samedi 17 septembre 2011

鉱業の構造変化? évolution structrelle de l'industrie minière ?

鉱物資源個人掘削に変化。この記事はかなりこの国にとって鉱業の構造変化、近代化という面で重要な指摘をしている記事と思われる。
追って詳細をコメントする予定。遅い場合、催促を乞う。

« Au Katanga, l’artisanat minier vit une nouvelle époque », affirme Franck Fwamba
Kinshasa, 23/08/2011
Editeur d’un magazine spécialisé et directeur au sein d’une Ong oeuvrant dans le secteur des ressources naturelles, Franck Fwamba explique dans une interview qu’il a accordé au journal le Potentiel les grandes avancées de l’artisanat minier dans le Katanga.
Editeur du magazine spécialisé « Mining News », imprimé depuis l’Afrique du Sud, Franck Fwamba milite au sein de la Société civile. Directeur exécutif de Ressources naturelles pour le développement (RND), une ONG œuvrant dans le secteur des ressources naturelles. Avec d’autres ONG du secteur, RND vient de participer à une enquête réalisée au Katanga en rapport les grandes avancées réalisées dans l’artisanat minier. Selon lui, au Katanga, l’artisanat minier vit une nouvelle époque, avec l’émergence de nouveaux leaders tels que le Groupe Bazano.

Ressources Naturelles pour le Développement (RND), une organisation de la Société civile dont vous êtes directeur exécutif, vient de participer à la publication d’un rapport sur les grandes avancées de l’artisanat minier dans le Katanga. Qu’en est-il au juste ?

Le rapport d’enquête de terrain menée du 15 mai au 15 août 2011 à Likasi et Kolwezi dans le cadre de notre collectif, et dont la synthèse a été présentée lors de la conférence de presse tenue le vendredi 19 août dans la salle de réunion de notre partenaire OSISA à Kinshasa, est une suite logique de celui intitulé : « L’exploitation minière artisanale dans la province du Katanga » que la Nouvelle dynamique syndicale, alors point focal du Réseau ressources naturelles au Katanga, avait publié en juillet 2004. Notre partenaire d’aujourd’hui NDS y avait fait huit recommandations importantes qui ont été aussi à la base de la création de RND. Lorsque vous confrontez les photos et le contenu de ce rapport dans les sites d’exploitation artisanale à la réalité que nous avons découverte sur terrain à Kisankala, Shamitumba, vous réalisez que l’activité artisanale est pratiquement passée du ‘’creusage-écrémage’’ non encadré avec tous les accidents mortels connus sans retombées financières au ‘’ramassage-triage’’ encadré financièrement lucratif.

C’est un résultat des efforts conjugués par le Groupe Bazano, qui n’est plus dans l’artisanat, et le président Kabila qui suit de près la vie des artisanaux depuis son décret promulguant le Code minier en 2002. Les grands acheteurs des produits des artisanaux d’hier sont aujourd’hui des grands groupes industriels en pleine diversification ayant investi dans l’obtention des titres miniers, engins miniers, personnels qualifiés et résolument tournés vers l’exploitation industrielle. Une fierté pour le Katanga, un honneur pour la RD Congo. L’opinion, surtout internationale dont certaines ONG s’agitent depuis notre conférence de presse, doit savoir que l’exploitation minière artisanale est légale dans notre pays et que les choses se sont positivement améliorées.

Ce n’arrive pas tous les jours que la Société civile complimente les actions des opérateurs miniers. Est-ce à dire que la Société civile a changé de démarche?

Les Congolais sont habitués à une société civile, composée généralement d’ONG internationales et leurs appendices nationaux, qui ne peignent que le tableau noir des entreprises ou investisseurs sans jamais les encourager pour de bonnes initiatives, de bonnes actions et/ou en cas d’amélioration après leurs critiques. Nouvelle dynamique syndicale (NDS) et Ressources naturelles pour le développement (RND) ont initié la création du Collectif droits économiques, sociaux et culturels des peules (DESC/RDC) avec d’autres partenaires qui partagent la nouvelle vision des choses : critiquer objectivement les entreprises du secteur des ressources naturelles afin de faire améliorer la situation comme dans d’autres pays.

Il s’agit plutôt d’un changement d’approche qui considère la critique négative et positive comme la base d’une démarche productrice des résultats positifs escomptés. Autant que nous avons dernièrement dénoncé publiquement dans un rapport la pollution de la rivière Kafubu vers Kipushi le 11 avril par la Compagnie minière du Sud-Katanga et la Gecamines causant d’énormes dégâts néfastes directs et indirects dans la vie de plusieurs compatriotes, autant nous avons salué publiquement l’abandon de l’artisanat minier et l’industrialisation minière et la diversification du Groupe Bazano, cité autrefois comme un des grands acheteurs des produits artisanaux, dans l’agro-pastorale industrielle. Nous devons aussi dire à tous qu’il n’y a plus des femmes et des enfants sur les sites artisanaux du cuivre-cobalt au Katanga bien que l’exclusion des femmes est une violation des principes du Genre (Gender) dans le travail.

L’article 3 des Statuts fondateurs de RND consacré aux Objectifs nous y incite autant que l’honnêteté intellectuelle et l’objectivité scientifique y poussent toute ONG dont le canevas de travail n’est pas dicté par l’agenda caché d’un bailleur de fonds. La vraie Société civile doit pousser les entreprises à devenir citoyennes sans les détruire parce qu’elle ne les remplacera jamais. C’est la conviction de RND qui a été répétée par la vice-présidente de la Banque mondiale lors de la conférence Afrique-Amérique Latine à laquelle j’avais représenté le pays avec le Père Didier de Fally, le grand défenseur de l’artisanat minier de la RDC au niveau international.

Qu’est-ce qui justifie le choix du Groupe Bazano pour qu’il soit au cœur de votre enquête?

Des faits concrets et vérifiables à Likasi, Kolwezi, Lubumbashi. Le parcours de croissance effectué entre 2004 (année de la publication du rapport d’enquête évoquée de NDS) et 2009 par cette société privée créée au Katanga attire la curiosité et l’attention de tous les spécialistes du secteur minier du cuivre et cobalt. Le Groupe Bazano n’est plus une petite société d’hier qui vivait de l’achat de minerais des artisanaux.

Avec plus de 5.000 travailleurs à Likasi, Kolwezi et Lubumbashi aujourd’hui; avec plus de 15 permis miniers dans son portefeuille ; avec des filiales dans le génie civil, la sous-traitance minière, les explorations et recherches minières, le transport ; avec une usine pyrométallurgique de 7 fours et des actions dans un des grands projets miniers en partenariat avec la Gecamines ; avec la plus grande ferme industrielle agro-pastorale créée par une société minière privée du Katanga pour soutenir la politique gouvernementale d’auto suffisance alimentaire ; avec un personnel dont les compétences et le cursus professionnel miniers sont éloquents ; avec l’abandon de l’artisanat minier pour l’industrialisation minière, ce groupe est paru aux enquêteurs comme un des meilleurs élèves qui ont compris que les autorités gouvernementales avaient libéralisé l’artisanat minier dans la filière cuivre et cobalt pour créer une classe sociale moyenne et voir émerger des Petites et Moyennes entreprises congolaises (PME) viables et bénéfiques à la société nationale. Ses relations avec ceux qui font l’artisanat sont un modèle à suivre.

Il en est de même avec la société MMR Sprl (Mining Minerals Resources), proche du Groupe Somika qui s’est aussi diversifié, dont les pratiques dans le coltan, la cassitérite, le tungstène dans le Nord-Katanga sauvent le coltan congolais de certains effets dévastateurs de la Loi américaine Dodd-Frank. Les propriétaires de Bolfast Sprl ont aussi investi dans d’autres secteurs (hôtellerie) et Chemaf doit améliorer. Nous publierons dans les prochains mois un rapport sur les activités de MMR Sprl dans l’artisanat minier au Nord-Katanga.

Boss Mining, Groupe Bazano, Groupe Somika, Groupe Forrest sont des modèles selon que vous le découvrirez dans mon livre à paraître bientôt. Dans le cas précis, RND et son partenaire d’enquête ont assumé publiquement que le Groupe Bazano est un modèle. Nous sommes des hommes de terrain et vous inviterons à Likasi manger la pâte de maïs et de la banane produits par le minier, le Groupe Bazano dont l’objet social n’est pas l’agro-pastoral.

En publiant ce rapport, quelles sont spécifiquement vos attentes?

Faire comprendre que l’artisanat minier a changé au Katanga, les choses ont évolué. Que l’artisanat minier a engendré des géants au Katanga. Que les autres géants doivent veiller et pousser à humaniser, moderniser et faire encadrer l’artisanat minier qui est légal dans notre pays comme le fait le Groupe Bazano. Que les artisanaux et négociants miniers d’autres provinces, principalement ceux de l’Est du pays, doivent s’inspirer de l’exemple du Groupe Bazano (MMR, Somika, Bolfast et autres) pour changer le mode d’exploitation des minerais chez eux et soigner l’image du pays sur le marché international.

Nous sommes contents que le président de la LICOCO, Ernest Mpararo qui est ressortissant du Kivu, ait compris notre message et interpelé les artisanaux et négociants miniers de cette partie du pays à faire mieux qu’au Katanga. Nous voulons que la communauté internationale sache que l’exploitation artisanale est légale en RDC et que certains négociants d’hier sont des industriels d’aujourd’hui, tournés vers la diversification sans nostalgie pour le négoce d’autrefois. Nous voulons que l’opinion internationale comprenne que l’artisanat minier au Katanga est ce qu’elle est sur terrain à Shamitumba, Kisankala, Kisengo, Mayi Baridi, Manono et non ce qu’on en dit dans des bureaux et chambres climatisés à Londres, Bruxelles, Paris, Lubumbashi, Kinshasa.

Avec l’évolution de la technologie dans l’industrie minière, vous pensez que l’artisanat minier tel que fixé dans l’arrêté de 1999 a encore de l’avenir en RDC.

L’avenir de l’artisanat minier en RDC dépend de plusieurs facteurs et datent de plusieurs années, mais elle est en pleine mutation. Il a beaucoup évolué au Katanga depuis deux ans en devenant semi-industriel. La Gecamines l’a pratiqué à l’époque de sa grandeur et le Code minier le consacre. Les contingences naturelles font aussi qu’il y ait des gisements qui ne peuvent être exploités que semi-industriellement. C’est sûr que l’artisanat minier au Katanga ne se fera plus comme en 1999.

Comme il n’y a plus des zones spécialement artisanales, presque tous périmètres miniers ayant été attribués par le Cadastre minier à des demandeurs dans le secteur cuivre-cobalt, le tout se décidera entre les propriétaires des titres, les sous-traitants, les coopératives et les gouvernants. C’est dans le secteur de coltan et cassitérite où il y aurait encore des sites miniers non octroyés dans le Katanga et qui intéressent les négociants qui viennent du Kivu sans la vision de la semi-industrialisation et qui accusent faussement le Katanga de balkanisation minière parce qu’on leur impose de faire comme MMR en sous-traitant industriellement sur demande des coopératives et en investissant dans le social à Manono, Mayi Baridi, Kisengo, Mitwaba, etc.

C’est clair et impérieux que le ministère des Mines impose le modèle d’artisanat minier du Katanga dans d’autres provinces. Les donnes vont changer, elles ont changé.

Le Potentiel

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