vendredi 23 avril 2010

コンゴの肝っ玉ママさんたち les Congolaises se débrouillent pour résister au chômage

失業率の異常に高いコンゴ民主共和国では、他のアフリカ諸国も同様だが、肝っ玉ママさんたちが頑張っている(Afrik.comの記事ー2010年4月23日から)。
一口に失業率80%といっても別に統計があるわけではない。唯一の信頼できる人口統計はベルギーのリエージュとの姉妹都市関係から援助を受けて実施されたルブンバシの人口統計があるだけだ。全く凡その、アバウトな数字で、要は軍隊、公務員、大企業等に従事している、これも凡その数字と凡その人口推計から割り出した数字にちがいない。インフラが壊滅状態のこの国では、農村部では貨幣経済そのものが存在していないといってよい。それでも生きられる。都会となると問題が出てくる。そこでママさんたちが活躍するのである。子沢山の一家を支えているのだママさんだ。したたかである。市場や路上でマンゴ、アボカド、バナナ等々を売っているのが彼女たちだ。彼女たちを対象とする小額のマイクロ・ファイナンスも一般的になってきた。
彼女たちに云わせれば「なんとかやっているわよ、旦那のケツをたたいても仕様がないもの」ということだ。しかし肝っ玉母(かあ)さんは世界中にいる。南米に、東南アジアに。日本の戦後の闇市や長屋のお上さんを持ち出すまでもない。記事を書いた記者の目は偏見に満ちている。

La République Démocratique du Congo (RDC) enregistre un taux de chômage estimé à environ 80 % dans un pays où près de la moitié de ses 50 millions d’habitants a moins de 15 ans. Et les chômeurs sont pour la plupart des chefs de famille. Dans un pays où le marché de l’emploi est presque inexistant, la débrouille est devenue le seul moyen de survivre, moteur du développement du secteur informel en Afrique. Les femmes congolaises en sont aux avant-postes. Comme Claire, vendeuse des fruits « depuis l’âge de 18 ans », confie-t-elle. Cela fait 22 ans que cette activité constitue sa seule source de revenus. « Je vends des fruits depuis que suis une une jeune fille. J’avais que 18 ans, quand j’ai commencé, aujourd’hui j’en ai 50. C’est la seule activité que je maîtrise bien. J’en ai tenté d’autres, mais ça n’a pas été un succès ».
Son activité est pour le moins rôdée. « Par jour, explique-elle, j’achète 100 mangues à environs 8 000 francs congolais (un peu plus de six euros). Je revends une à 200 ou 150, selon sa taille et sa qualité. Je gagne en moyenne 7 000 francs par jour. Je dépense tout au plus, le soir, 5000 pour la nourriture. Les 2 000 restants, je les garde. Ils peuvent m’aider en cas de problème ». Ces petites économies servent à l’éducation des enfants. « C’est grâce à ce commerce que je paie leur scolarité. Mon mari est au chômage, il se débrouille aussi. C’est comme ça que nous vivons », conclut Claire.
L’informel, fournisseur officiel du pain quotidien
A quelques mètres d’elle, Agnès tient un restaurent de fortune appelé "Malewa"par les kinois [1]. Ses deux filles l’aident à tenir cette petite entreprise qui nourrit aussi la famille. « Mon époux est au chômage depuis quelques années. C’est maintenant moi qui prend la famille en charge la famille ». A l’instar de Claire et d’Agnès, elles sont des milliers en RDC à tenir à bout de bras leurs foyers, une force et une fierté pour le grand Congo. Mais la crise financière fait plus que jamais peser une lourde responsabilité sur ces femmes.
Quand aux Etats-Unis et en Europe, des solutions sont trouvées pour faire face à la crise en dépit de poches de résistance, les Africains en subissent aujourd’hui les répercussions. La RDC n’est bien évidemment pas épargnée où certains employeurs ont fait leurs adieux au salaire minimum garanti (SMIG) fixé à 3 dollars américains par jour.En photo, Claire et ses mangues à Kinshasa, RDC
[1] Les habitants de la capitale de la RDC, Kinshasa

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