国の自給自足は皆が目指すところである。RDCとて例外ではない。コンゴは今、食料輸入国になっている。ところが、コンゴには広大な農地、肥沃な耕作可能農地(8000万ヘクタール、その内耕作されているのは10%にも満たない)がある。以下では国の農業生産支援策が述べられているが、生産しても生産物を消費する都会や国外に輸出するためのインフラが整わなければ生産する意味がない。カタンガ州にしても豊かなのは鉱山だけではない。見渡す限りの広い耕作可能地が放置されたままになっている。道路が整備されていないからである。 乾季だけ何とか通れる道では役に立たない。
Le Congo au secours de son agricultureLe 19 mars 2010 par Pascal Coesnon
Malgré son potentiel agricole, le pays d’Afrique centrale est bien loin d’être autosuffisant.
Le Fonds de soutien à l’agriculture du Congo (FSA) bénéficiera cette année d’un financement par l’Etat de 3,41 milliards de francs CFA (5,2 millions d’euros) afin de lutter contre « l’insécurité alimentaire » et de « limiter les importations », se félicitait Rigobert Maboundou, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, à l’issue de la troisième session du comité de direction de l’organisme. Le FSA, une structure chargée de la mise en œuvre de la politique nationale de développement agricole a été créé en décembre 2008. En 2009, les premières subventions aux agriculteurs ont atteint 4 milliards de francs CFA (6,1 millions d’euros). « L’agriculture des nouveaux temps a besoin de nouveaux modes de financement qui intègrent des mécanismes de partenariat public-privé pour mettre en place des produits et des services mieux adaptés au secteur agricole », indique Maboundou. « Les priorités intègrent la mécanisation agricole » et la construction « de nouveaux villages agricoles », souligne-t-il. Projet du président Denis Sassou Nguesso, chaque nouveau village, regroupant chacun cinquante familles, doit permettre l’approvisionnement rapide des centres urbains en produits agricoles.
Aujourd’hui, le Congo, qui dispose de 80 millions d’hectares de terres arables, n’en cultive qu’à peine 10 %. D’après la Food and Agriculture Organization des Nations unies, les importations alimentaires s’élèveraient à 130 milliards de francs CFA (198,2 millions d’euros) par an, soit l’équivalent de la masse salariale annuelle du pays le plus peuplé d’Afrique centrale. Pourtant, le potentiel agricole de la République démocratique du Congo (RDC) lui permettrait non seulement de nourrir toute sa population, mais également d’être le grenier de l’Afrique. Les performances agricoles sont décrites comme « nettement insuffisantes » ; les deux tiers de la population congolaise survivant grâce à une agriculture de subsistance. Lors de la conférence sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle en RDC, organisée à Kinshasa en septembre 2008, l’International Food Policy Research Institute (Ifpri) indiquait que « les infrastructures et les services de base sont particulièrement pauvres dans la majeure partie de la RDC rurale ». Le réseau routier est « mal entretenu » et constitue « un obstacle majeur à la production et à la commercialisation agricoles ». D’autre part, le coût de transport, les taxes à payer et les barrières policières constituent des « obstacles insurmontables ». Des denrées comme le haricot ou la pomme de terres, pourtant produites dans l’est du pays, sont importées de Belgique. De même, le riz récolté dans la province de l’Equateur (nord du pays) ne peut arriver dans les centres urbains par manque d’infrastructures. De fait, chaque année, 200 000 tonnes de riz sont importées du Vietnam.
Pourtant, la déclaration de Maputo, adoptée par l’Union africaine en juillet 2003, engageait les Etats signataires à accroître, avant 2008, leurs investissements dans le secteur agricole à hauteur d’au moins 10 % de leur budget national. Selon les statistiques, la part de l’agriculture dans le budget de l’Etat congolais aurait été en moyenne de 1,6 % entre 2002 et 2007. La route est encore longue
samedi 20 mars 2010
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