コンゴ・フラン。
以下の仏文記事はコンゴRDCの通貨に関するものである。筆者はしきりと国の通貨を大切にせよ、と力説する。通貨は国旗や国歌と同様に国の象徴だというのである。その通りに違いない。BCC(コンゴ中央銀行)は発券銀行であるが信用力がない。現在コンゴ・フランが通用しているのは米ドルとの兌換性があるからである。ATMからコンゴ・フランではなく米ドルが出てくることは既に述べた。こんなことは独立国として恥である。タンザニアではタンザニア・シリング(Tsh)が、ザンビアではクワチャ(Kwacha)がATMで引き出せる。いずれも弱い通貨で、1500Tsh=1$、5000Kwacha=1$である。これら隣国では街中で米ドルやユーロ札で買い物は基本的に出来ない。ルブンバシではどこでも米ドルで支払い可能である。場合によっては米ドル建てで請求される。建設費や家賃、ホテル宿泊代金は米ドルである。そうすればインフレがあっても受け取り金額が変わらないからだ。インフレは今年に入ってからも静かに進行している。しかし、それは隣国でも同じ事情だ。
記事はRDCの経済実態に踏み込まない精神論である。租税システムが機能しておらず、関税は予定の10%もあるだろうか、外貨準備金がなく、腐敗(賄賂)が闇経済で制度化している現状を知りながら精神論をぶち上げても意味がない。BCCはコンゴ・フランの信用の欠如を戦争の所為に帰しているが、それだけが原因ではない。諸悪の根源を絶やさずしてコンゴ・フランの独立はありえない。
日本がRDCから輸入する場合、勿論全てドル建てである。円建てはありえない。輸出する場合も同様ドル建てとなる。
Franc congolais : La BCC s’attaque aux blessés de guerre
Publié par Jean-Marie Nkambua le 19 septembre 2010 dans la catégorie RDC | 0 Commentaire
Le Franc Congolais, en tant que l’un des attributs de la souveraineté du pays, mérite par conséquent qu’on lui témoigne le même respect que celui dû au drapeau ou à l’hymne national. C’est le Franc Congolais lui-même qui réclame ce respect lui arraché indument, et auquel pourtant, il a pleinement droit. *Ceci parce qu’au lancement, tout était presque parfait. Mais au fil du temps, la période de la guerre d’agression s’en mêlant, celle de la Transition apportant son lot d’irrespect aux attributs du pouvoir, la période de l’installation de nouvelles Institutions de la République, trouve des billets de banque très éprouvés avec un nom évocateur : « blessés de guerre ».
La République démocratique du Congo, comme tout autre Etat qui tient à sa souveraineté, dispose d’une monnaie : le Franc Congolais. Mais cette monnaie peine à occuper la place qu’elle mérite et le respect qu’on lui doit comme important attribut de la souveraineté nationale. « Blessés de guerre », c’est le nom que les Congolais lui ont donné parce déchiqueté, le franc congolais est devenu impropre à la consommation. Cette destruction de la devise nationale est conséquente à un comportement déplorable, comme on peut bien le constater, de la part du public usager. Ce dernier excelle dans la mauvaise conservation du Franc Congolais. La responsabilité de l’Etat, à travers la Banque centrale du Congo (BCC), n’est pas aussi à écarter, dans la mesure où il n’est pas toujours intervenu à temps pour remplacer tous les billets devenus impropres à la consommation. Mieux vaut tard que jamais. C’est ce qui justifie le lancement par le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Jean-Claude Masangu Mulongo, de la campagne de sensibilisation du public aux bonnes pratiques de manipulation et de conservation des billets de banque intitulée « Pesa nga valeur na nga ». C’était le vendredi dernier au Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa.
En effet, le Franc Congolais a été mis en circulation le 30 juin 1998 après qu’il ait été institué par le décret-loi n°080 du 17 juin 1998 comme nouvelle monnaie ayant cours légal sur l’ensemble de l’espace national en remplacement du Zaïre et du nouveau Zaire. Ainsi, l’avènement du Franc Congolais à cette date historique ne fut pas un simple hasard de calendrier. Car en effet, le 30 juin, jour anniversaire de l’indépendance de la Rdc, est gravé dans la mémoire collective comme symbole éminent de l’appartenance des citoyens congolais à une même nation. A titre de rappel, Jean-Claude Masangu Mulongo, dans son allocution, a rappelé que neuf mois plus tôt, un nouveau régime s’installait à Kinshasa. Et par ailleurs, six ans durant, avant le lancement du Franc Congolais, le pays était divisé en quatre espaces monétaires. Et il nous fallait donc rassembler et fédérer les Congolais. C’est alors qu’est intervenue la devise : « Une Monnaie Unique, pour un Peuple Uni », immortalisée par l’hymne-fétiche : « Mwana Mpo », dédié au Franc Congolais. Cet hymne symbolise avec un rare talent l’unité retrouvée grâce à une harmonieuse exécution par un ensemble circonstanciel de 40 virtuoses artistes musiciens, hommes et femmes de toutes les générations. « D’ailleurs, certains d’entre eux se retrouvent parmi nous en compagnie d’autres artistes, musiciens et comédiens qui animeront cette soirée à travers les supports médiatiques aménagés à cet effet », avait fait savoir le gouverneur de la BCC.
Pourquoi une telle détérioration ?
C’est la question principale qui domine tous les débats, lorsqu’on sait qu’au lancement du Franc Congolais, tout était presque parfait. Mais au fil du temps, de la période de la guerre d’agression, à celle de la Transition, suivie de la mise en place des nouvelles Institutions de la République, « bon nombre de nos billets de banque ne cessent d’afficher une usure très avancée ». Pour la Banque centrale du Congo, cette situation est due notamment à la sous-bancarisation et à l’insuffisance de guichets, tout comme au maintien en circulation du billet bien au-delà de sa durée de vie normale, mais aussi à l’absence quasi généralisée de tradition de bonnes pratiques de manipulation et de conservation de notre monnaie-papier. Par rapport à cette dernière raison évoquée par la BCC, il faut dire que les Congolais font montre d’un complexe d’infériorité face aux devises étrangères, que les experts en la matière ne parviennent pas à expliquer.
Le Congolais trouve justifié le fait pour lui de soigner le dollar américain, pendant que le Franc Congolais, la monnaie nationale, est rejetée. Nombreux sont ceux-là qui gardent leur argent dans les chaussettes, dans les soutiens-gorges, sous les matelas, pendant que ces billets de banque peuvent être bien conservés dans de petits sacs, voire dans les banques commerciales du pays. Ce complexe ne pourra disparaitre que lorsque la population elle-même se sera rendue compte que sa monnaie mérite beaucoup plus de considération que ce qu’on lui réserve aujourd’hui. C’est pourquoi, la Haute Direction de la Banque centrale a estimé le moment venu pour donner un coup de barre à cette dérive menacée en lançant cette campagne de sensibilisation.
Des missions de la Banque centrale
En tant qu’Institut d’Emission, une des missions essentielles de la Banque centrale du Congo, dans le domaine de la monnaie fiduciaire, est d’assurer la conservation ainsi que l’amélioration de la qualité des billets qui circulent dans le pays. Et dans l’exécution de cette mission, la Banque est en pleine modernisation aussi bien au Siège que dans ses principales représentations provinciales. L’objectif étant d’accroitre la capacité de l’Institut d’Emission à traiter automatiquement les billets de banque. Cela veut dire : compter et empaqueter, trier les billets impropres des billets propres à la circulation, les premiers pour être retirés et détruits en vue de leur remplacement par des billets neufs et les seconds pour leur réinjection dans l’économie.
Il sied aussi de souligner que l’amélioration de la qualité de la circulation fiduciaire est tributaire d’une bonne politique en matière de remplacement des billets usés par des billets neufs. La Banque y veille, mais elle doit être accompagnée, l’effort requis étant de portée nationale. Car, ne l’oublions pas, chaque billet neuf émis représente un coût, qui vient s’ajouter aux autres coûts de stockage des billets usés et du processus de leur destruction. A terme, la facture s’avère très lourde aussi bien pour la BCC, par ricochet, pour l’Etat congolais lui-même. Ceci pour dire que le Franc Congolais, monnaie nationale, est un des attributs de souveraineté. Il mérite par conséquent qu’on lui témoigne le même respect que celui dû, à titre d’exemple, au drapeau ou à l’hymne national.
Jean-Marie Nkambua, l’Avenir
mardi 12 octobre 2010
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