’homme. En réduisant le nombre de combattants illégaux dans les Kivu, la section DDR / RR contribue à la restauration de la sécurité et à la création d’un environnement où le gouvernement peut reprendre le contrôle de son territoire. Ces deux éléments sont essentiels à la stabilisation du pays.

4. Quels sont les principaux défis auxquels fait face la section DDR/RR ?

La section DDR/RR a accompli ces succès en dépit de nombreux défis. Le premier défi est lié aux combattants eux-mêmes et à l’organisation qui tente de les empêcher de se rendre. Toutes les milices utilisent de la propagande pour créer la peur et la méfiance dans l’esprit des combattants afin de les empêcher de partir. Ainsi convaincre le combattant est une tache difficile.

En outre, les milices créent des barrières physiques en punissant ceux qui tentent de faire défection et parfois cette punition n’est autre que la mort. Il y a également des défis sécuritaires pour le personnel de DDR/RR. Nous représentons une menace significative pour l’existence de ces milices et, par conséquent notre relation avec eux n’est pas toujours amicale. Tenez au cours de l’année en cours un de nos sensibilisateurs a été enlevé et quelques-uns de nos membres ont été victimes d’une embuscade heureusement tout cela s’est soldé sans blessures physiques. Néanmoins le risque est là puisque la section DDRRR opère sur la ligne de front.

En outre, les groupes armés étrangers auxquels nous avons affaire se trouvent dans des zones reculées et ceux qui volontairement choisissent de se rendre au DDR/RR s’exposent à des menaces sécuritaires et à une punition de la part de leurs dirigeants. C’est là l’un des domaines où le DDR /RR doit relever d’importants défis logistiques les combattants désireux de quitter pour venir à nous doivent être rapidement retires de leur groupe. Leur extraction est rendue possible avec l’appui de la MONUSCO, qui, en dépit de ses énormes contraintes opérationnelles et ses moyens de transport et forces de sécurité mités répond, positivement à l’appel du DD/RR.

5. Pensez-vous quelle fonctionne, votre stratégie actuelle concernant les groupes armés étrangers ? Si non quelles nouvelles mesures envisagez-vous de mettre en place?

Je pense que la stratégie actuelle concernant les groupes armés étrangers fonctionne encore, mais nous devons faire mieux, nous adapter plus rapidement et plus efficacement. En élargissant notre réseau de sensibilisation et le cercle de nos partenaires, nous pouvons améliorer la livraison de nos messages de sensibilisation et notre capacité à contacter directement ces groupes armés sur le terrain. Je pense que le succès de notre stratégie est évident lorsqu’on considère le nombre mais aussi le grade de ceux qui se rendent à la MONUSCO et de plus en plus aux FARDC. Toutefois, le fait que des corn battants illégaux infligent encore peines et souffrances aux populations congolaises signifie que nous avons encore beaucoup de travail à faire.