mercredi 20 octobre 2010

アルジェリア人ジャーナリストが見たルブンバシ Lubumbashi vue par un journaliste algérien

(以下は書きかけです。追って修正追加します)
アルジェリア人ジャーナリストが見たルブンバシの記事があった。しきりとコンゴの後進性を強調している。アルジェリア人に云われたくない。アルジェリアこそ対岸がヨーロッパなのに欧州との格差は犯罪的である。産油国で金があるけれど、その分配が公平に行われていない。山地、カビリー(中心はチジウズ)やコンスタンティーヌ(アルジェリア第3の都市)の冬は厳しく雪が降る。コンゴは東部でまだ反乱軍が武力闘争をしている。しかし、アルジェリアでは90年代から今もって急進イスラム勢力がテロ行為を繰返している。
アルジェリア人ジャーナリスト(特派員)は、ルブンバシで行われたサッカーの試合のために来た。アフリカ・リーグ・チャンピオンの準決勝戦が10月16日(土)に開催されたからだ。試合は0-0だった。しかしアウェイでルブンバシのチーム「TPマゼンベ」がアルジェリアの「JSカビリー」を3-1で下しているから、マゼンベが決勝進出を決めた。このマゼンベは1939年創設の伝統あるチームだ。去年のアフリカチャンピオンでもある。オーナーはカタンガ州の知事モイーズ。ビジネスマンである。富豪モイーズ兄弟については既述している。

Le pays tente d’effacer les affres des crises et des conflits
Lubumbashi, locomotive poussive du développement de la RDC
19-10-2010
notre envoyé spécial à Lubumbashi (RD Congo)
Abdelghani Aïchoun
このタイトルからして気に食わない。「紛争・危機の苦悩を消し去ろうとしている国、DRC発展の牽引車、だが青息吐息の牽引車ルブンバシ」というのである。なにが「青息吐息」だ!
La République démocratique du Congo (RDC), plus connue par le commun des Algériens sous le nom de «Zaïre», l’ancienne appellation, ou encore de Congo Kinshasa, histoire de faire la différence avec le Congo Brazzaville, son voisin, est l’un des pays les plus vastes du continent africain. L’éloignement de ce pays de la région nord-africaine fait qu’il est quasiment inconnu par bon nombre d’Algériens.
アルジェリア人はコンゴのことを殆ど知らないというが、それは彼らの目が同じ大陸にありながらサハラ以南の国々に向いていないというだけのことだ。つまり関心が薄い。あるいは関心がない。アルジェリアはヨーロッパ特にフランスの動向を常に気にしている。カタンガの人々は、かつての独立カタンガの盟主チョンベがアルジェリアで幽閉されて亡くなったことを忘れはしない。
La RDC est pratiquement à deux heures de vol de l’Afrique du Sud. Si certains entendent quand même parler de sa capitale Kinshasa, il en est tout autrement de Lubumbashi, considérée pourtant comme l’une des plus grandes villes du Congo. C’est grâce au match de football des demi-finales de la Ligue africaine des champions, ayant opposé la JS Kabylie au TP Mazembe, le club phare de cette «commune», que Lubumbashi est désormais connue des Algériens. La ville est située dans le sud du pays –à près de 1 500 kilomètres de la capitale– dans la province de Katanga, l’une des onze provinces du Congo Kinshasa, dont le gouverneur n’est autre que Moïse Katumbi, le président du TP Mazembe. Une province connue pour ses exploitations minières. D’ailleurs, Lubumbashi est également appelée par certains «capitale du cuivre», en référence aux gisements de ce matériau dans son sous-sol.
この辺のルブンバシ紹介は正しい。しかしアルジェリアのJSカビリー・チームとフットボールの試合があるからルブンバシがはじめてアルジェリア人に知られるとは情けない。相手チーム、ルブンバシのマゼンベは去年の覇者なのである。しかも、10月初めの試合で既にアルジェリアはマゼンベに大差で負けているのである。(続く)
Un sous-sol riche
Si la ville de Lubumbashi est située dans une province riche, néanmoins, la pauvreté et les multitudes de crises qu’a vécues le pays laissent des traces visibles à plus d’un titre. La présence de campements des Nations unies et de ceux de la Croix-Rouge internationale, pour ne citer que ceux-là, en est la preuve évidente. Le mercredi 29 septembre dernier, il y avait un avion d’Europe Aide sur l’une des pistes du modeste aéroport de Lubumbashi. Un avion utilisé par les pays européens pour l’acheminement de diverses aides aux pays démunis ou ayant subi une catastrophe. A l’intérieur de la ville, au niveau de certaines rues, le visiteur apercevra quelques campements de l’ONU, notamment celui du Nomusco (Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo), mission de l’ONU créée par le Conseil de sécurité, le 30 novembre 1999, afin de mettre un terme à l’instabilité politique et aux violences que vit le pays depuis une dizaine d’années. De temps en temps, des véhicules de l’Organisation des Nations unies arpentent les rues de Lubumbashi. Les affres de la longue crise qu’a vécue le pays –chose propre d’ailleurs à bon nombre d’autres pays africains– se sont répercutées sur la vie quotidienne des Congolais. Les citoyens font face à une situation socio-économique des plus difficiles, même si, ces dernières années, les autorités locales, notamment le gouverneur de la province de Katanga, fournissent beaucoup d’efforts pour améliorer le quotidien des habitants de la ville. Si auparavant, seules les routes principales de Lubumbashi étaient bitumées, aujourd’hui, les responsables locaux tentent de faire de même pour les routes secondaires. Le retard pris dans la construction d’infrastructures de base est immense. Tous ceci a fait que la société s’est complètement «désorganisée». Face à la présence d’affiches publicitaires des opérateurs de la téléphonie mobile, tels que Vodacom et Zaïn, présents sur le marché local, ce qui démontre que, pour les investisseurs, le Congo est assez lucratif, quelques «phénomènes» reflètent paradoxalement que l’Etat est loin d’imposer une certaine rigueur dans la gestion des affaires du pays.

Le dollar, principal monnaie d’échange
Ainsi, à Lubumbashi, l’essence se vend bien souvent à l’extérieur des stations, dans des bidons, entreposés sur le bords des routes. A côté de ça, le «change» des monnaies, du dollar ou euro vers le franc congolais, se fait également dans la rue. Le nombre de jeunes qui proposent le «change» est impressionnant. Presque chaque dix mètres, un jeune tient dans ses mains des liasses de billets. Et quand on sait que la monnaie locale, le franc congolais, a été dévalué à maintes reprises, un cabas serait nécessaire à ces jeunes pour transporter toutes les liasses qu’ils ont amassées. Si, en Algérie, il y a des «tables» de cigarettes, en RD Congo, c’est la monnaie qui est concernée par ce genre de pratiques. Par ailleurs, la valeur du franc congolais est tellement basse que les prix de tous les produits chers sont affichés en dollars. Et le paiement se fait, bien évidemment, en dollars. Sinon, le client devrait se débrouiller pour transporter ces sommes d’argent. Et comme dans tous les pays africains qui ont commencé depuis peu à se stabiliser, et ainsi, à faire des affaires, le niveau de vie est très élevé. Le prix du billet d’accès au stade de Lubumbashi, dans le cas de la tribune non couverte, qui est de quatre dollars, est jugé très élevé par les citoyens. Un jeune transporteur «clandestin» qui nous a déposés au stade, en s’apercevant qu’il avait affaire à des journalistes, nous a demandé s’il y avait possibilité d’avoir une «invitation». «L’accès au stade est très cher ici. Il coûte quatre dollars», nous a-t-il indiqué. Pourtant, en face de cette tribune, il y a ce qui est communément appelé sur place, la tribune «VIP», l’équivalent d’une tribune officielle en Algérie. Le prix d’une place, à ce niveau, est de cent dollars. Ce qui n’empêche pas des dizaines de jeunes d’y arracher une place. Bien évidemment, la totalité des billets du match sont vendus plusieurs jours avant la date de la rencontre. Le jour «J», les guichets sont fermés, mais les tickets sont vendus, en dehors du stade, au marché noir. Si l’accès au stade est jugé cher, pour certaines autres prestations, c’est encore pire. Il n’y a pratiquement pas d’hôtels, à Lubumbashi, dont le prix de la chambre pour une nuit soit au-dessous de 100 dollars. Ceci pour les hôtels trois étoiles. Chercher mieux coûtera encore plus cher. Mais, en dehors de tout ça, il y a lieu de relever que la devise qui est usitée en RD Congo, pourtant francophone et ancienne colonie belge, est le dollar. L’euro n’a pas droit de cité. Et encore, les vieux billets de dollar ne sont pas acceptés. Il faut que le billet soit de 2006. Les jeunes vendeurs nous ont indiqué que ceci est dû au fait qu’il existe beaucoup de faux billets parmi les anciennes séries.

Harmonie entre les communautés chrétienne et musulmane
Le RD Congo, comme bon nombre d’autres pays africains, est fortement imprégné du sentiment religieux. Dans chaque rue, il y a une église. La communauté est majoritairement chrétienne. Mais cela n’empêche pas l’existence d’une mosquée à Lubumbashi, et dans d’autres villes également comme nous l’ont signalé les Algériens vivant sur place. Le vendredi 1er octobre , vers 11 h, Aboubakr, un Malien résidant à Lubumbashi, s’approche de certains membres de la délégation des médias qui a accompagné la JSK. Il les informe qu’il y a une mosquée non loin de là. Vers midi, il se déplace vers l’hôtel où il réside pour les accompagner à la mosquée afin d’accomplir la prière du vendredi. La mosquée étant petite, les fidèles , font la prière par «vagues» de quelques dizaines de personnes. La mosquée est fréquentée majoritairement par des ressortissants étrangers. On y trouve, en plus des quelques Algériens présents sur place pour l’occasion, des Pakistanais, des Indiens et des ressortissants des pays de la région sahélienne. «Les deux communautés, musulmane et chrétienne, vivent ici en harmonie. Jamais il n’y a eu de problèmes entre eux», nous a indiqué Jimmy, un jeune trentenaire congolais, chrétien. Si le pays a connu des crises d’ordre ethnique, il a été épargné par les conflits d’ordre religieux. «Chacun pratique sa religion comme il le voit. Personne ne s’immisce dans les affaires des autres», a ajouté Jimmy. Dans le supermarché «Ma Maison», un investissement pakistanais, tout un rayon est dédié aux produits «hallal». Il s’agit principalement de la viande. En tout état de cause, même s’il existe un parti politique chrétien intégriste, du moins ce qu’il en reste, au sein de la population, il n’y a jamais eu de tensions entre les différentes communautés religieuses.

mardi 12 octobre 2010

バナナ港整備 port flottant à Banana

キンシャサには外航船が入れない。コンゴ河を河口から遡れるのはマタディまでだ。途中にボマ港もある。そこで大西洋岸のバナナ港が注目されてきた。60年代後半、日本がバナナまで鉄道を整備する話があった。結局、日本はマタディに吊り橋だけをかけた。国家プロジェクトだった。あれから40年以上経て、途中モブツ独裁政権がやっと終わったにもかかわらず、まだバナナ港は整備されていない。仮にフローティング・ポートを作ったらどうなるかなど、ベルギーのコンサルタント会社に調査をさせている。無駄なことだ。調査しましょうと持ちかけられたに違いない。きっとバナナ港はあと100年できないだろう。フランスのボロレBolloréグループに港湾関連を全てまかせれば別の話だが。

RDC : le port flottant à Banana coûtera 133 millions de dollars

Les études de faisabilité réalisées par l’entreprise belge Prefarails ont proposé la construction d’un port flottant à Banana, dans la province du Bas Congo en République démocratique du Congo (RDC), comme la solution idéale eu égard à son coût estimé à 133 millions de dollars soit le quart du coût de construction du port en eaux profondes, évalué à 537 millions de dollars.

Selon un communiqué remis dimanche à la presse, le gouverneur du Bas-Congo, Mbatshi Batshia, l’a indiqué devant l’assemblée provinciale du Bas Congo pour éclairer les élus de cette province sur les questions brûlantes de leur circonscription.

Pour le gouverneur Mbatshi, le port flottant offre également plusieurs autres avantages dont la baisse du coût du fret des marchandises importées, la réduction du temps de traitement des navires, la facilité de circulation des barges fluviales et, enfin, ne perturbe pas l’activité des ports de Boma et de Matadi .

A ce propos, il a souligné qu’il va permettre plutôt à ces deux ports (Boma et Matadi) d’être compétitifs à très court terme, par rapport au port de Pointe Noire du Congo/Brazzaville.

Ce projet, a-t-il indiqué, n’est pas concurrentiel mais plutôt complémentaire à celui du port en eaux profondes et pourra être réalisé en attendant la construction du port en eaux profondes.

Les députés du Bas-Congo avaient demandé au gouvernement congolais de privilégier la construction du port en eaux profondes à Banana à l’érection du pont route-rail entre Kinshasa et Brazzaville, par crainte de voir perturber les activités des ports de Boma et de Matadi, qui sont désavantagés, par rapport au port de Pointe Noire de Brazzaville, notamment par le faible tirant d’eau du fleuve Congo. (Xinhua)

コンゴ・フラン franc congolais

コンゴ・フラン。
以下の仏文記事はコンゴRDCの通貨に関するものである。筆者はしきりと国の通貨を大切にせよ、と力説する。通貨は国旗や国歌と同様に国の象徴だというのである。その通りに違いない。BCC(コンゴ中央銀行)は発券銀行であるが信用力がない。現在コンゴ・フランが通用しているのは米ドルとの兌換性があるからである。ATMからコンゴ・フランではなく米ドルが出てくることは既に述べた。こんなことは独立国として恥である。タンザニアではタンザニア・シリング(Tsh)が、ザンビアではクワチャ(Kwacha)がATMで引き出せる。いずれも弱い通貨で、1500Tsh=1$、5000Kwacha=1$である。これら隣国では街中で米ドルやユーロ札で買い物は基本的に出来ない。ルブンバシではどこでも米ドルで支払い可能である。場合によっては米ドル建てで請求される。建設費や家賃、ホテル宿泊代金は米ドルである。そうすればインフレがあっても受け取り金額が変わらないからだ。インフレは今年に入ってからも静かに進行している。しかし、それは隣国でも同じ事情だ。

記事はRDCの経済実態に踏み込まない精神論である。租税システムが機能しておらず、関税は予定の10%もあるだろうか、外貨準備金がなく、腐敗(賄賂)が闇経済で制度化している現状を知りながら精神論をぶち上げても意味がない。BCCはコンゴ・フランの信用の欠如を戦争の所為に帰しているが、それだけが原因ではない。諸悪の根源を絶やさずしてコンゴ・フランの独立はありえない。

日本がRDCから輸入する場合、勿論全てドル建てである。円建てはありえない。輸出する場合も同様ドル建てとなる。

Franc congolais : La BCC s’attaque aux blessés de guerre
Publié par Jean-Marie Nkambua le 19 septembre 2010 dans la catégorie RDC | 0 Commentaire
Le Franc Congolais, en tant que l’un des attributs de la souveraineté du pays, mérite par conséquent qu’on lui témoigne le même respect que celui dû au drapeau ou à l’hymne national. C’est le Franc Congolais lui-même qui réclame ce respect lui arraché indument, et auquel pourtant, il a pleinement droit. *Ceci parce qu’au lancement, tout était presque parfait. Mais au fil du temps, la période de la guerre d’agression s’en mêlant, celle de la Transition apportant son lot d’irrespect aux attributs du pouvoir, la période de l’installation de nouvelles Institutions de la République, trouve des billets de banque très éprouvés avec un nom évocateur : « blessés de guerre ».

La République démocratique du Congo, comme tout autre Etat qui tient à sa souveraineté, dispose d’une monnaie : le Franc Congolais. Mais cette monnaie peine à occuper la place qu’elle mérite et le respect qu’on lui doit comme important attribut de la souveraineté nationale. « Blessés de guerre », c’est le nom que les Congolais lui ont donné parce déchiqueté, le franc congolais est devenu impropre à la consommation. Cette destruction de la devise nationale est conséquente à un comportement déplorable, comme on peut bien le constater, de la part du public usager. Ce dernier excelle dans la mauvaise conservation du Franc Congolais. La responsabilité de l’Etat, à travers la Banque centrale du Congo (BCC), n’est pas aussi à écarter, dans la mesure où il n’est pas toujours intervenu à temps pour remplacer tous les billets devenus impropres à la consommation. Mieux vaut tard que jamais. C’est ce qui justifie le lancement par le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Jean-Claude Masangu Mulongo, de la campagne de sensibilisation du public aux bonnes pratiques de manipulation et de conservation des billets de banque intitulée « Pesa nga valeur na nga ». C’était le vendredi dernier au Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa.

En effet, le Franc Congolais a été mis en circulation le 30 juin 1998 après qu’il ait été institué par le décret-loi n°080 du 17 juin 1998 comme nouvelle monnaie ayant cours légal sur l’ensemble de l’espace national en remplacement du Zaïre et du nouveau Zaire. Ainsi, l’avènement du Franc Congolais à cette date historique ne fut pas un simple hasard de calendrier. Car en effet, le 30 juin, jour anniversaire de l’indépendance de la Rdc, est gravé dans la mémoire collective comme symbole éminent de l’appartenance des citoyens congolais à une même nation. A titre de rappel, Jean-Claude Masangu Mulongo, dans son allocution, a rappelé que neuf mois plus tôt, un nouveau régime s’installait à Kinshasa. Et par ailleurs, six ans durant, avant le lancement du Franc Congolais, le pays était divisé en quatre espaces monétaires. Et il nous fallait donc rassembler et fédérer les Congolais. C’est alors qu’est intervenue la devise : « Une Monnaie Unique, pour un Peuple Uni », immortalisée par l’hymne-fétiche : « Mwana Mpo », dédié au Franc Congolais. Cet hymne symbolise avec un rare talent l’unité retrouvée grâce à une harmonieuse exécution par un ensemble circonstanciel de 40 virtuoses artistes musiciens, hommes et femmes de toutes les générations. « D’ailleurs, certains d’entre eux se retrouvent parmi nous en compagnie d’autres artistes, musiciens et comédiens qui animeront cette soirée à travers les supports médiatiques aménagés à cet effet », avait fait savoir le gouverneur de la BCC.

Pourquoi une telle détérioration ?

C’est la question principale qui domine tous les débats, lorsqu’on sait qu’au lancement du Franc Congolais, tout était presque parfait. Mais au fil du temps, de la période de la guerre d’agression, à celle de la Transition, suivie de la mise en place des nouvelles Institutions de la République, « bon nombre de nos billets de banque ne cessent d’afficher une usure très avancée ». Pour la Banque centrale du Congo, cette situation est due notamment à la sous-bancarisation et à l’insuffisance de guichets, tout comme au maintien en circulation du billet bien au-delà de sa durée de vie normale, mais aussi à l’absence quasi généralisée de tradition de bonnes pratiques de manipulation et de conservation de notre monnaie-papier. Par rapport à cette dernière raison évoquée par la BCC, il faut dire que les Congolais font montre d’un complexe d’infériorité face aux devises étrangères, que les experts en la matière ne parviennent pas à expliquer.

Le Congolais trouve justifié le fait pour lui de soigner le dollar américain, pendant que le Franc Congolais, la monnaie nationale, est rejetée. Nombreux sont ceux-là qui gardent leur argent dans les chaussettes, dans les soutiens-gorges, sous les matelas, pendant que ces billets de banque peuvent être bien conservés dans de petits sacs, voire dans les banques commerciales du pays. Ce complexe ne pourra disparaitre que lorsque la population elle-même se sera rendue compte que sa monnaie mérite beaucoup plus de considération que ce qu’on lui réserve aujourd’hui. C’est pourquoi, la Haute Direction de la Banque centrale a estimé le moment venu pour donner un coup de barre à cette dérive menacée en lançant cette campagne de sensibilisation.

Des missions de la Banque centrale

En tant qu’Institut d’Emission, une des missions essentielles de la Banque centrale du Congo, dans le domaine de la monnaie fiduciaire, est d’assurer la conservation ainsi que l’amélioration de la qualité des billets qui circulent dans le pays. Et dans l’exécution de cette mission, la Banque est en pleine modernisation aussi bien au Siège que dans ses principales représentations provinciales. L’objectif étant d’accroitre la capacité de l’Institut d’Emission à traiter automatiquement les billets de banque. Cela veut dire : compter et empaqueter, trier les billets impropres des billets propres à la circulation, les premiers pour être retirés et détruits en vue de leur remplacement par des billets neufs et les seconds pour leur réinjection dans l’économie.

Il sied aussi de souligner que l’amélioration de la qualité de la circulation fiduciaire est tributaire d’une bonne politique en matière de remplacement des billets usés par des billets neufs. La Banque y veille, mais elle doit être accompagnée, l’effort requis étant de portée nationale. Car, ne l’oublions pas, chaque billet neuf émis représente un coût, qui vient s’ajouter aux autres coûts de stockage des billets usés et du processus de leur destruction. A terme, la facture s’avère très lourde aussi bien pour la BCC, par ricochet, pour l’Etat congolais lui-même. Ceci pour dire que le Franc Congolais, monnaie nationale, est un des attributs de souveraineté. Il mérite par conséquent qu’on lui témoigne le même respect que celui dû, à titre d’exemple, au drapeau ou à l’hymne national.

Jean-Marie Nkambua, l’Avenir

lundi 11 octobre 2010

幼児死亡率改善 mortalité infantile en baisse

Unicdefの発表によれば、5歳未満の幼児死亡率が2001年に比して大幅に改善した。とはいえ水準が水準であるから安心はできない。1000人に対し158人である。日本はというと先進13カ国中最悪とはいうものの1000人に対し5例である。彼我の差はとてつもなく大きいといわねばならない。
ともかく幼児死亡率の低下に貢献したのは、蚊帳の普及、ワクチン接種と以下の記事にある。当然であろう。

就学率も10年間で23%改善した。
しかし、教育は既に書いてきたように義務教育にしても無料ではなく、それどころか教員の給与を国家が負担できていない。教材は極端に乏しい。

女性の結婚年齢が低く、18歳未満で約半数が結婚してしまう。すると子供が子供を出産するようなものだ。殆どの既婚女性は毎年妊娠している。避妊のためのコンドームは6個300フランだから1個5円もしない。けれど普及していないようだ。ちょっと金があると、キリスト教信者でも多妻。やたらと子供を作る。キンシャサ地方は母系家族、カタンガ州は父系家族。いずれにしても大家族制。子供はその家族制度に守られているかというと、要は生みっぱなしとかわりない。近代家族法(日本では中川善之助先生からはじまった)はコンゴにもあるけれど、他の法律同様遵守されていない。

僕は教育が変わらない限り、幼児死亡率も就学率も婚姻年齢もこの国がさらに改善していくことは出来ないと考える。ゴミは決まった場所に捨てる、水は沸かして飲む、手を洗う、拾ってものを食べない、、、。既に若者たち、青年たちがこうした基本を知らない。彼らが親になっても子供の教育なんてできない。軍隊の若者が物乞いをする、彼らを僕の車に乗せれば、礼をいうかわりに、お小遣いをくれだって。規律はどこにもない。

さて、希望だけはあるのだろうか。

La mortalité infantile en baisse en RDC, mais des inquiétudes demeurent
(AFP) – 18 sept. 2010

KINSHASA — La mortalité infantile a reculé et l'accès à l'école a progressé depuis 2001 en RDC, mais les enfants souffrent de retards de croissance et leur protection sociale s'est affaiblie, selon une enquête du gouvernement et de l'Unicef publiée samedi à Kinshasa.

Selon cette enquête, réalisée début 2010 dans les 11 provinces du pays, 158 enfants sur 1.000 meurent avant l'âge de 5 ans, contre 213 pour 1.000 en 2001.

"Bien que toujours trop élevé, ce chiffre représente une amélioration significative", a déclaré Pierette Vu Thi, représentante en RDC du Fonds des Nations unies pour l'enfance, lors de la présentation des résultats préliminaires de l'enquête, au côté du ministre congolais du Plan, Olivier Kamitatu.

"La réduction des épisodes de fièvre dus au paludisme, grâce à l'utilisation accrue des moustiquaires et une vaccination de routine plus étendue, sont parmi les facteurs clés" de ce résultat, a-t-elle expliqué.

Concernant l'éducation, trois enfants sur quatre -âgés entre 6 et 11 ans- vont à l'école, soit une hausse de 23% par rapport à 2001, selon l'enquête.

Toutefois, presque la moitié des enfants en dessous de 5 ans souffrent d'un retard de croissance, "une situation alarmante" souvent due à la pauvreté des familles, selon Mme Vu Thi.

"Alors que 80% des enfants des ménages aisés ont été complètement vaccinés, ils ne sont que 20% à l'avoir été dans les ménages les plus démunis", a-t-elle notamment précisé.

En 2010 en RDC, seulement une personne sur sept vit dans des conditions d'hygiène acceptable et à peine la moitié de la population a accès à l'eau potable, selon l'étude. "Une situation qui n'a guère changé au cours des dix dernières années", a regretté la responsable de l'Unicef.

Le secteur de la protection de l'enfance marque "une évolution préoccupante", a-t-elle ajouté, en notant que le taux d'enregistrement à l'état-civil est passé de 34% en 2001 à 28% en 2010. L'acte de naissance est synonyme d'accès aux droits mais aussi de protection contre les groupes armés, qui sévissent toujours dans l'est du pays et recrutent des mineurs.

L'enquête révèle par ailleurs que 42% des 5-14 ans sont touchés par le travail des enfants, ou encore que 45% des femmes âgées 20 à 40 ans se sont mariées avant 18 ans.

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北キヴ州で落盤事故 effondrement dans une mine du Nord-Kivu

カビラ大統領がキヴ州での鉱山採掘停止を宣言したことは既に書いた。しかし、やはり大統領命令の効果はあやしいものだった。 ゴマ市北のレア・メタル(cassiterite 酸化錫、錫石)鉱山で落盤事故があり、少なくとも15名の犠牲者が出たもよう。

Effondrement meurtrier dans une mine du Nord-Kivu

L'effondrement meurtrier d'une mine s'est produit dans le Nord-Kivu, en RDC.
Un effondrement meutrier qui aurait coûté la vie à 15 personnes s’est produit en République démocratique du Congo dans une mine de cassitérite, un métal très recherché par l’industrie électronique. Cela s’est passé le 28 septembre dans le Nord-Kivu dans la région de Walikalé. La mine de Bisié convoitée par les rebelles FDLR était depuis peu sous contrôle militaire.
Selon plusieurs témoignages recueillis par des casques bleus et des membres de la société civile, l’effondrement à l’intérieur de la mine aurait fait quinze morts dont deux soldats de l’armée régulière les FARDC. Un bilan difficile à vérifier car l’accès à la mine, -que l’on ne peut rejoindre qu’après un jour de marche-, est désormais interdit. La raison officielle invoquée est la suspension des activités minières décidée par le président Kabila, le temps de nettoyer la région des groupes rebelles.

Cet accident prouve que la consigne n’est pas respectée. Les creuseurs comme on les appelle, ces mineurs forçats, continuent leur pénible travail, non plus pour le compte des rebelles, mais pour le compte des ex-rebelles CNDP, intégrés dans l’armée nationale depuis 2009. Que l’on sache, le minerai n’est pas commercialisé pour le moment mais il est stocké.

Par ailleurs, les officiers ex-rebelles viennent d’envoyer une lettre ouverte au président de la République exprimant leur refus d’être déployés dans d’autres régions. Cette lettre ne parle pas des profits miniers, mais d’une meilleure sécurité contre les groupes armés qui terrorisent la population.

キンシャサ・クラブ club de Kinshasa

キンシャサ・クラブに集合した債権者集団(34)が、80%の借金(386百万ドル)を棒引きする。RDCは10月末までに500万ドル返済するだけ。このあと、10月には有名なパリ・クラブが控えている。債権国や国際機関はRDCに投資してくれないのか。世界有数の資源国RDCである。資源開発の権利で借金を払えないものか。そうすれば雇用が増えるし、インフラも整備される。借金の棒引きは有難いが、その代わりに国の独立性が奪われていくのではないか。

Le club de Kinshasa allège 80% de la dette congolaise
septembre 30, 2010

Trente quatre créanciers de la RDC, réunis au sein du club de Kinshasa, ont accepté d’accorder à la RDC un allègement de 80 % du montant global qui leur est dû ! En contrepartie, la RDC a accepté d’effectuer un paiement de bonne foi de 5 millions de dollars américains, soit 27% du solde qui leur est dû après allègement, d’ici la fin du mois d’octobre.
La RDC, à travers le ministère des Finances, a accepté également d’étaler le paiement de ce solde sur les 24 prochains mois.

Le montant allégé représente environs 386 millions de dollars américains.

Des négociations avec le club de Paris, toujours dans le but de voir la dette de la RDC de plus en plus allégée, sont prévues au mois d’octobre.

Ces accords ont été obtenus à l’issu des négociations de deux jours, entamées le mardi 28 septembre à Kinshasa.

チセケディ大統領選出馬 Tshisekedi, candidat pour l'élection présidentielle

モブツ独裁大統領の時代から野党として活躍したチセケディEtienne Tshisekediが、来年の大統領選挙に出馬するとフランスの雑誌『Jeune Afrique』のインタヴュに答えたそうだ。『Jeune Afrique』誌はアフリカやヨーロッパでよく読まれているアフリカ専門雑誌である。チセケディは前回選挙をボイコットした。公平な選挙ではないという理由からだったと思うが、今回本当に出馬するのだろうか。現大統領カビラにとっては前回のベンバ以上に手ごわい相手だろう。しかし、今年78歳と高齢。殆ど歴史上の人物だと僕は思うが、果たして選挙民はどう判断するだろうか。

L'opposant historique congolais et président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UPDS), Etienne Tshisekedi, a annoncé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle prévue l'année prochaine en République démocratique du Congo (RDC). "Je me porte candidat à la présidence de la République", a déclaré Etienne Tshisekedi dans une interview parue lundi dans le magazine "Jeune Afrique".

Le chef de l'UPDS a écarté cette fois tout appel au boycott et a affiché son optimisme pour l'issue finale de ce scrutin dont il se voie le gagnant. "J'irai jusqu'au bout. Et je gagnerai. J'en ai aucun doute là-dessus", a-t-il précisé.

Tshisekedi, dont le retour, après trois ans d'absence, est programmé à l'occasion du congrès de son parti qui s'ouvrira le 10 décembre prochain, a affirmé qu'il se sent "apte" pour la présidentielle malgré ses 78 ans."Je me sens apte et je ne serai pas le seul homme de cet âge à occuper de hautes responsabilités. Je ne sentirai la fatigue que lorsque la démocratie aura été installée dans mon pays", a-t-il déclaré.

航空管制システム受注 système de contrôle aérien

RDCは航空機事故が多いことで知られている。特に小さな地方空港で事故が多発している。
フランスのThales社がRDCの空港(キンシャサ、ルブンバシ、イレボ、ムバンダカ、ブタの航空管制システムを9月下旬受注した。Thalesは元Thomson CFS。入札だったのだろうか。日本の得意分野とおもわれるが、日本は応札しなかったのかもしれない。

Thales : vend un système de contrôle aérien à la RDC
(Boursier.com) -- Thales a été choisi par le Ministre des transports de République Démocratique du Congo pour fournir un système de contrôle et de surveillance du trafic aérien de dernière génération. Des stations seront installées à Kinshasa, Lubumbashi, Buta, Mbandaka et llebo, chapeautées par un centre de contrôle EUROCAT.

dimanche 10 octobre 2010

ウラン開発Areva社 exploitation d'uranium par Areva (France)

去年(2009年)、フランス大統領サルコジがキンシャサ訪問時にRDCのウラン開発をAreva社が行うという話が出た。カタンガ州のシンコロブエ鉱山である。同鉱山は現在閉鎖されているが、不法採掘の噂が絶えない。
Areva社は2001年にCogema社などと合併してできたフランスの原子力関連のグループである。社長はAir Franceの社長をしていた高級官僚出身のスピネッタJean-Cyril Spinetta。具体的ウラン開発のネゴにやっとRDC政府と入るようだが、果たしてその行方は?

潜在価値 potentialités minières évaluées

どんな意味があるのか、英国の雑誌がRDCの潜在的鉱物資源の価値を評価した。天文学的数字になっている。鉱物資源は市況商品で潜在価値も毎日上下している。しかし、それにしても豊かな国であることは確かである。ただ、その資源をどう使うのか、切り売りするだけなのか、未来への投資はどうなるのか。インフラ、教育、環境、医療、人口、食料、通信等々、問題は山積みで何一つ解決していない。

Les potentialités minières de la RDC évaluées à 24 mille milliards USD

Les potentialités minières de la RDC évaluées à 24 mille milliards USD, voilà qui justifie toutes les convoitises dont fait l’objet le pays. Kinshasa prend-il la mesure des enjeux que peut induire pareille révélation aux fins d’un recadrage de sa ligne politique vis-à-vis de ses partenaires actuels et à venir?

On savait que la RDC est un « scandale géologique » au regard de l’immensité de ses richesses naturelles. Mais, personne n’en a pu estimer la valeur jusqu’à ce jour. Désormais, le tabou est brisé. Il est l’oeuvre de New African, un magazine paraissant à Londres.

En effet, dans un article publié en avril 2010 sous le titre : « The curse of coltan (« La ruée vers le coltan ») ce magazine jette un véritable pavé dans la mare. Le tabloïd évalue, pour le seul secteur minier, le potentiel de la RDC à 24.000 milliards USD. Déjouant ainsi tous les pronostics connus jusqu’à ce jour. Le confrère laisse entendre que cette valeur correspond au produit intérieur brut (PIB) combiné de l’Europe et des Etats-Unis d’Amérique. Bien plus, « Ceci éclipse même les 18.000 milliards de dollars américains de la valeur totale des réserves du pétrole de l’Arabie Saoudite ». Ce qui, en d’autres termes, suppose que l’ex-Congo Belge est classé en ordre utile par rapport aux réserves de toutes les puissances occidentales et orientales. Cette révélation sur l’estimation de la réelle valeur d’immenses ressources que regorgent le sol et le sous-sol congolais renforce l’idée selon laquelle la RDC est une poule aux œufs d’or et que pour cette raison, aucune puissance politique ou d’argent n’accepterait facilement de la laisser tranquille.

En effet, en avril 2010, Valerie Noury, journaliste à New African, a consacré toute une enquête au sujet et est arrivé à ces troublantes révélations liées au secteur minier de la RDC. Après plusieurs recoupements, il est arrivé à la conclusion selon laquelle « la richesse minérale non exploitée de la RDC est estimée à 24.000 milliards de dollars américains ».

Son article fait la part belle au coltan, en donnant quelques précisions sur l’utilisation qui est faite de ce minerai réputé pour ces caractéristiques particulières. C’est, entre autres, sa grande capacité de conserver un haut degré de charge électrique et son excellente résistance à la chaleur dans la fabrication des milliers d’engins, équipements et appareils électroniques, dont les téléphones mobiles, les ordinateurs portables et les engins spatiaux.

UN TABLEAU IMPRESSIONNANT

La RDC possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais recensés, mais seulement une douzaine de ces derniers est exploitée: le cuivre, le cobalt, l’argent, l’uranium, le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l’or, l’étain, le tungstène, le manganèse et quelques métaux rares comme le coltan. Le pays recèle plus de la moitié des réserves mondiales de cobalt, 10% de celles de cuivre, 30% de celles de diamant et plus de 70% des réserves de coltan (3/4 des réserves mondiales), un minerai qui entre dans la composition de produits de haute technologie.

En plus de réserves de minerais stratégiques, dont le germanium, la RDC dispose aussi de gisements significatifs encore inexploités d’or, de manganèse, de bauxite et de minerai de fer.

LE PARADOXE DES RICHESSES

Les révélations du magazine New African permettent d’asseoir les mobiles réels des guerres récurrentes qui continuent à fragiliser le processus du retour de la paix en RDC. De même que les raisons de la grande ruée vers la RDC dont l’Occident et la Chine ont fait montre.

Disons-le tout de suite, peser 24.000 milliards USD, ce n’est pas une mince affaire. Un tel poids, en termes de numéraires, ne peut que raviver les appétits gloutons de tous les grands du monde mais en même temps cerner l’intérêt de la RDC sur la scène internationale.

Quoique virtuelle, cette situation devrait plutôt pousser les dirigeants à un sursaut de patriotisme doublé de responsabilité aux fins d’arriver faire vendre la RDC à sa vraie valeur à l’extérieur. Toujours est-il que les révélations de Valerie Noury restent un cas de conscience. C’est une véritable interpellation pour un pays, potentiellement riche, mais ironiquement reconnu pauvre et très endetté. C’est l’univers d’une « République des inconscients ». Allusion faite au nouvel ouvrage du sénateur Modeste Mutinga « RD Congo, République des inconscients ».

Dans cet ouvrage, l’auteur revient sur cet éternel contraste entre un Congo potentiellement riche mais qui figure au 169ème rang dans l’Indice sur le Développement Humain du PNUD sur une liste de 177 pays dressée par le PNUD avec l’espérance de vie la plus basse (43 ans). La RDC présente aussi l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés (un enfant sur cinq meurt avant d’atteindre l’âge de 5 ans).

Cette inconscience des dirigeants et de l’élite de la RDC ne ferait-elle le lit de la convoitise des voisins moins nantis ? Plusieurs études ont prouvé que les tentatives visant à mettre la main sur ces ressources naturelles de la RDC, dont les mines, figurent parmi les raisons des tensions récurrentes dans la partie Est, notamment les deux guerres de 1996-1997 et de 1998-2003. Les enquêtes des panels de l’ONU sur leur exploitation illégale par des réseaux d’élite en RDC, dans les pays voisins et dans les pays de l’OCDE, ont démontré que les revenus des ressources minières et forestières ont été utilisés pour financer ces conflits.

MESURER LES ENJEUX

De loin où elle se trouve, la Chine a pris conscience du poids stratégique de la RDC. Tout de suite, elle a noué un partenariat d’investissements en infrastructures contre des concessions minières. Etait-elle au courant des révélations rendues publiques aujourd’hui par New African ?

Au pays, tout le monde a applaudi sans en mesurer les vrais enjeux. La chine, à l’instar de l’Occident manquerait-elle d’ambition concernant la mainmise sur les richesses minières de la RDC.

La RDC est une puissance financière en devenir. Les capacités, le pays les possède certainement. La valorisation de son potentiel minier passe par l’ouverture à l’extérieur par divers partenariats. Avec comme préalable, l’assainissement de l’environnement des affaires. Ce qui constituerait un véritable attrait des investissements directs étrangers.

Or, sur ce point précis que la RDC patauge et peine à se débarrasser du vieux démon qui le classe dans la queue de peloton du rapport Doing business de la Banque mondiale en matière du climat des affaires. Seul un éveil national doublé d’un recadrage de sa ligne politique pourrait permettre à la RDC de rebondir sur la scène internationale et y jouer véritablement le rôle qui doit être le sien.

Notons cependant que le gouvernement s’est montré réticent sur les révélations de New African. En fait, joint au téléphone par notre rédaction pour réagir à cette publication, un conseiller du ministre des Mines ayant requis l’anonymat a fait savoir qu’il ne faudra pas se fier de manière aveugle aux révélations du magazine londonien. Selon, il faut faire un distinguo entre les réserves certifiées et les réserves estimées. Le débat est donc ouvert.


Kinshasa, 17/09/2010 (LP/MCN, via mediacongo.net)

セメント工場投資 investissement en RDC par Heidelberg Ciment

ドイツのハイデルベルヒ・セメントがカタンガ州に拠点をもつ、国家の中の国家といえるフォレスト・グループのセメント工場に投資する。フォレストは土木業者から、セメント工場は既にもっているが、古い設備。今、カタンガ州はそのセメントの殆どをザンビア(特にカッパベルト州のNdolaセメント工場)から輸入している。フォレストは近年鉱山開発、精錬に進出してきている。

HeidelbergCement s'implante en RDC avec des cimenteries du groupe Forrest

Imprimez Réagissez
Le fabricant allemand de matériaux de construction HeidelbergCement a annoncé mercredi son implantation en République démocratique du Congo (RDC), où il va investir dans trois cimenteries de l'homme d'affaires belge George Forrest.

HEIDELBERGER ZEMENT

鉱山採掘停止 suspension de l'expoitation minière

9月中旬のことであるが、大統領命令で北キヴ、南キヴ及びその西隣のマニエマ州の鉱山採掘停止命令が出ている。国連調査で、外国軍がこれらの州のレア・メタルや金を盗掘して軍事資金にあてていることがわかっている。大統領命令はそれに呼応した措置だが、実効性は極めて疑わしいとしかいえない。これは軍事力、地域支配能力の問題であって、国連ないし国際社会にむけた宣言にすぎないであろう。この措置でメタルの価格が高くなれば喜ぶのは盗掘者である。

RDC : suspension "immédiate" de l'exploitation minière au Nord et Sud-Kivu
(AFP) – 10 sept. 2010

KINSHASA — La décision du président de la RD Congo de suspendre l'exploitation minière dans trois provinces, dont le Nord et le Sud-Kivu (est), au sous-sol riche et où rebelles et militaires contrôlent des mines, "est d'application immédiate", a annoncé samedi le ministre des mines.

Le chef de l'Etat Joseph Kabila a "fait le constat amer" que "l'ampleur de l'exploitation minière dans cette partie du pays résulte du fait des activités de groupes mafieux qui confortent (...) l'insécurité récurrente", est-il écrit dans un communiqué signé par le ministre Martin Kabwelulu.

lundi 4 octobre 2010

コンゴ河写真集 reportage photographique du Congo

コンゴ河を3年かけて、上っては下り、下っては上って、コンゴ(RDC)の現実により近い映像を撮り続けたベルギーの写真家Cedric Gerbehayeが本を出した。『Congo in Limbo』。一朝一夕にはできない仕事。パレスチナやキュルドなど戦闘地帯をレポートした写真家でもある。この写真集では、しかし少年兵だとか難民キャンプだとかいったセンセイショナルな写真ではなく、コンゴ河流域の逞しい人々に焦点をあてたようである。紹介したのはFranceのニュースTV局France24。僕も見てみたい本だが、だいたい本屋がない。フランス文化会館で買ってくれるのをまつより仕方がないだろう。(3枚目の写真はコンゴ河でのクリスマスの日に行われた洗礼)

『お前ピグミだな、出て行け』 «tu es un Pygmée, va-t-en», «You are Pygmy, get out»


僕が実際に会ったDubie(カタンガ州東北)のピグミー(semi-bantous)ではなく、しかし、やはり国内難民となったバンブティ・ピグミーたちに関するレポートである(北キヴ州ゴマ市郊外)。

ピグミーというだけで、身分証明カードの登録も拒否され、出生届はできない、勿論選挙人名簿にも名を載せられない、土地の所有権は認められない等々、近代的市民として、国民としての権利が実際には全くない。就学できない。したがって識字率も極めて低い。だから都会に出てきても就職できない。

今、国際刑事裁判所で審理中のDRCongo元副大統領の率いた軍はピグミーの抹殺、拷問、強姦をした。ピグミーの女性と性交渉すれば病気が治るなどという迷信を言訳にした。

国連や国際NGOの助けも殆どない。彼らは無視されているのである。

RDC: Déplacement et discrimination – Le sort des Pygmées Bambutis

Des familles bambuties vivotent à la lisière d’un camp de déplacés, près de Goma
GOMA, 2 septembre 2010 (IRIN)
Si les conditions de vie sont difficiles dans le camp de déplacés de Mugunga, situé à la périphérie de la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la vie est encore plus dure pour les centaines de personnes issues de la communauté des Pygmées bambutis qui vivent autour du camp.

« On ne peut pas semer, ici », a expliqué Mupepa Muhindo, chef des Bambutis, en grattant la terre, recouverte de lave depuis l’éruption volcanique de 2002. « Ce n’est pas possible de cultiver la terre ».

Les Bambutis compteraient parmi les plus anciens habitants d’Afrique centrale. Pendant de nombreuses générations, cette ethnie nomade habitait la forêt et vivait de la terre, de la chasse et de la cueillette.

Pour Mupepa Muhindo, la vie a changé en 2004 lorsqu’il a fui, comme des millions d’autres habitants, pour échapper à la guerre qui sévissait dans l’est de la RDC. Si la vie était dure pour toutes les personnes déplacées, elle l’était d’autant plus pour les Bambutis, accablés par la violence et la discrimination quotidienne.

Selon un spécialiste international, ce peuple indigène de RDC est le plus marginalisé de tous les peuples marginalisés auprès desquels il a travaillé.

Le groupe a quitté le camp de Mugunga, dans la province congolaise du Nord-Kivu, à la suite de disputes avec d’autres résidents, qui ont fait un mort. Aujourd’hui, les Bambutis vivent avec peu, sinon pas, d’aide des organisations humanitaires. Ils n’ont ni l’électricité, ni l’eau courante ; et leurs abris de fortune aux toits de paille les protègent mal des pluies fréquentes.

« Bien que les Pygmées ne reçoivent pas de bâches en plastique, ni d’autres aides matérielles, le HCR [Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés], par l’intermédiaire de ses partenaires au sein d’ONU-Habitat et des autorités publiques du Nord-Kivu, plaide en faveur du développement de neuf hectares de terres, réservés pour eux par les autorités locales », a déclaré l’agence onusienne pour les réfugiés dans un courrier électronique envoyé en réponse aux questions d’IRIN.

Selon l’organisme, environ 300 familles bambuties vivent à Hewa Bora, un peuplement situé près du camp de Mugunga.

Manque de services

Hodi Nyiramajambere, une femme âgée, vivait non loin de là, dans le parc national des Virunga, un espace protégé qui abrite diverses espèces d’animaux rares et menacées, notamment des gorilles des montagnes. « Le gouvernement m’a forcée à quitter le parc ; il est donc responsable de ma vie », a-t-elle dit.

Le manque d’accès à des soins de santé, même élémentaires, est une question particulièrement préoccupante. « Les infirmières nous mettent à la porte », a dit Mme Nyiramajambere. « Elles ne nous donnent pas de médicaments, parce que nous n’avons pas d’argent. Nos enfants et nos bébés meurent ».

« Les responsables ou toute personne ayant quelque autorité leur disent simplement “tu es un Pygmée, va-t-en »
D’après Mark Lattimer, directeur exécutif du Minority Rights Group (MRG), un organisme londonien, la discrimination dont sont victimes les Pygmées remonte à plusieurs centaines d’années ; elle est profonde et solidement ancrée à tous les niveaux de la société congolaise.

« Un des plus gros problèmes, c’est qu’ils ont beaucoup de difficultés à bénéficier de services publics ou sociaux, quels qu’ils soient, en partie parce qu’ils n’en ont pas les moyens », a-t-il dit. « Ils se font systématiquement renvoyer. Les responsables ou toute personne ayant quelque autorité leur disent simplement “tu es un Pygmée, va-t-en” ».

En raison de ces attitudes, les parents déclarent rarement les naissances ; on ignore donc exactement combien sont les Pygmées, au total. Selon les estimations de M. Lattimer, ils seraient 30 000 au Nord-Kivu, et entre 200 000 et 500 000 dans l’ensemble du pays.

Les répercussions de la guerre

Bien qu’ils n’aient jamais pris les armes, les Bambutis ont été les victimes de presque tous les groupes armés. En effet, des violations graves des droits humains sont fréquemment commises à l’encontre des Pygmées ; ce fut en particulier le cas en 2004 dans la région de l’Ituri (nord-est) où le MRG a fait état d’une campagne de viols, de torture, de massacres et même de cas isolés de cannibalisme, commis par des soldats du Mouvement de libération du Congo (MLC), dirigé par Jean-Pierre Bemba, et du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD).

M. Bemba, ancien vice-président de la RDC, attend d’être jugé devant la Cour pénale internationale pour les crimes qu’il aurait commis en République centrafricaine.

A en croire le MRG, ces violences sont liées à des superstitions selon lesquelles les Pygmées auraient des pouvoirs surnaturels et avoir des rapports sexuels avec des femmes bambuties permettrait de guérir, une excuse fréquemment invoquée pour justifier les viols.

« Je doute que les auteurs de ces violences croient vraiment à cela », a dit M. Lattimer. « C’est juste un moyen de se justifier. Le vrai problème, c’est tout simplement l’impunité dont jouissent les individus qui s’en prennent, de quelque façon que ce soit, aux communautés pygmées, et la marginalisation totale de ces communautés au sein de la société congolaise ».

Les Bambutis comptent parmi les communautés les plus marginalisées de RDC
Peu de programmes visent à offrir une vie meilleure aux Pygmées, les organisations humanitaires locales et internationales s’intéressant à d’autres activités en RDC, bien que le MRG mène plusieurs programmes destinés à encourager les enfants à aller à l’école. Jusque 90 pour cent des Pygmées de RDC sont illettrés, selon M. Lattimer.

M. Muhindo a expliqué qu’il n’avait pas les moyens de payer les frais de scolarité de ses enfants, environ cinq dollars par mois, ni de leur acheter des uniformes. « Les enfants pygmées n’étudient pas », a-t-il dit. « Parce que nous ne recevons pas d’instruction, nous ne pouvons pas nous considérer comme des personnes comme les autres. Les Bantus ne nous considèrent pas comme des personnes comme les autres ».

Problèmes fonciers

D’après M. Lattimer, la question du manque de terres compromet également leur avenir ; il s’agit en effet d’un problème particulièrement grave pour les personnes déplacées qui, une fois rentrés chez elles, découvrent que les terres qu’elles occupaient depuis plusieurs années ont été vendues à des tiers.

« Les Bambutis sont effectivement des réfugiés dans leur propre pays, car ils n’ont pas de titres de propriété », a dit M. Lattimer. « Au Nord-Kivu, en particulier, les terres sont vraiment au cœur du développement. Ils vivent au même endroit depuis des générations, mais ils n’ont pas de morceau de papier stipulant qu’ils sont propriétaires de ces terres ».

ONU-Habitat s’efforce d’assurer que les Bambutis qui vivent près de Mugunga se voient délivrer des titres de propriété.

Certains se sont installés dans des villes telles que Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, pour y tenter leur chance. Michel Nganga Buruki Kisolobo y a ouvert un centre d’information – un bâtiment de bois vide où il a accroché au mur une guitare et une natte - à l’attention des personnes qui ont des difficultés à s’adapter à la vie citadine.

Michel Nganga, herboriste, parvient à gagner sa vie à Goma, mais d’autres Bambutis se heurtent souvent à des difficultés, dit-il, car la discrimination les suit, où qu’ils aillent. « Les Pygmées veulent trouver du travail, mais ce n’est pas facile », a-t-il dit.

M. Nganga s’inquiète également à l’idée que les Pygmées venus s’installer à Goma puissent oublier leur style de vie traditionnel. « Nos enfants doivent connaître les animaux qui vivent dans la brousse », a-t-il dit.

lc/mw/nh/ail
以下はデジタル版『le Potentiel』誌の記事であるが、中国とOECDが急接近しているというもの。中国はこれまでそのアフリカ進出を欧米から批判され続けてきた。アフリカを自分のテリトリーだと思っている欧米の嫉妬であった。中国はその昔は政治的理由から、今は資源確保の見地からアフリカ経済外交に積極的である。その中国が欧米と共同歩調をとろうとしているというのである。記者は騙されないように注意しなければならないと書いているが、騙し合いの交渉ではなく、即ち資源の切り売りではなく、互角に立ち回るためにはどうすればいいのかコンゴ側もよく考えねばならない。
Tripartite Chine-OCDE-Afrique : RDC, grand perdant
(Le Potentiel 01/09/2010)

L’Afrique continuera-t-elle à demeurer le dindon de la farce de grandes puissances ? C’est la question que se posent certains observateurs qui soupçonnent la Chine et les Occidentaux de rééditer le « commerce triangulaire » d’alors en initiant la tripartite Chine –OCDE- Afrique. De la sorte, ils pourraient se faire du beurre sur le dos du continent noir, lequel sera réduit au simple rôle de pourvoyeur des matières premières dont les autres ont besoin pour leurs industries. Perçoit-on ce danger à Kinshasa ?

La forte percée de la Chine en Afrique a toujours été mal perçue par le bloc occidental qui voit en cette nouvelle stratégie chinoise une perte annoncée des avantages acquis au terme de la colonisation. La RDC en avait d’ailleurs fait les frais dans sa longue négociation avec le Fonds monétaire international en vue de la conclusion d’un nouvel accord formel au titre de la Facilité élargie de crédit.

Dépourvu de tout moyen de défense, et malgré l’intransigeance de la Chine à ne pas changer d’un iota le partenariat conclu avec la RDC, le gouvernement congolais a fini par capituler, acceptant la mort dans l’âme le réajustement du partenariat sino-congolais suivant les exigences posées par les services du FMI.

Mais, c’était sans compter avec la ferme volonté du bloc occidental de ne pas perdre l’Afrique, particulièrement la RDC, pays aux immenses potentialités naturelles, pour la plupart, non encore exploitées.

L’Occident a fini par trouver un raccourci. Il s’agissait essentiellement de garantir son droit de regard sur tout ce que la Chine entend entreprendre en Afrique, surtout dans le domaine des infrastructures. La Belgique, puissance coloniale de la RDC, a poussé son outrecuidance jusqu’à un « droit moral » sur la RDC.

La rencontre projetée septembrecourant à Kinshasa entre la Chine, l’Afrique et le cartel des pays développés, regroupés au sein de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), s’inscrit dans ce schéma. Elle est destinée à sceller le rapprochement entre la Chine et le bloc occidental pour mieux contrôler l’Afrique, et par ricochet la RDC.

Ainsi, les Chinois et les Occidentaux ont décidé de faire fonctionner une tripartite en associant l’Afrique. Pour concrétiser leur initiative, ils ont programmé quatre rencontres sous forme de conférences, qui se tiendront pour les deux premières sur le continent africain et les deux dernières dans l’Empire du soleil levant. Apparemment, la démarche de la Chine et de l’Occident serait une action de bonne intention à l’endroit d’un partenaire qui continue à marquer le pas sans arriver à décoller économiquement.

L’intérêt de cette coopération tripartite, estiment les experts chargés de préparer lesdites rencontres, consisterait à connaître l’impact des infrastructures réalisées en Afrique par les entreprises chinoises et de ce que les autres donateurs comme l’OCDE (Organisation de coopération économique) pourraient apporter comme contribution à côté de l’expertise et de l’aide chinoise. Aussi le thème principal desdites conférences est-il intitulé : « Les infrastructures en Afrique ».

Du coup, il ressort entre les lignes le jeu des intérêts des uns et des autres, en l’occurrence de la Chine et l’Union européenne, notamment. Car, une chose est de prétendre aider l’Afrique dans son programme de réduction de la pauvreté, une autre est de mettre à sa disposition des moyens matériels et financiers nécessaires à la réalisation de cet objectif.

D’aucuns relèvent qu’à ce sujet, tous les partenaires traditionnels de l’Afrique ont toujours fait preuve de réserve. Ils font semblant de tendre le bras mais les Africains ne saisissent que le bout des doigts. Mirage ? C’est le lieu de s’interroger.

D’autant qu’il y a longtemps que l’Afrique ne bénéficie pas de nouvelles technologies et d’infrastructures pouvant lui permettre d’installer des usines de transformation des matières premières dont elle dispose en si grand nombre.

LE MARIAGE D’INTERET

Que la Chine et l’Occident acceptent de se mettre ensemble pour réduire la pauvreté en Afrique à partir des infrastructures routières laisse un goût d’arrière gorge. L’on y note un hic. C’est l’inquiétude de la voir devenir le dindon de la farce d’une tri-coopération dans laquelle elle ne verra que du feu. Ceux qui font cette analyse prennent le cas de la RDC choisie pour abriter la première conférence de la tripartite Chine-OCDE-Afrique.

Suite aux pressions faites par le FMI et l’Union européenne sur le gouvernement congolais, celui-ci a, le 17 septembre 2007, signé un accord de protocole avec trois entreprises chinoises portant financement en vue du développement des travaux d’infrastructures en échange de l’exploitation des ressources naturelles de la RDC. Des 9 milliards USD de départ, il n’en est resté que 6. Cela au motif que le deuxième volet des investissements en infrastructures prévus dans le partenariat sino-congolais portait des germes d’un nouveau cycle d’endettement.

La Chine a fait preuve de flexibilité. Soit ! Mais aujourd’hui, la démarche de la tripartite comporte un flou que d’aucuns s’empressent d’assimiler à une exclusion des entreprises congolaises du partenariat sino-congolais. En réalité, soutiennent ceux-ci, les Occidentaux, et particulier les Européens, auraient convenu d’un deal pour faire la sous-traitance de ce marché mirobolant.

Si cela se confirmait, la relance de l’économie congolaise tant chantée serait compromise. Raison pour laquelle, la tripartite est comparée à une réédition du commerce triangulaire de l’époque dont le profit échappait totalement à l’Afrique.

Puisque la première conférence aura lieu à Kinshasa, l’élite congolaise doit anticiper et ne pas tomber dans les lamentations qu’on lui reconnaît.

C’était aussi pour le gouvernement de mettre en place un programme national pour faciliter l’émergence des entreprises congolaises. Il s’agit d’une question d’intérêt national qui tient à la survie des entreprises congolaises.

En lieu et place de s’opposer au contrôle de l’Afrique en général, et de la RDC, en particulier, l’Occident – démunie et financièrement limitée – n’a trouvé mieux que de composer avec le nouveau dragon de l’Asie, c’est-à-dire la Chine. Il y a risque cependant que ce rapprochement se fasse au détriment de la RDC. Ce n’est donc pas par hasard que la Chine et le cartel des pays développés ont porté leur dévolu sur Kinshasa pour la tripartite Chine-OCDE-Afrique.

Au-delà de cette rencontre, il y a un message que Kinshasa doit bien capter pour ne pas se retrouver dans la position du dindon de la farce.

Par Le Potentiel